Historique
Il y a quelques années, après avoir terminé Blarg, je m’étais lancé dans la réalisation de Kawax. Un jeu vidéo, non pas de type match-3, mais de type « match sum(x) ».
Puis j’ai abandonné son développement pour un faisceau de raisons : le fameux « quotidien » dont on nous rebat les oreilles, le fait de m’être fait jeté comme un malpropre de ma mission d’ouvrier-codeur, le fait d’avoir jeté comme une malpropre la boîte à viande d’informaticien qui m’employait à cette époque, le code du jeu qui commençait à devenir un peu bordélique, etc.
Disgression : je continue de penser que dans l’ensemble, je code pas trop comme une porcasse, mais parallèlement, j’apprends d’autres techniques, ce qui me permet de me rendre compte que ce que j’ai fait dans le passé n’est pas toujours génial.
Ce n’est pas le premier projet que j’abandonne, et sûrement pas le dernier. Mon disque dur est rempli de petits avortons que j’ai désiré, rêvé, chéri et élevé pendant un certain temps, pour ensuite les laisser se refroidir et se figer tel des petits enfants trisomiques malformés qui auraient atterris chez les Courjault.
Seulement voilà, Kawax, j’y avais passé un certain temps (6 ou 7 mois), et le principe du jeu est relativement original. Ça m’embêtait de voir tout ce Travail non rentabilisé et ne me procurant pas la récompense de flattage d’ego que j’espérais au départ.
Juste pour voir, j’ai ressorti ce petit avorton de création de son congélateur. Il était bien mal en point. Si je l’avais lâché en l’état dans la nature difficile et impitoyable des œuvres vidéoludiques indépendantes, il n’aurait pas tenu 10 secondes, et aurait probablement fini asphyxié entre deux poubelles suite à une insuffisance pulmonaire, des vautours lui dévorant joyeusement les joues et les cuisses.
Alors je l’ai repris en main, je lui ai consacré un peu de mon temps et de mon amour, j’ai vissé des petites roulettes à la place de ses pieds atrophiés, et j’ai scotché quelques bouts de métal pointus à ses gencives. Ainsi, il pourra ramper avec ces substituts de dents, se défendre contre les vautours et espérer rester vivant plus d’une minute dans le monde extérieur.
Récupérer le jeu
Je l’ai enregistré sur le site IndieDb. Vous pouvez télécharger l’exécutable Windows ici : http://www.indiedb.com/games/kawax/downloads/kawax-v01-for-pc
Et l’exécutable Mac OSX ici : http://www.indiedb.com/games/kawax/downloads/kawax-v01-for-mac
L’installation est assez simple : télécharger, décompresser le fichier, double-cliquer sur l’exécutable.
Lorsque le menu principal du jeu s’ouvre, appuyez sur la touche « 1 » pour démarrer le tutoriel.
Il n’est pas possible de revenir au menu principal après qu’une partie soit commencée. Pour tester un autre mode, il faut arrêter et relancer le jeu. Veuillez nous excuser pour ce désagrément.
J’ai mis tout le code source, les ressources graphiques, les sons, etc. sur mon github : https://github.com/darkrecher/Kawax
Le repository comporte une grosse doc de conception, décrivant comment j’ai structuré le code. Car même s’il est un peu bordélique, au moins, tout est décrit.
Je vous ai également fait cadeau d’un brouillon, regroupant les idées que je voulais mettre dans le jeu. J’avais imaginé une bonne quantité de variantes, d’objets, de super-pouvoirs, … N’hésitez pas à vous servir.
Ce que vous pourriez faire pour être gentils
Comme vous le savez, je suis constamment en recherche de flattage d’ego, voire de dons en brouzoufs. Je serais donc très heureux que vous fassiez une ou plusieurs des gentilles actions suivantes :
- De base : télécharger et essayer le jeu.
- Mettre une étoile sur mon repository github
- Donner une note au jeu sur IndieDb. Même une pourrie, ce sera déjà ça. Pour l’instant, il n’y a aucune note.
- Lâcher un petit commentaire sur le site pygame : http://www.pygame.org/project-Kawax-2916-4782.html
- Flattrer :
- Me filer des bitcoins, ou une autre crypto-monnaie :
- Bitcoin (BTC) : 12wF4PWLeVAoaU1ozD1cnQprSiKr6dYW1G
- Litecoin (LTC) : LQfceQahHPwXS9ByKF8NtdT4TJeQoDWTaF
- Dogecoin (Ð) : DKQUVP7on5K6stnLffKp3mHJor3nzYTLnS
- Next (NXT) : 12693681966999686910
Et le rapport avec Candy Crush ?
Vous avez inévitablement entendu parler du jeu vidéo « Candy Crush Saga ». Ce que vous savez peut-être moins, c’est que King, la société éditrice de ce jeu, passe régulièrement pour une salope géante du patent trolling. Ses dirigeants sont suffisamment blindés contre l’auto-dérision et la prise de recul pour être capables de jouer sur les deux tableaux de la lame à double-tranchant du patent trolling :
- D’un côté ils plagient des jeux existants comme Candy Swipe, sans récompenser ni même citer l’auteur original (http:// obsession.nouvelobs.com/jeux-video/20140214.OBS6389/candy-crush-accuse-de-plagiat-la-guerre-des-bonbons-declaree.html).
- Et d’un autre côté ils accusent de plagiat des jeux existants qui n’ont rien à voir avec eux (http:// www. numerama.com/magazine/29279-king-abandonne-ses-pretentions-contre-bubblies.html).
- Tout en essayant, au passage, de déposer des mots du langage courant comme marque de leur société (http:// www. numerama.com/magazine/28124-candy-crush-veut-l-exclusivite-du-mot-candy-et-fait-pression.html).
C’est d’autant plus amusant qu’ils abandonnent systématiquement leurs charges après force procès endiablés, qui doivent certainement coûter plusieurs myions de brouzoufs comme tout procès endiablé qui se respecte.
Le monde n’a pu s’empêcher de réagir à ces abracadabrantesques pantalonnades, avec, par exemple, le site CandyJam (http:// itch.io/jam/candyjam).
C’est là où je me dis que se faire attaquer par King est une chance incroyable. Ça vous coûte au final pas grand-chose, puisqu’ils abandonnent à la fin, et vous passez pour le gentil menacé injustement par le grand méchant (David et Goliath, tout ça). Bref, devenir un martyr de Candy Crush et de la société King, c’est un énorme coup de pub.
Kawax s’apparente à un jeu de match-3, comme Candy Crush. Mais l’idée maîtresse de mon jeu, le fameux « match sum(x) », me semble assez originale. À ma connaissance, aucun autre jeu ne l’a exploitée. Je suis donc le candidat idéal pour me faire plagier par King.
Mon jeu est placé sous deux licences différentes, au choix : Licence Art Libre ou Creative-Commons-By. Le plus simple, pour reprendre mes idées, est d’utiliser la CC-BY. Il faut donc me citer, ce que King ne daignera bien évidemment pas faire. C’est là où, une fois de plus, la rocambolesque bataille d’avocats aura lieu, et je deviendrais célèbre tout en ayant une image de gentil.
Donc, annonce publique bien forte pour que tout le monde entende :
Vas-y King, viens plagier mon jeu. J’ai besoin de ton martyrisage.
En contrepartie, King, je suis prêt à racheter quelques-unes de tes actions pour t’aider à te remettre à flots en Bourse. Par contre je paye qu’en crypto-monnaie. Désolé c’est tout ce que j’ai.