Ce que je ne suis pas

Je ne suis pas « le silence qui succède à un morceau de Mozart et qui est encore du Mozart ». Et je suis encore moins un morceau de Mozart.

Je suis le jeu de mot d’un pote de collège : « Mozart = mozzarella !! »

steve jobs bust

Je ne suis pas le déclic qu’a eu Archimède dans sa baignoire, lui faisant découvrir la poussée éponyme, pour finalement courir nu dans la rue en braillant « Eurêka ! »

Je suis le jeu de mot d’un pote de l’école primaire : « Archi-merde ».

z2701 archimede

Je ne suis pas les lendemains qui chantent, prédit par Lénine et d’autres révoltés. Le fait que ces lendemains puissent être encore envisageables ou pas n’est pas la question, puisque je ne suis pas cela.

Je suis le jeu de mot que je viens tout juste de trouver dans mon cerveau. « Lénine = les pines ». (À relier éventuellement au concours Lépine, pour un second degré de drôlerie).

Je ne suis pas la spiritualité, ni la foi, ni la générosité, ni le sens du sacrifice jusqu’au-boutiste de Jésus et ses amis chrétiens qui ont suivi son exemple.

Je suis le jeu de mot de mon même pote de collège : « les chrétiens, est-ce que c’est des crétins ? »

Et c’est vraiment drôle. Ouais. Mes années primaires, puis mes années collège, puis d’autres années n’ont été qu’un incessant combat contre des personnes qui trouvaient drôle ce que je ne trouvais pas drôle, et vice-versa.

Aujourd’hui et ici, après avoir défragmenté ma mémoire, je peux annoncer que c’est moi qui ai le pouvoir de décider ce qui est drôle ou pas. Vous rirez quand je vous le dirais.

Et c’est quoi d’autre qui est drôle ?

Mes contributions dans le dernier magazine 42. Le numéro 25 est paru au début du mois de juillet, le thème, c’était le nucléaire.

magazine 42 couverture numéro 025

page 72 : Les aventures de Henri Graou le tyrannosaure et Jean-Phil le vélociraptor.

Il s’agit d’une superbe bande dessinée créée par juxtaposition d’images à l’arrache. Je vous l’avais dit, dans mon article récapitulatif précédent, que je comptais développer et transcender cette technique du patchwork moche, cet art du roman-photo from teh internet. Voilà, c’est fait. Et ce n’est certainement pas fini !

page 77 : Ma minute YYEEEEAAAHHH !!!

Contre-pied des « minutes FUUUUUUU », parce que y’en a marre de râler. Des fois c’est bien de parler des choses qu’on trouve bien.

Le ton est un peu ironique, mais pas tant que ça. « Ironiqueu-niqueu-niqueu », comme disait sœur Sourire.

C’est tout ?

Pour le magazine 42, oui. Désolé, j’ai pas trop le temps en ce moment. Ça devrait s’améliorer dans un mois ou deux.

Petit apparté vie-privesque

Ça fait plus de 4 ans que j’ai un boulot de merde, sans avenir, dans lequel il ne m’arrive que des avatars.

non, pas des avatars comme ça

Non, pas des avatars comme ça.

Mais ! Il est fort possible que cette situation pourrie change. J’ai trouvé un poste d’artisan-codeur dans une petite entreprise éditrice de logiciel, donc pas une SSII à la con. Je ne suis pas encore parvenu à l’embauche ultime chez un « client final », mais c’est déjà mieux qu’avant. Hourra hourra ! Que le miel vole de toute part !

J’aurais un boulot à priori géographiquement stable, proche de chez moi, à priori fun et intéressant, avec plein de bidouilleries techniques pour jouer avec. Par contre, je serais payé au lance-cacahuètes. Je m’y attendais quand j’ai postulé. C’est un choix.

nos condoléances pour votre prime. Elle est mourute.

Nos condoléances pour votre prime. Elle est mourute.

Cette entreprise fabrique des petits logiciels embarqués sur des pigeons-robots, qui tracent les ondes cérébrales, afin de cartographier l’état du karma sur une zone plus ou moins étendue. Cette technologie a pour nom la karmagraphie, et permet une multitude d’applications concrètes : prévisions de mouvements de foule, détection de risques de panique générale, évaluation de la réceptivité d’un public à un spectacle, …

diagramme UML d'un logiciel de kharmagraphie

diagramme UML d’un logiciel de karmagraphie

Dès que j’aurais plus d’infos sur le sujet, je vous en re-blablaterais. D’autre part, j’ai encore plein de petites choses à raconter par rapport à ma situation actuelle. (Ces bandes de clowns de chez Brouillis Consulting éprouvent quelques difficultés à écourter mon préavis, et me font faire n’importe quoi).

Bref, à l’avenir, il y aura moins d’articles corporate déprimant, mais peut-être plus de geekouilleries techniques. C’est pas plus mal. J’en avais vraiment marre, et vous aussi sûrement. Toute cette merde ne sera donc bientôt plus qu’une parenthèse du passé, un instant incongru de ma vie. Pouet-pouet !

Un peu de poésie pour finir

Pour le magazine 42, on voulait faire un petit hommage à Patrick Roy. J’ai proposé un poème, qu’il eut fallu mettre en image, avec du texte girlie tout rose. Malheureusement, j’ai pas eu le temps de le faire.

L’hommage a quand même été réalisé, il est en page 2, et c’est un très très beau dessin de Zedig. Je ne peux que vous conseiller de l’admirer.

Du coup, mon poème n’a pas servi. Ce n’est pas grave, je vous le met ici. Il y a quelques jeu de mots plus ou moins subtilement cachés.

Suivant chaque semaine la rémission
faisant fi des vilains qu’en diras-t-on,
des qu’en feras-t-on, et autres qu’en sert,
il se tenait debout dans les concerts.

Et même si sa voix se lézarde, rauque,
Il su rester solide comme un roc.
Sans peur, il se mit à dos l’Hadopi,
piquant ces clowns, les mettant au tapis.

Vêtu d’une veste rouge et de hardes,
nous nous souviendrons de ce très grand barde.

Fan de musique qui vibre, épate, trique.
Il est rare, dans une République,
de pouvoir déclarer, de bonne foi :
« Vive le Roy ! »

condoléances aussi

Condoléances, donc.