Salut les mononationaux, binationaux et tous les autres.
Comme promis, voici les détails de mes déboires avec mes dons en bitcoins, coinUrl, et autres.
(Tiens c’est marrant, ça fait deux phrases de suites qui se terminent par « autres », ah et du coup en voilà une troisième, ah non finalement y’en a que deux. Waahahhaawwwaaahhahaaaarrggl. Désolé.)
Le fonctionnement de coinUrl
Comme déjà expliqué, il s’agit d’un service de publicitisation de lien internet. Je m’en sers sur ce blog, ce qui me permet de gagner quelques miettes de bitcoins.
Petit rappel : vous pouvez éviter cette pub si vous le souhaitez. Il faut faire l’effort de suivre manuellement les url directes, celles-ci sont à la suite des liens à pub ou dans le premier commentaire de chaque article.
Mon profil sur coinUrl affiche un compte en bitcoin, que je vois augmenter au fur et à mesure que vos cerveaux cliquent sur les liens. Ce compte n’est rien de plus qu’une valeur dans une base de données, il ne correspond pas à une véritable adresse bitcoin avec l’argent dessus. (Bien entendu, les gens de chez coinUrl ne sont pas complètement stupides, et possèdent en interne le flouze correspondant).
Lorsque je veux retirer des bitcoins, je leur indique l’une de mes adresses. Le compte coinUrl est immédiatement diminué de la somme demandée. Le transfert réel ne se fait pas immédiatement, mais il apparaît dans une liste en attente. L’aide du site précise qu’il est effectué dans les 24 ou 48 heures. À noter que j’avais oublié l’existence de ce délai.
Ce que je voulais faire
La moitié de mes recettes publicitaires partent à des organismes divers faisant le bien dans le monde mondial. C’est pourquoi, je voulais donner un centime de bitcoin à l’Electronic Frontier Foundation (EFF), ce qui correspondait, heureuse coïncidence, à la somme que je possédais dans mon compte coinUrl.
Je me suis dit que je ferais ce don sans passer par l’une de mes adresses. Une transaction de moins, donc des coûts en moins, c’est toujours bon à prendre. Il me fallait donc retirer ce fameux centime en indiquant directement une adresse de l’EFF.
Là où ça merde
Contrairement à la plupart des organismes, l’EFF n’a pas d’adresse bitcoin permanente. Un bouton sur leur site permet d’en obtenir une temporaire. Passé un quart d’heure, cette adresse n’est plus valide et tout ce qu’on y envoie se perd dans les limbes. (Plus exactement, ça atterrit chez l’entité tierce gèrant ces adresses temporaires, à savoir BitPay, on en reparlera plus tard).
Vous avez deviné la bourdasse : je génère une adresse temporaire chez l’EFF et fait une demande de retrait à coinURL. Ce n’est qu’après que je (re)découvre que les retraits ne sont pas instantanés. Fail !!
Je fais alors une demande de support auprès de coinURL, leur expliquant tout ce bastringue, et leur demandant d’annuler mon retrait. Je prie pour qu’ils consultent leurs messages de supports avant leur liste de retraits. J’attends avec patience et inquiétude.
Là où ça mega-merde
Quelques jours plus tard, je m’aperçois que je suis banni de coinURL, sans explications ni tambours ni trompettes.
Plus aucun de mes liens ne fonctionnent et je ne peux plus me connecter à mon compte. Mon cerveau tourne dans tous les sens pour trouver des raisons possibles : ma demande de support ? le fait que je mette le lien direct à côté de chaque lien à pub, ce qui peut être apparenté à un leak de leur base de données ? autre chose ?
Je leur envoie un mail. Quelques heures plus tard, j’ai une réponse heureuse, quoiqu’un peu laconique :
« Unbanned. Your site has been banned automatically for using cheat/autoserf/bot traffic. Please, check your traffic sources. »
WTF ? J’utilise pas de bots pour générer des clics sur mes liens. Soit c’est quelqu’un qui me fait une farce, ce dont je doute parce que, soyons réaliste, je n’intéresse pas grand monde sur l’internet. Soit c’est coinURL qui a subi une attaque massive sur tous ses liens, et dans ce cas fallait se protéger globalement plutôt que de bannir des comptes au hasard.
Mais mes liens remarchent, c’est le principal.
Là où ça continue de merder
5 jours plus tard, toujours aucune réponse à ma demande de support, mais la transaction s’effectue ! Mon centime de bitcoin part donc dans les limbes d’une adresse temporaire. Zut, flûte, saperlipopette. Et au passage : 48 heures = 5 jours chez coinURL.
À ce stade, j’avais perdu tout espoir et me préparais à considérer que le don à l’EFF avait été effectué, même si c’était pas vrai. Après tout, c’est aussi de leur faute à ces andouilles, tout ça ne serait pas arrivé s’ils avaient une adresse permanente comme tout le monde. Alors oui, c’est moins bien, parce que tout le monde voit tout l’argent qu’ils reçoivent, mais l’EFF, c’est pas un organisme qui serait censé prôner un minimum la transparence ? Hein ? Haha. Hein ? Non mais ho ! Alors ? Hein ? Hein ? Hein ?
Happy end
Histoire de pouvoir dire que j’ais tout essayé pour récupérer mon pognon et finaliser le don, je décide de contacter BitPay. Ils ont un mail de support, sur lequel on peut signaler des engloutissements dans leurs limbes internes. Cependant, il est bien précisé que pour les remboursements, leur politique de sécurité les oblige à rendre les bitcoins à l’adresse d’origine. En gros, même si ils acceptaient de m’aider, ils refileraient le fric à coinUrl et refuseraient de le mettre sur une de mes adresses personnelles ou même de le transmettre à l’EFF.
Je fais un petit mail à BitPay, récapitulant l’ensemble de mes déconfiturades. Vu les non-réponses de coinUrl, je ne m’attends pas à mieux de leur part et commence à rédiger un article de blog de râlage général sur les services créés autour des bitcoins, comme quoi c’est mal foutu, c’est de la daubasse et au moindre truc qui pète y’a plus personne.
Et là suprise, une réponse arrive ! Un gentil monsieur me dit qu’il a bien localisé ma transaction et qu’il est prêt à reverser mon précieux centime sur une adresse de mon choix. Je leur en donne une, et hop ! ka-tching ka-tching ! Les sous tombent dessus. En deux jours à peine, c’était réglé. Ça aurait même pu prendre moins de temps si j’avais été plus réactif pour leur répondre.
Je peux enfin claquer mon pognon. Si c’est pas malheureux de devoir faire autant de pieds et de mains rien que pour pouvoir * donner * du * fric.
Pour la peine, j’ai donné seulement 0.004781 bitcoins à l’EFF (0.005 – 0.000219 de coût de transaction) (https:// blockchain.info/tx/317a352332f97265acf9712a3e89db23266878b3e8fc3d02b766b3465f24c30e).
Le reste va à la Quadrature du Net (0.00491 – 0.000309 de coût de transaction) (https:// blockchain.info/tx/c12c44f73accd064eb0b7d69402a60979f7f9e49bd5407dcc1ed53edfac7b181).
Ajout de dernière minute : je ne suis pas sûr que l’argent destiné à l’EFF aboutisse. Le montant minimal d’un don est de 5 dollars. BitPay l’a converti en approximativement 0.012 bitcoins à payer. Or, j’ai envoyé une somme inférieure. Il est possible que BitPay considère que le paiement soit incomplet et décide de garder le tout. QU’ILS SE DÉMERDENT ENTRE EUX ! Je considère que le don a été fait.
Épilogue
J’en ai un peu assez de coinUrl. Je ne leur en veux pas spécialement, mais j’estime qu’ils ne sont pas assez fiables par rapport à mes exigences de dans mon cerveau. Je souhaite un service qui privilégie le côté souple, pratique et non-prise de tête, même si ça n’en fait pas le meilleur service existant pour la quantité d’argent gagné.
Une absence de réponse à une demande de support, des délais de retrait non négligeable et le risque de se faire bannir sans raisons, ce n’est pas pratique.
Je vais donc tenter de créer mon propre service personnel de lien avec intermédiaire publicitaire, en me greffant à des sites de pub existant comme CoinAd ou Bee-ads. Ça marchera ou pas, on verra bien.
En attendant, et puisque je pense que les créateurs amateurs comme moi méritent des encouragements, j’ai décidé d’encourager une top-model amatrice, qui met des photos d’elle sur internet. Le bonjour, donc, à Tweety Is Tumbln.
Ouais et sinon j’ai promis que je vous parlerai de mon compte github, de Kingdom Rush Frontiers et d’un changeage de crémerie. J’ai pas oublié, non non. C’est juste que toutes ces histoires, « ça décale tout », comme disait mon vieux maître de stage désespéré de me voir glander en continu tel de la gélatine neutrino-gluonique.