Je suis désolé.
Vous ne savez pas encore pourquoi, mais pour me faire pardonner, voici déjà une jolie image.
Or donc, je suis désolé, rapport au thème du dernier magazine 42 (http:// 42lemag.fr/).
Il était vraiment génial. C’était du sur-mesure pour moi, qui peste toujours de ne pas avoir assez de temps pour faire ce que je veux, qui souffre de ne pas pouvoir concrétiser toutes les choses bizarres qui sautillent dans ma tête, qui vilipende la réalité et le monde du Travail chronogâcheur, qui promet toujours moults articles dans ce blog pour les faire ensuite avec 6 mois de retard voire jamais.
Ce thème, c’était la procrastination. Une occasion rêvée de compiler, structurer et argumenter en un bel article, tout ce que je raconte en boucle dans ce blog depuis qu’il existe.
Eh bien je ne l’ai pas fait. Devinez pourquoi ? Parce que je n’ai pas réussi à trouver le temps de le faire. Superbe ironie n’est-ce pas ? Ne pas avoir écrit d’article sur la procrastination parce qu’on l’a trop souvent remis au lendemain. Ah Ah Ah.
Je suis obligé d’être re-désolé pour ce trait d’humour un peu téléphoné. Procrastiner une action relative à la procrastination, c’est une blague digne de Bibi Laberlue. D’ailleurs, par convention, vous la trouverez dans l’édito et la couverture du magazine. Tagadzim !
J’aime bien m’auto-flageller, pour qu’ensuite les gens puissent me plaindre et me dire que « non, c’est pas grave, c’est pas de ta faute ».
De plus, pour cette fois, c’est vraiment pas de ma faute. J’ai gaspillé une bonne partie de mon temps libre des 15 dernières semaines à coder, de chez moi, une application hyper poussée de détection de similitudes entre coordonnées karmagraphiques. Ça m’a bien fait chier parce que c’est pour mon boulot. D’un autre côté, ça m’a vraiment intéressé de le faire. C’est de l’algorithmique pur. Le tout en python, évidemment.
Malgré tout…
… j’ai pas fait que procrastiner de tout mon temps libre. Je suis parvenu à réaliser deux petites mignardises pour ce numéro 33. Les voici.
Page 29 : jeu moisi. Le diagramme de Glandtt.
Le nom est transformé par besoin de lol, mais en vrai ça s’appelle « diagramme de Gantt ». Il s’agit d’un truc idiot qu’on apprend à l’école de n’ingénieurs, et qui est également présent dans les supers logiciels de gestion de projet. (Wouhou ! « Gestion de projet », rien que de le dire, je bande). Ça permet de savoir dans quel ordre effectuer des actions, lesquelles peuvent être parallélisées, à quel moment on a besoin d’une ressource particulière, etc.
Bien évidemment, on part du principe que le temps de réalisation de chaque tâche a été correctement estimé. Or, c’est ce qui est le plus difficile à faire. Personne ne le dit, ni à l’école, ni ailleurs (seul Douglas Hofstadter l’a compris, se référer à sa loi récursive). Par conséquent, ces pauvres gentils petits dessins plein de cases et de flèches tombent lamentablement et systématiquement à l’eau. Mais les supers chefs de projet continuent d’y croire, c’est beau.
Le jeu moisi que j’ai fait est donc un diagramme de ce type, sauf qu’il sert à organiser de la glande, au lieu de du Travail. Y’a qu’à ça que ça peut réellement servir. Organiser la glande, c’est quelque chose de vraiment utile. Il m’a donc semblé important de faire une initiation à ces diagrammes, sous forme de jeu.
Page 60 : roman-photo. Pinocchio touche du bois.
Pas plus, pas moins de débilité que dans mes romans-photos précédents. Il n’y a pas vraiment de message sous-jacent, à part l’habituel : « travailler, ça sert à rien et ça va vous tuer », que je rabâche ici et ailleurs, encore et encore.
En fait, si, il y a un message sous-jacent. J’ai dit que y’en avait pas pour donner un effet de surprise.
L’histoire de Pinocchio est une métaphore de l’enfant devenant adulte grâce à l’apprentissage et la découverte du monde. Eh bien moi, ce que j’ai voulu dire, c’est que devenir adulte c’est pas si cool, et que retomber en enfance, c’est un plan de carrière envisageable. D’ailleurs y’a plein de vieux qui le font, ce qui prouve bien que c’est un aboutissement de vie professionnelle cohérent et possible.
Voilà. Et sinon, je tiens à dire que trouver des images de Pinocchio sur internet, c’est facile, mais des images de Pinocchio en vrai petit garçon, c’est une autre paire de bretzels. Ah ça, pour montrer des chats qui s’enculent à la chaîne, internet, il est là. Mais dès qu’on veut quelque chose d’un peu plus subtil et spécifique, y’a plus personne. Feignasse d’internet.

Pinocchio – Bite en bois. C’est quoi l’adjectif pour un rapprochement facile à faire, mais qu’on s’en voudrait de ne pas avoir fait ?
Et c’est tout. Dans ce numéro 42-33, je n’ai même pas écrit de vrai article avec du texte. Sur ce, je vais me cuisiner une bière au micro-ondes. Quelqu’un en veut une ?