Qu’est-ce donc que cela ?
En voici un exemple :
Il y a deux mois, j’ai voulu retirer des bitcoins pour faire des dons, ce qui a provoqué les problèmes que vous connaissez. J’ai alors créé mon propre service personnel de monétisation de liens (et plop). Ce service est hébergé sur pythonanywhere, lieu où officie également mon expressionotron. Cet ancien projet m’est revenu à l’esprit. Je me suis rappelé que j’avais promis une seconde version avec un panel de phrases élargi dans le cas où j’aurais suffisamment de followers sur le compte twitter associé. Je suis allé vérifier et il se trouve que j’ai récemment gagné le surcroît nécessaire à cette mise à jour. Youpi. Donc là je suis en train de bosser sur l’expressionotron, alors que l’action de départ consistait simplement à transférer des sous.
Et c’est pas fini, parce que pendant que je me penchais d’arrache-pied sur cet expressionotron, je me suis pris la tête avec la notion de package en python, et je me suis dit que ça mériterait un petit article ici ou sur le blog de Sam et Max, article auquel je m’attellerais ultérieurement, voire plus tard.
C’est ça la tonte de yak. On veut faire un tout petit truc au départ, censé prendre « juste 2 minutes ». Mais on s’aperçoit qu’il faut faire un autre petit truc avant, au sujet duquel on s’aperçoit qu’il faut faire un autre-autre truc avant, et ainsi de suite. On finit par devoir réaliser un truc pharaonique n’ayant aucun rapport avec le truc initial, et en général, ce truc, c’est tondre un yak.
La vie est faite d’enchaînement de ce genre. Mais j’ai l’impression que les activités liées à l’informatique sont encore plus sujettes à ça. Ça mériterait une réflexion plus approfondie, dans laquelle je ne me lancerais pas, sinon c’est pas un yak que je vais tondre, mais le troupeau entier.
J’ai découvert ce concept dans un commentaire de commitStrip (http:// www. commitstrip.com/fr/2013/09/24/yen-a-pour-2-minutes/?setLocale=1).
Son origine se trouve (à priori) ici (http:// projects.csail.mit.edu/gsb/old-archive/gsb-archive/gsb2000-02-11.html).
Bien évidemment, ça émane de gens n’ayant rien d’autre à foutre que de disserter sur la façon dont on peut perdre du temps, ce qui est en soi une perte de temps, ha ha ha, so meta. Ces gens sont des chercheurs du MIT. Moi aussi je suis chercheur, un chercheur tellement meta que j’en suis encore à chercher mon domaine de recherche.
À côté de ça, voilà presque 4 mois que j’ai changé de crémerie, j’ai promis un article à ce sujet que je n’ai toujours pas commencé. Mais tout va bien, c’est pas de la procrastination, puisque je fais quand même des trucs !! (C’est juste pas les bons trucs).
Allez, je me remet dans le code de ce génial expressionotron.
Je vous laisse avec une femme exerçant le métier de cowgirl. C’est plus simple que d’être informaticien-ne, car les vaches ont moins besoin d’être tondues que les yaks.