Raffarin Pète-Gonades Memorial Day #15

Vous connaissez le principe, pas besoin de le rappeler. Si besoin quand même, lisez les anciens articles de la même catégorie.

Y’a juste que cette année, j’ai pas trop le temps de diatriber là-dessus. Comme vous le savez, je suis en pleine rédaction de ma rétrospective des trucs rigolos et gênants qui se sont passés à ConcreteWorld.🌍. Nous allons donc expédier ce petit rituel de memorial day sans trop de fioritures.

D’ailleurs, cette année, je ne serais pas trop pète-gonadé, puisque ce jour est boîtalement offert ! (Ainsi que tous les jours fériés américain). Je vous renvoie à ce sujet vers l’article « Martin Luther King’s Reconstruct Gonade Day #1 ».

Youpi !

La callypige de ce joyeux lundi presque-férié de bande-quote est Dzire Moore. Évidemment qu’on en désire plus. On en désire toujours plus !

Enjoy !

Raffarin Pète-Gonade Memorial Day #14

Célébration rituelle de notre jour qui était férié avant et qui ne l’est plus à cause de ce connard de Raffarin ! Vous connaissez le principe : on conspue cet empaffé, on râle, on trépigne, on pleure, mais on ne fait rien de concret parce qu’on est juste une feignasse derrière son écran.

Voilà, ça c’est fait.

Nous pouvons maintenant réfléchir à d’autres trucs.

« Raffarin au Tibet » : il va tous les bouffer.

Et si on coupait l’internet mondial un jour par semaine ?

Ça a l’air étrange qu’une personne comme moi propose ce genre de restriction. J’ai très souvent les fesses vissées sur ma chaise, devant mon écran, à faire des trucs plus ou moins intelligents.

Je suis fortement dépendant de l’informatique. Je pense que je pourrais péter un câble si je n’avais pas accès à un ordinateur pendant plusieurs semaines d’affilée. Mais dans une certaine mesure, un ordinateur sans internet pourrait me suffire.

Les activités que j’aime pratiquer avec mon ordinateur (sans y être forcément talentueux) sont :

  • jouer,
  • programmer,
  • lire,
  • écrire,
  • dessiner du pixel art,
  • créer des challenges de hacking.

Elles ne nécessitent pas un accès internet constant. Bien entendu, il faut télécharger les jeux, aller sur les pages des blogs, faire des recherches sur stack-overflow pour copier-coller à l’arrache le code de la première réponse, chercher l’inspiration, etc. Mais en m’organisant un minimum, je pense être capable de pré-charger tout ce dont j’ai besoin de l’internet, pour ensuite utiliser mon ordinateur de manière optimale durant la journée sans connexion. Je n’ai jamais essayé, mais il est évident qu’annoncer quelque chose sans l’avoir vérifié n’ébranle ni ma conscience ni mon obligation de cohérence envers vous, lecteurtrices.

Autre de mes activités : la recherche d’images (ici, de Mandy Majestic).

Les activités que je pratique avec mon ordinateur dans le cadre professionnel nécessitent un accès internet constant. Ce n’est pas mon problème. La boîte où je bosse n’aura qu’à gérer ça comme il faut.

D’après un sondage que j’ai entendu quelque part et dont j’ai oublié la source, un certain pourcentage de personnes aurait souhaité qu’internet n’existât pas.

Ploum, éminent blogologue, s’est lancé dans une expérience encore plus extrême : une seule connexion par jour pour synchroniser des informations prévues à l’avance, ainsi que des connexions exceptionnelles chronométrées qu’il doit également préparer à l’avance.

Je ne suis pas un grand fan des religions, mais il faut avouer que l’idée d’un jour de repos régulier et obligatoire viennent d’elles (le « jour du seigneur »). Le judaïsme va même jusqu’à se demander s’il est autorisé de faire fonctionner des appareils électriques pendant le shabbat. N’oublions pas qu’en des temps lointains, le Raffarin Pète-Burne Memorial Day se nommait « lundi de Pentecôte » et provenait de la religion catholique. Ce lundi anciennement férié trouve ses racines dans un texte biblique narrant l’histoire de poules en chocolat de Pâques qui gravissent une pente en faisant « côt côt ».

Oui mais comment on ferait sans internet ?

Tout simplement de la même manière qu’on faisait dans les temps lointains où internet n’existait pas.

Bien entendu, l’idéal serait que ce jour déconnecté soit un jour travaillé. Y’a qu’à dire que ce serait le mardi. Les entreprises vont hurler pour l’atteinte à leur « compétitivité ». Par définition, la compétitivité représente le contexte interne et externe qui fait qu’une entreprise réussira mieux qu’une autre. Le jour de déconnexion serait mondial (puisque l’internet est mondial), donc il désavantagerait toutes les entreprises de la même manière, et par définition, ne modifierait pas les compétitivités entre elles.

Ensuite, les entreprises vont hurler que ça ferait écrouler l’économie mondiale. Ce à quoi je répondrais la même chose que précédemment : l’économie mondiale existait déjà avant internet. C’est aux entreprises d’organiser le travail de leurs employés de façon à les rendre le plus productifs possible même durant le jour sans connexion. Ce serait d’ailleurs une bonne leçon de « résilience » (bullshit-word included).

Comment ça se passe actuellement lorsqu’un problème survient dans le réseau interne de votre entreprise et que des employés ne peuvent plus utiliser le matériel informatique à leur disposition ? Ne me dites pas que ça n’arrive jamais tellement votre réseau est ouffement bien conçu. Est-ce que les employés sont condamnés à glander pendant plusieurs heures ? Peut-être que oui. Est-ce que l’impact a été important au point d’égratigner la compétitivité ?

L’engagement, une notion importante, surtout au foot.

Cette journée déconnectée serait une occasion de travailler sur des sujets de fond, de se concentrer sur des projets de long terme, de faire avancer des tâches qui attendent depuis des semaines et qui ne progressent pas car vous êtes en train de répondre aux mini-urgences constamment générées par vos collègues qui vous sollicitent dans le but de régler leurs mini-urgences à eux, générées par d’autres collègues, etc. Peut-être même que cette journée améliorerait la compétitivité.

Tant qu’à faire, on pourrait aussi couper tous les systèmes de communication à distance : téléphone, téloche, radio… Seules les appels d’urgence seraient possibles. Ça ne devrait pas être très difficile techniquement, puisque les appels d’urgence bénéficient déjà d’un traitement spécial : vous n’avez pas besoin de déverrouiller un téléphone pour en effectuer un, et ils utilisent la première antenne disponible, même si elle n’est pas incluse dans votre abonnement.

Il reste le sujet des organismes d’importance vitale : distribution de l’eau et de l’électricité, hôpitaux, etc. Est-ce qu’ils fonctionneraient toujours durant la journée sans connexion ? Réponse : il le faudrait, même si cette journée n’existe pas.

Je peux concevoir que des vies humaines dépendent de l’énergie électrique. Car il y a des solutions de secours pour générer du courant même en cas de perte d’accès au réseau électrique : ce sont les groupes électrogènes. Ça pollue et ça a un rendement catastrophique, mais en dernier recours, ça marche.

Le réseau internet a été conçu pour rester fonctionnel même si une partie des connexions et des appareils qui le composent tombent en panne. Cependant, il n’y a pas de garantie locale. Si le câble de fibre optique arrivant chez vous pète, internet fonctionne toujours, mais plus pour vous. Il n’existe pas de « groupe internetogène » de secours. Ça veut dire que si votre vie dépend d’une connexion à internet, même sur une période courte, ça peut mal se terminer pour vous. Cette journée sans connexion serait une occasion d’organiser les activités humaines de façon à ce que moins de vie soient dépendantes d’un système qui n’a ni solution de secours ni garantie.

Ce sera tout pour aujourd’hui. Vive le bonheur !

Raffarin Pète-Gonade Memorial Day #13

Aujourd’hui c’est la traditionnelle célébration du Raffarin Pète-Gonade Memorial Day. Si vous ne savez pas ce que c’est, lisez mes articles précédents de cette même catégorie. Comme dit dans des articles précédents de pas-cette-catégorie, je suis à l’arrache sur un peu tout.

Cette alarrachitude risque de se propager de manière alarmante dans l’ensemble de « l’emploi du temps de mon temps libre ». Ça ne veut rien dire puisque par définition le temps libre est libre et ne devrait donc pas être destiné à un emploi quelconque, mais on n’est plus à ça près. Je propose donc de torcher très vite cet article par la technique de l’écriture spontanée : une scriptorrhée (diarrhée écrite) frénétique, néphrétique, éperdue et désespérée.

Scriptorrhée

Cette année à nouveau, le RPGMD ne nous a pas été offert par Chef Tabarnak. Les quelques fois où on me le gratifia généreusement auront donc été une joyeuse exception dans ma vie professionelle de le Travail. Qu’est-ce que je croyais en même temps ? Ha ha ha.

Ce blog est toujours vivant, mais je sens dans mon cerveau une auto-censure. Certaines conneries que j’écrivais avant sur mes collègues et sur mes tentations de commettre le péché de glandouille, je n’ose plus trop les écrire maintenant. La frontière avec le Monde du Tra-tra est devenue poreuse. J’ai parlé de Squarity à de nombreux collègues, et je parle abondament de Squarity ici. Des liens peuvent être fait. Squarity… C’est mon « projet infini », j’en suis maintenant persuadé. Je détaillerais ce concept de « projet infini » une autre fois. Si mes collègues découvrent tout ce bordel, ma réponse officielle sera que j’ai inventé un personnage fictif nommé « Réchèr », qui travaille dans une entreprise fictive, et à qui il arrive de nombreuses aventures. Je suis en train de dire, en tant que personnage fictif nommé « Réchèr », que j’ai inventé un personnage fictif nommé « Réchèr ». Réchèr-ception ! Je vous promets de faire tout mon possible pour conserver la qualité d’écriture chaotique de ce blog, malgré cet auto-muselage que je sens progressivement creeper dans mon cerveau.

La semaine dernière, j’ai dit à cesdits collègues que Raffarin était un connard. Collègue WouWoush a répondu : « enfin voyons, mais non, il nous a bouffé un jour férié mais c’est pas forcément pour ça que c’est un connard, ça mériterait d’être étudié ». Bizarre… Collègue WouWoush s’appelle ainsi car il a une coiffure qui lui permet de faire « WouWoush » avec ses cheveux, ce qui serait significatif d’un mec qui se la pète. Attention, lecteurtrice ! Je précise bien que ce n’est pas mon avis personnel ! Je vous explique. J’étais dans la rue en compagnie de quelqu’un d’autre, que nous appellerons sobrement « PouêttPouêtt ». Un peu plus loin sur l’autre trottoir se trouvait Collègue WouWoush. Or, voilà-t-il pas que PouêttPouêtt me souffle discrètement : « regarde ce tocard avec sa coiffure pourrie wouwoushisable, il se la pète vraiment ». Ce à quoi j’ai répondu : « Mais enfin PouêttPouêtt, cessez cette impertinence ! Cette personne est un collègue de le Travail ». J’ai salué Collègue WouWoush de la main et nous avons continué de cheminer. Tout ça pour dire que c’est pas moi qui trouve que Collègue WouWoush se la pète avec sa coiffure. Moi je trouve qu’il se la pète, mais pour tout un tas d’autres raisons qui ne sont pas liées à sa coiffure. Et je peux même pas les raconter ici car ça l’identifierait trop précisément. Saleté d’auto-muselage. Stupide personnage fictif que je me suis inventé et qui est trop pétochard pour déblatérer ce qu’il souhaiterait déblatérer sur ses collègues fictifs.

Pas de NorthSec cette année, trop à l’arrache. Désolé.

Comme vous l’avez vu récemment, j’ai fini le Ludum Dare et j’ai eu mon classement. Et j’ai aussi fini la création du challenge pour la THCON. Il est actuellement en cours de validation dans l’équipe organisatrice, et j’espère qu’il plaira. J’y ai mis du cœur et je me suis senti un peu bizarre durant sa réalisation. Comme promis, il y aura un post-codem du Ludum Dare, et peut-être en même temps un mini post-créationem-du-challenge de la THCON. J’ai envie de vous raconter pourquoi je me suis senti bizarre. Je vous tiendrai au courant, mais pour l’instant, il faut que ça reste secret. Je sais pas si je pourrais participer à la THCON, j’aimerais bien. J’ai demandé comment ça pourrait se passer. Peut-être que je pourrais me joindre en tant que « candidat libre et non classé ».

Je ne raconte plus trop d’aventures de mes événements-soirées corporates du Monde de le Travail. Parce qu’il n’y en a plus beaucoup. Ça va peut-être revenir. J’essayerais aussi de vous faire un medley d’anciens mini-événements que je n’ai pas pris le temps de raconter. Des lambeaux de souvenirs qui restent encore accrochés à ma mémoire.

Je suis en télétravail complet, comme plein d’autres gens. Depuis le premier confinement. Avec un tout petit retour sur site entre deux confinements. Est-ce que ça me convient ? J’aime bien le télétravail pour une raison assez stupide : mon PC perso est super lent et tout pourri. À chaque fois que j’achète un PC, c’est la merde. J’ai essayé plein de technique : acheter à des collègues, à des monteurs spécialisés, à un supermarché qui vend du standard, … Ça finit toujours mal. Le biniou devient super-lent et super-pourri. J’ai pas l’impression de faire des trucs ésotériques ni d’installer des logiciels diaboliques. Et donc, avec cette histoire de télétravail, j’ai mon PC du boulot à la maison. C’est pas moi qui l’ai acheté, ni qui l’ai choisi. Et c’est tant mieux, car du coup il n’est pas maudit et fonctionne très bien. Rien que pour ça le télétravail est un avantage pour moi. Les choses que je faisais avant avec mon PC perso pourri, je les fais maintenant avec mon PC du boulot. Il reste fonctionnel, rapide et peu bruyant. Ça fait plus d’un an que c’est comme ça. C’est bien la preuve que les pourrissages de mes PC ne proviennent pas de ma façon de m’en servir, mais de la malédiction sus-mentionnée.

Be cuuuursed !

Il y a également des absences d’avantages à ce télétravail : je ne fais pas d’économie de transport, car le transport ne me coûtait rien (vélo et bus gratoche). Et il y a malheureusement des désavantages. Mes dépenses ont augmentés : en chauffage, en papiers toilettes et en mouchoirs. Avant je piquais les serviettes en papier des essuis-mains dans les chiottes du boulot et je m’en servais comme mouchoir. Je lis moins de livres, puisque le seul moment où je lisais était dans le bus. J’ai acheté « Rise of the videogame Zinesters » de Anna Anthropy et je l’ai à peine commencé. Foutu virus.

Bien évidemment, les contacts humains me manquent. Pour moi, ce manque s’exprime d’une manière étrange. Je remets en scène dans ma tête les moments où j’ai eu l’occasion de faire le kakou et le roi du pétrole devant mes collègues. Certains de ces moments sont réels et ont vraiment eu lieu, d’autres sont totalement fictifs. Je suis un personnage fictif qui s’est imaginé des moments fictifs avec ses collègues et qui les revit fictivement pour tenir le coup. Ficti-ception.

Le monde entier s’accorde à dire que globalement « il n’y a plus de pognon nul part ». Les États n’ont plus d’argent et ne parviennent plus à maintenir les services publics. Les gens n’ont plus d’argent et ne parviennent plus à acheter les biens de base. Les petites entreprises n’ont plus d’argent et ne parviennent plus à embaucher. Les fournisseurs arnaquent leurs clients en leur vendant des trucs pourris. Les clients pressurisent leurs fournisseurs en retardant les paiement car les produits livrés ne conviennent pas. Les grosses entreprises sont organisées en petits départements distincts, dont chacun est considéré comme une petite entrepris qui n’a pas plus d’argent qu’une vraie petite entreprise. Où est passé tout le pognon ? Les footballeurs ? Dubaï ? Les GAFAM ? Les stars de la télé-réalité ? Las Vegas ? Les cartels de la drogue ?

Voilà une personne qui ne se la pète pas à wouwousher ses cheveux

Ce sera tout. Je vomis l’antenne. (Ça veut dire « je rends l’antenne »).

Raffarin Pète-Gonade Memorial Day #12 : « Mauvaise journée de travail »

Yèèèèèèèè.

Comme chaque année, ce blog commémore le RPGMD, en souvenir de ce lundi qui était férié avant et qui ne l’est plus. Merci encore à Raffarin.

Niveau Travail, je suis toujours sur le projet ultra-secret POILS_PUBIENS. Jusqu’ici, tout va bien. Je fais pas beaucoup de python, mais je vais essayer d’y survivre.

Chef Tabarnak nous a dit que cette année, ConcreteWorld.🌍 ne nous donnerait pas notre jour férié. Parce que « c’est un jour pour aider nos aînés et nos personnes handicapées, il doit donc être exergué, ressenti et vécu ».

Ça me semble quand même un peu hypocrite. Il aurait pu dire que y’a très besoin qu’on bosse sur le projet, et que y’a besoin de toutes les heures de tra-tra définies par le code du tra-tra.

Je l’ai déjà dit, je le redis : bosser un jour de plus gratos pour se permettre de taxer un peu plus les entreprises pour avoir de l’argent pour aider les vieux, c’est sacrément alambiqué comme idée. L’intermédiaire ajouté (les entreprises) diminue fortement la garantie de récupérer tout le pognon généré par le travail supplémentaire. C’était pas plus simple d’augmenter un impôt existant ? Ça aurait tout autant fait râler les gens, mais pour un rendement à mon avis meilleur.

Je préférerais qu’on me prenne mon argent plutôt que mon temps libre.

  • Mon argent me permet d’acheter des choses, de bouffer, de survivre. Il définit ma quantité de confort. Je POSSÈDE mon argent.
  • Mon temps libre me permet de réaliser les choses que je veux. Il définit mes actes, mon expérience, mes souvenirs et mes projets personnels pour l’avenir. Je SUIS mon temps libre.

L’être et l’avoir, toujours cette dualité.

Autre info : les mots à la mode du moment sont : « résilience », « agile » (vous le saviez déjà), et « frugal ». Du coup, on peut créer un mot doublement à la mode : « frugagile ».

Ugh ! Pied-Agile être frugasilient !

Tant qu’à être là et à m’exprimer sur la façon dont on exprime les choses, je vais vous parler d’une expression que je trouve débile.

La « mauvaise journée de travail »

« La journée a été mauvaise ». Cette expression se truffe dans des conversations à haute teneur en lieu-communs et dans des articles à la con. En voilà une brouettée :

On y trouvera des interrogations hyper-réflexionnatoires telles que « le défi est de savoir que faire à ce sujet. » , ainsi que des conseils drastiquement inédits comme « reposez-vous quand vous êtes malade » . Passée cette décharge de sagesse que nous venons de recevoir sur nos visages ébahis, intéressons-nous au sens intrinsèque de l’expression.

Elle donne l’impression que le caractère « bon / mauvais » d’une journée peut changer du jour au lendemain, littéralement. Ça me paraît totalement déconnecté de la réalité et de ce fameux « Monde du Travail » que tout le monde se targue de connaître.

Bande de mongolos, c’est pas la journée elle-même qui est bonne ou mauvaise, c’est les événements qu’il y a dedans ! Lorsque ces événements ont un impact limité à une seule journée, on s’en fout un peu. C’est quand l’impact s’étend à une plus grande période (une ou plusieurs semaines) qu’il devient significatif.

Est-ce qu’on se lève le matin en n’ayant absolument aucune conscience de la qualité de la journée à venir ? Bien sûr que non. On a en mémoire les événements des jours passés, qui font que l’on est dans une bonne ou mauvaise période. Une mauvaise journée n’est que le symptôme ponctuel d’une mauvaise période, qui est elle-même la conséquence d’événements « mauvais ».

Je me fiche de lutter contre les « mauvaises journées », ça ne réglera pas le problème et je devrais recommencer le lendemain. Ce qui m’intéresse c’est de lutter contre les « mauvais événements » qui feraient que je me retrouve dans une période de merde dont la durée pourrait courir jusqu’à plusieurs semaines.

J’ai pas de méthode miracle pour ça, mais voici quelques conseils :

*) Faites pas chier le peuple.

*) Impliquez-vous si ça vous intéresse, mais arrêtez « d’y croire à fond ». C’est pas une religion, c’est juste votre emploi.

*) Masturbez-vous (que vous soyez un homme ou une femme). Ça ne réglera pas les mauvais événements, mais ça vous mettra dans de meilleures dispositions pour affronter le problème surfacique des « mauvaises journées ».

*) Écrivez de la doc. Ne vous prenez pas la tête à la présenter bien comme il faut et à respecter la charte graphique blabla en vigueur. C’est de la doc que pour vous. Vous avez le droit d’y mettre des trucs débiles décrivant des choses super simples que tout le monde a déjà comprises sauf vous. Si quelqu’un râle parce qu’un truc quelconque n’est pas documenté, mettez en forme puis montrez-lui la partie de votre doc concernant ce truc.

Et maintenant, voici un cliché tenace du monde du Travail des années 1970 : la secrétaire. Notez le bureau cossu et les tableaux de la période Louis croix-V-bâton.

Au boulot les feignassoss !

Je parle pas pour moi. Vous vous doutez bien que j’ai pris un congé pour cette journée si spéciale.

Raffarin Pète-Gonade Memorial Day #11 : Hais-toi toi-même

Et voici comme chaque année notre petite commémoration, pour se souvenir de ce lundi de Pentecôte qui était férié à une époque, et qui nous a été mangé par Raffarin. (Qu’est-ce qu’il devient au fait ce cornard ? Oh on s’en fout).

Raff non contractuel

C’est l’occasion pour moi de faire un petit point sur mes conditions de travail, un changement non négligeable a eu lieu.

J’ai intégré une équipe de développeurs ayant un projet de ouf’patate. Un truc qui va au moins révolutionner le monde de la réalité, si ce n’est pas l’univers entier. C’est ultra-secret, même Mark Zuckerberg est pas au courant. Je ne peux pas vous en parler ici, j’utiliserais donc le nom de code secret « POILS_PUBIENS » pour le désigner.

POILS_PUBIENS est un projet super génial, mais j’avoue regretter un peu mon environnement de travail précédent, où j’étais le seul développeur. J’avais plein de boulot, mais j’étais le roi du pétrole. Dès que je créais un petit truc, le monde était génialement impressionné. À quelques exceptions près (voir mes deux articles sur l’outil Pochtronarr), j’avais suffisamment de liberté dans mes choix techniques. Si vous avez la possibilité de bosser en tant que développeur dans un milieu de non-développeurs, sautez sur l’occasion, c’est une place rare et en or.

Péquenologiquement parlant, je découvre actuellement le framework Symfony et le CMS Drupal. C’est plutôt bien ficelé, je pense que les personnes qui ont créé ces outils se sont franchement bien débrouillées. Il y a juste un point embarrassant : pourquoi ils ont écrit ça en PHP ? Craquage complet, là.

Dans cette nouvelle équipe, nous sommes en forfait à l’année. Dixit Colléguette Choucroute : « c’est plus adapté, car vous êtes en mode projet dans un environnement agile ». J’ai toujours pas compris ce qu’elle a voulu dire, possiblement elle non plus, on n’est plus à ça près.

Nous devons réaliser 1607 plombes de trawaille par an, n’importe quand, à n’importe quel rythme (en respectant quand même les contraintes légales tels que les heures de repos consécutives, etc). Ce calcul provient d’une moyenne à l’année, et tient compte des week-ends, jours fériés, jours de congés, etc.

Je me suis évidemment posé la question de ce 1607, semblant sortir de nul part. Il ne vous aura pas échappé que c’est un magnifique nombre premier. Pour une valeur censée provenir d’un lissage, où on s’attend à ce que des trucs soit multipliés par d’autres trucs, ça semble assez étrange.

Le calcul est décrit ici (https:// www. legisocial.fr/contrat-de-travail/duree-de-travail/savez-comment-determinee-duree-legale-annuelle.html).

La « vraie » valeur devrait être 1600, qui est un magnifique nombre pas-premier. Devinez d’où vient le +7 ? La chiottasserie d’enculerie de bite borgne de Raffarinade précédemment putain de mentionnée !

Il y aurait d’autres choses à dire sur le calcul en lui-même, bourré d’approximations allant toujours dans le sens de l’arnaquage du salarié, ce sera pour une autre fois.

Two wrongs don’t make a right, 10 000 « abouts » don’t make an « exact ».

Le forfait à l’année est une bonne idée dans son principe. Mais ça n’enlève pas le risque que si on ne vous laisse pas déclarer les heures que vous avez réellement faites, c’est sodomie-gravier gratuite. Ce risque est présent quel que soit l’organisation de votre travail. À vous de trouver des chefs qui sachent rester respectueux et corrects. En ce qui me concerne, pour l’instant, c’est ok. D’ailleurs ils nous ont redonné ces fameuses 7 heures de fériés.

Du coup, il nous a fallu un outil pour comptabiliser le temps de tra-tra effectué. Le truc que je déteste. Le truc qui force les employés à s’engager sur des délais de réalisation qu’ils sont contraints d’estimer à l’arrache en 5 minutes. Le truc qui fait qu’un chef vous demandera de « ne pas passer plus de 2 heures sur telle tâche », pour profiter des approximations et empêcher qu’elle soit tracée.

Devinez quoi ? C’est moi qui suis chargé de mettre en place cet outil. C’est moi qui ai créé le modèle des fichiers excel à remplir, c’est moi qui ai écrit le petit script python pour les parser, c’est moi qui ai envoyé un mail de rappel à l’ordre à mes propres collègues, pour dire de ne pas bidouiller leur fichier sinon ça pourrissait mon script, c’est moi qui ai refait un mail de rappel à l’ordre pour leur dire d’essayer d’associer un livrable à chaque tâche. Je hais Excel, mais on n’a pas le temps de coder une vraie appli. On n’a pas le temps de mesurer notre temps.

Tout ce que j’ai subi de la hiérarchie des entreprises précédentes, je l’ai imposé à mes collègues de l’équipe de dev dans laquelle j’ai été intégré. Je suis un vilain, je me hais, j’ai honte, je vais aller me cacher et vivre comme un ermite dans la forêt.

Peut-être que j’y rencontrerais Colors of Autumn.

Colors_of_autumnn, c’est son pseudo (avec deux N).

Tchô.

Raffarin Pète-Gonade Memorial Day #10 : Macron, petit patapon

Cette année, nous fêtons les 10 ans du RPGMD ! Cette journée magique mettant à l’honneur ce tocard vérolé de Raffarin qui nous a bouffé un jour férié.

C’est l’occasion de faire quelque chose de spécial, non ?

Eh bien oui. Pour nos joyeux dirigeants, c’est l’occasion de montrer qu’on peut faire encore pire que ce qu’on a déjà fait. Ce tocard vérolé de Macron a émis l’idée de nous bouffer un deuxième jour férié, pour « financer la dépendance ».

Donc voilà. Ça me fait chier. Mais ne baissons pas les bras, on a perdu une bataille, ce serait bien de ne pas en perdre une deuxième.

Je vais me contenter de répéter des arguments que j’ai déjà formulé :

  • Je préfère avoir moins d’argent que moins de temps libre. À quoi ça me sert de gagner des milliers et des milliers d’euros si je ne peux pas les dépenser parce que je passe ma vie dedans le monde de le Travail ? Vous voulez sauvez la planète et l’humanité ? Baissez les salaires pour que les gens consomment et polluent moins, et augmenter le temps libre pour que les gens puissent glandouiller en toute tranquillité. Quand on glandouille, on consomme moins que quand on bosse.
  • Vous voulez augmenter les recettes de l’État ? Soit. Mais c’est pas plus simple de monter les impôts ? (À vous de déterminer lesquels, c’est votre boulot). Cette idée à la con de jour férié supprimé fait appel à un intermédiaire : les entreprises. J’ai rien contre la notion générique « d’entreprise », mais il ne faut pas être débile pour savoir que plus on met d’intermédiaires, quels qu’ils soient, moins on récupère d’argent au final. Donc il vaudrait mieux monter directement les impôts, plutôt que de monter le temps de travail pour que les entreprises gagnent plus d’argent pour pouvoir se permettre de les taxer plus. Les gens vont râler, mais ils râleront autant à une montée d’impôt qu’à une montée de temps de travail. Autant rentabiliser la râlerie au maximum en supprimant les intermédiaires.

Boarf, c’est pas si grave. Quand tout le pays sera en grève, un jour férié de moins, ça ne se remarquera pas.

Ce sera tout pour aujourd’hui.

Pour l’image de femme ronde, j’ai cherché une « first lady », afin d’être ironiquement dans le thème de cet article : Macron -> Le vrai président c’est sa femme -> First lady -> Femme -> Femme ronde.

Mais j’ai rien trouvé. À croire que depuis le début de l’Histoire de l’humanité, toutes les femmes de chefs d’État et toutes les femmes cheffes d’État de tous les États ne sont pas rondes. Zut. Je me suis alors orienté vers des « Queens » rondes. Il y a bien la reine Victoria, mais ses habits ne la mettent pas en valeur. J’ai fini par dénicher une reine du bal. On va faire avec. Brigitte aussi fait avec ce qu’elle a, donc bon…

 

 

Not Raffarin Pète-Gonades Memorial Day #9

Cette année, j’ai laissé passé la date du Raffarin Pète-Gonades Memorial Day. Je pourrais antidater l’article, mais ce serait à la fois malhonnête et inintéressant. Et je ne vois pas trop l’intérêt d’être malhonnête si ça ne m’apporte rien.

Voilà donc un paradoxe amusant. Pendant des années, j’ai travaillé dans des entreprises plus ou moins merdiques, dans lesquelles le RPGMD était une journée de Travail comme une autre. Malgré ce vol de temps libre, je ne manquais jamais ce rendez-vous et publiais un article le jour-même.

Maintenant, j’ai trouvé une entreprise dans laquelle je me sens mieux, avec moins de pression et qui nous offre le RPGMD. Et là, que fais-je ? Je foire le coche et publie l’article en retard. Je suis vraiment un vilain.

J’avais pour habitude de profiter de l’occasion pour donner un peu d’actualité concernant le Revenu de Base Inconditionnel. Mais là, pas le temps et pas d’idée précise sur le sujet. À part dire que Benoit Hamon a baltringué et qu’il mérite pour cela la distinction honorifique du boulet de platine.

Et sinon quoi d’autre ?

Rien de spécial pour l’instant. Du coup, je voulais vous faire partager un ancien projet :

La page Facebook de Cruchard Barbemousse, zéroième secrétaire du Parti Pirate Grolandais.

(https:// www. facebook.com/Parti-Pirate-Grolandais-167128036813116/).

J’y mettais un post par jour, avec des analyses de l’actualité grolandaises, des liens intéressants, des « billets d’humeur », etc. Ça aurait dû être un truc génial qui m’aurait permis de rencontrer en personne toute l’équipe du Groland et qui m’aurait rendu célèbre. Et puis ensuite je me suis lassé et suis reparti dans d’autres projets plus ou moins intéressants et aboutis.

Je vous laisse regarder le tout, en espérant que le lien fonctionne toujours. Facebook a tendance à cramer les pages qui ne sont pas consultées depuis longtemps. Je pige vraiment rien à Facebook. Tu balances tes posts complètement à l’arrache, ça te fait un fil d’actualité long comme un jour sans nichons, tu peux rien classer, rien catégoriser, rien marque-pager pour plus tard, parce que fuck l’ergonomie.

Y’a des tas de gens qui ne sont pas sur Facebook par principe, parce qu’ils pensent que c’est le mal, parce qu’ils veulent pas nourrir les vilains GAFAM, parce qu’ils préfèrent « les vrais relations humaines », etc blablabla.

Personnellement, je ne suis pas sur Facebook parce que j’y panne nib et que je trouve ça pas pratique. Mais c’est pas pour ça que je suis bizarre, n’est ce pas ?

Toujours est-il que voilà une piratesse :

Raffarin Pète-Gonades Memorial Day #8

Vous connaissez le principe. Tous les ans, nous honorons la mémoire de notre temps libre perdu, notre ex-jour férié dévoré par cet ogre esclavagiste de Raffarin.

À noter que la nouvelle crémerie dans laquelle je travaille nous a gentiment offert ce fameux jour. Je suis actuellement en congés gratuites. Mais par solidarité envers les salariés du reste du monde, je couvre tout de même l’événement.

Au passage, ça continue de bien se passer dans ma nouvelle crémerie (c’en est presque inquiétant). Pour l’instant, profitons !!

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Cette année, l’hommage sera un peu court, d’abord parce que j’ai plus grand chose à dire à ce sujet que je n’ai déjà dit dans les RPGMD précédents, ensuite parce que je m’octroie un instant de battement au milieu de mes écritures-fleuves.

Rassurez-vous, la courtitude de cet article ne vous privera pas de l’habituelle femme ronde incorporée dedans. En l’occurrence, ce sera Winking Daisys !

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De l’interrogation sur la nécessité des rituels

Mine de rien, ça fait donc 8 ans que je célèbre ce RPGMD. Le fait que je sois seul au monde à le faire n’a pas d’importance. Par contre, le fait que je me force à le faire chaque année, même si je n’ai plus rien à en dire, n’est pas anodin. Ça veut dire que c’est devenu pour moi un rituel n’ayant plus besoin de justification.

Un jour que je discutais avec Sam et Max sur le chat de leur blog. (Bon d’accord, soyons exact, la seule fois où j’ai discuté avec Sam et Max sur le chat de leur blog), ils m’ont dit que c’était du symbolisme. C’est assez vrai, et le problème du symbolisme, c’est que ça apporte une charge émotionnelle, qui n’aide pas à raisonner correctement.

Peut-être que je fais que de la merde avec mes RPGMD, et que c’est pas ça qui nous aidera à regagner notre jour férié (même si le problème est plus vaste et que c’est toute notre vie qu’il faudrait « regagner », par le biais du Revenu de Base Inconditionnel).

Cependant, nous sommes des humains. Scott Adams (le mec qui dessine Dilbert) a dit : « rien ne définit plus l’humain que sa capacité à effectuer des actions totalement stupides pour des résultats complètement improbables, c’est ce principe qui anime les rendez-vous galants, la religion et la loterie ».

Donc on a besoin de rituels et de symboles. Ça fait chier parce que ces choses ont une forte capacité à dériver et à devenir super débile, mais c’est comme ça.

On en arrive à des situations un peu idiotes. Par exemple, le fait de se rassembler régulièrement en famille pour discuter, prendre des nouvelles de chacun ou simplement apprécier d’être ensemble, c’est une action valorisante qui crée du lien social et permet de se construire correctement en tant qu’humain. On devrait donc être capable d’organiser ce genre de rencontre en se basant uniquement sur du rationnel. Pourtant, on se sent obligé d’y ajouter du random folklore, et ça aboutit à la fête de Noël.

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On ne parvient pas à se débarrasser de toutes ces superstitions. Le moins qu’on puisse faire, pour diminuer le risque de débilitisation de ces éléments nécessaires à notre humanité, ce serait de se rendre compte qu’on effectue rien de plus qu’un rituel lorsqu’on en effectue un. Ça tombe bien, c’est ce que je viens de faire avec le RPGMD.

Ce sera tout pour aujourd’hui, à bientôt pour le dernier article à propos de mon changeage de crémerie.

Raffarin Pète-Gonades Memorial Day #7

Coucou !!

Comme dit dans mon article précédent, je suis en plein dans une quête annexe du monde réel, ce blog est donc toujours en jachère. Cette article a été écrit dans l’unique but de ne pas déroger à la tradition multi-séculaire du « Raffarin Pète-Gonades Memorial Day ».

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce monument de l’identité nationale française qu’est le « Raff’ PGMD », se référer à la série d’article associée.

Pour ceux qui connaissent déjà ce monument de l’identité nationale française, sachez que j’ai officiellement décidé de le renommer. En effet, il s’appelait auparavant le « Raffarin Pète-Burnes Memorial Day », mais dans la mesure où cet événement annuel incommode et harcèle aussi bien les hommes que les femmes, il m’a semblé judicieux d’utiliser la dénomination asexuée « gonades ».

Or donc, voici quelques petites mignardises sans prétention, des pensées sur la façon dont les gens perçoivent le temps temporel.

« J’ai pas que ça à faire ! »

Votre vie est précieuse, mais l’intégralité de votre temps de vie n’est pas uniformément précieux. Il y a des tas de moments où vous pourriez faire des choses intéressantes, mais au lieu de ça vous ne faites strictement rien ou bien des choses inutiles : regarder une émission débile à la télé, attendre un train, relire un livre déjà lu, … Il y a aussi ces moments où vous faites des choses inintéressantes parce que vous y êtes obligé, mais si vous vous organisiez mieux vous n’auriez pas eu à les faire : retrouver son chemin en voiture, nettoyer une tâche de sauce, chercher un objet, aller courir parce que vous avez trop mangé, …

Ne vous reprochez pas de faire des choses inintéressantes ou d’être mal organisé. Ça arrive à tout le monde. En revanche, évitez d’utiliser la phrase « J’ai pas que ça à faire ». Personne ne sait optimiser sa vie à 100%. Donc si ! parfois vous n’avez que « ça » à faire, quel que soit le « ça » en question.

« Ça t’occupera ! »

Vous ne devriez plus utiliser cette phrase non plus. Vous sous-entendez que la personne à qui vous parlez est trop stupide et trop vide de sens pour être capable de trouver par elle-même comment employer son propre temps de vie. C’est une insulte terrible. Rappelons que la vie n’est rien de plus qu’une quantité limitée de temps. Si vous dites que le temps inutilisé d’une personne ne vaut rien parce qu’elle ne sait pas s’en servir, vous dites que la partie libre de vie de cette personne ne vaut rien.

Dites « Fais ceci parce qu’il faut le faire », « parce que je ne veux pas le faire moi-même », « parce que c’est un ordre », ou n’importe quoi d’autre. Mais pas « Fais ceci, ça t’occupera ».

« Sinon je tourne en rond. »

Un jour, dans un joyeux moment d’intimité corporate, mon chef m’a dit : « Avec ma femme, on ne peut se voir que les week-ends. C’est pour ça que je reste tard au travail : autant ne pas tourner en rond chez moi ».

C’est la même insulte que « ça t’occupera », mais il se la fait à lui-même. Il est en train de dire qu’il est trop con et trop vide de sens pour trouver par lui-même une activité qui pourrait lui plaire, le détendre ou l’intéresser. Il a besoin de quelqu’un (sa femme) pour pouvoir effectuer l’une de ces activités.

Restez tard au travail si il vous passionne, si vous l’aimez, si vous voulez être augmenté, si vous voulez vous faire bien voir par vos collègues, ou n’importe quoi d’autre. Ce sont des choix qu’on peut comprendre, (sans forcément être d’accord avec). Mais ne restez pas au travail « parce que sinon vous allez tourner en rond chez vous ». C’est une auto-insulte.

Tic-tac !

Et puisque le sujet c’est le temps, voici une fille à la silhouette d’horloge, comme on aime.

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Ce sera tout pour aujourd’hui. À dans un mois ou deux !

Raffarin pète-burne Memorial Day #6

La tradition sur ce blog est de perpétrer une célébration du lundi de Pentecôte, en tant que jour-qui-était-ferié-et-qui-l-est-toujours-mais-qu-on-se-fait-malgré-tout-enculer-d-un-jour-de-congés. Les célébrations des années précédentes sont rangées dans la catégorie idoine.

Pour ceux qui auraient été privés de leur histoire, je rappelle que cet assassinat du temps libre des Français nous a été offert par Jean-Pierre Raffarin. C’est ce mec là :

J'emberlificote le fil de mon microoooooo !!

Chui un rebel, j’emberlificote le fil de mon microoooooo !!

J’ai déjà déblatéré sur ce monsieur. Il mériterait qu’on lui déblatère dessus à l’infini, mais ce n’est pas ce que j’ai envie de faire aujourd’hui.

Rappelez-vous, l’année dernière, je vous avais présenté l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) pour le Revenu de Base Inconditionnel. J’en avais également parlé dans le blog de Sam & Max (http:// sametmax.com/comment-le-revenu-de-base-inconditionnel-pourrait-maximiser-le-bonheur/).

C’est maintenant l’occasion de faire un point sur le résultat de cette ICE. Comme on pouvait s’y attendre, elle n’aboutira pas, puisque seulement 285 042 signatures ont été récoltées dans toute l’Europe, sur les un million requis. Zut alors (http:// revenudebase.info/2014/01/15/fin-initiative-europeenne-mouvement/).

Lance Armstrong, après s’être vautré sur la Lune avec son vélo dopé à l’assistance électrique, nous avait gratifié de sa fameuse citation : « c’est un faux-pas pour moi, mais faut pas se formaliser pour l’humanité ». Je propose un détournement de cette phrase, pour vous annoncer : « c’est un échec pour l’ICE, mais pas pour l’idée du Revenu de Base en elle-même ».

Le fait d’avoir eu une action concrète à mener (obtenir le plus de signatures possible) a encouragé de nombreuses personnes, dont moi, à faire circuler l’idée. Celle-ci avance dans l’esprit des gens, et se répand dans le monde en sautant joyeusement de cerveau en cerveau. Sans me vanter, je peux revendiquer la paternité directe ou indirecte d’au moins 4 signatures parmi les 285 042.

La barre de progress des signatures a freezé.

La barre de progress de l’ICE a freezé.

Je suis persuadé que le Revenu de Base est un mode d’organisation sociale qui optimiserait le bonheur et la productivité des humains. J’entends par là : productivité au sens large, aussi bien concernant les choses utiles (échanges, éducation, écologie, …) que les futiles (casquettes à grosse tête). À noter que je reconnait sans aucune réticence que les casquettes à grosse tête ont également leur place dans ce monde.

Ce dont je suis moins persuadé, c’est si l’idée du Revenu de Base est suffisamment simple et limpide pour que la plupart des gens finissent par accepter que ce serait bénéfique. Le meilleur moyen de s’en assurer est d’en parler autour de soi, aux gens qu’on connait / qu’on connait pas. Ce que j’ai tenté de faire.

Je m’en vais donc vous présenter ici mes expériences personnelles de « faiseur de ciruler les idées ». Autant vous prévenir, les résultats ont variés et il est grandement possible de se débrouiller mieux que moi. Mais on fait avec ce qu’on a. Or sur ce blog, on a moi et pas grand monde d’autre.

Comment amener le sujet du Revenu de Base ?

Si vous êtes assez bon en blablatage, vous devriez être capable de le faire émerger au détour d’une conversation classique. Vous avez certainement remarqué que les gens se lamentent souvent, levant de grands yeux mouillés de basset sur la misère de l’univers, tout en ânonnant « qu’il n’y a plus de travail », « qu’il n’y a plus d’argent nul part », « que c’est la crise », et autre lieux-communs à l’emporte-pièce. C’est l’occasion pour vous de proposer une solution à ces problèmes, et d’embringuer sur le Revenu de Base.

N’étant pas un grand expert en relations sociales, je ne parviens pas à saisir toutes les occasions qui se présentent. Mais j’ai une autre technique. Celle-ci n’est pas utilisable par tout le monde, vous devez être muni d’un conjoint ou d’une conjointe (avec ou sans nichons).

 Moi c'est avec.

Moi c’est avec.

Première étape : parlez du Revenu de Base à votre conjoint(e). Décrivez-lui en détail les raisons pour lesquelles vous pensez que ça fonctionnerait. Si vous n’êtes pas assez convaincant, ce n’est pas grave du tout. L’important est qu’il/elle réalise à quelle point cette idée est importante pour vous. Surtout n’hésitez pas à être bien lourd, et à ramener régulièrement le sujet sur le tapis.

Seconde étape : allez à un machin social quelconque, accompagné de votre conjoint(e). Déroulez des conversations comme normalement. Si le machin social est agrémenté de drogues douces (alcool, marijuana, …), n’hésitez pas à en consommer, ça ne peut qu’aider. À un moment, quelqu’un va inévitablement sortir l’un des lieux-communs emporte-piecé sus-mentionné. Là, votre conjoint(e) devrait dire : « argh, il va encore nous bassiner avec le Revenu de Base, fuyez ! »

Si personne ne fuit, vous avez le champ libre et vous pouvez prendre la parole.

Comment présenter des arguments convaincants ?

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Comme très peu de gens connaissent le Revenu de Base, vous êtes de toutes façons obligé de le décrire en quelques phrases. Là, personnellement, je ne me prends pas la tête. Je ressors le même blabla à chaque fois. Ça ressemble à quelque chose de ce genre :

Le Revenu de Base consiste à donner la même somme d’argent, tous les mois, à toutes les personnes d’un pays ou d’une région. Il continue d’être perçu même lorsqu’on commence à travailler, quel que soit le salaire et le contrat de travail. La somme donnée est calculée au plus juste, mais permet de vivre « dignement », c’est à dire : pouvoir s’acheter de quoi bouffer, de quoi se loger et éventuellement quelques biens culturels de base.

Ensuite, il vous reste encore un peu de temps de parole pour adapter les arguments à votre auditoire. Là, pas de recette miracle, mais j’ai quelques exemples qui ont à peu près fonctionné.

Si vous parlez à des retraités pas trop vieux :

Le Revenu de Base n’est pas une incitation à la paresse. La plupart des gens ne se mettent pas à glander même si on leur en donne la possibilité matérielle. Par exemple, toi, ami retraité, l’État te paye, et pourtant, tu continues de t’occuper de ton jardin / de garder tes petits-enfants / de bricoler / de faire des gâteaux / de coudre des bonnets / de prendre des cours d’informatique.

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Si vous parlez à des personnes divorcées :

Le Revenu de Base est versé à une personne, et pas à un foyer. Il est mis sur un compte en banque au choix, que l’on peut changer à tout moment. Parfois, certains couples ne se sentent plus bien ensemble. Dans notre système actuel, si l’une des personnes veut partir, elle ne le peut pas toujours, à cause de la maison, du revenu assuré par le travail de l’autre, etc. Avec le Revenu de Base, on peut « s’enfuir du couple » tout en gardant un minimum vital.

Si vous parlez à de jeunes parents salariés :

Élever un enfant, c’est pas juste une aventure formidable. C’est aussi du putain de travail. Le Revenu de Base des enfants peut être directement alloué aux parents, ce qui est une forme de reconnaissance du travail d’éducation. Le montant du Revenu de Base est moins élevé pour les enfants de moins de 18 ans, mais la reconnaissance est là malgré tout.

Si vous parlez à des gens qui pensent que si on n’est pas forcés à travailler, la plupart ne vont plus rien glander et « toute l’économie sera par terre » :

L’économie est déjà plus ou moins par terre. De plus, les gens ne sont déjà pas forcés de travailler, avec le RSA, l’allocation chômage et tout un tas d’autres aides conditionnelles. Y’a juste que ce serait plus simple de donner la même chose à tout le monde plutôt que d’enquêter sur la vie de chacun afin de déterminer qui mérite les aides que l’État daigne octroyer.

Si vous parlez à un lapin :

Skouik skouik ! Cronch Cronch. Zig-zig la lapine ! Zig-zig la lapine ! Zig-zig-zig-zig-zig !

Mon auditoire est-il souvent conquis ?

Honnêtement, non.

C'est pas du gâteau. Est-ce du nichon ?

C’est pas du gâteau. Est-ce du nichon ?

Les gens me laissent présenter mon idée et m’écoutent. Mais très souvent, ils ont des contre-arguments auxquels je ne sais pas répondre. Ou si je sais y répondre, c’est trop tard, ou pas de la bonne manière. Je fini par m’embrouiller dans mes explications et mes contre-contre-argumentations, et très souvent je me fais rembarrer. Mais ce n’est pas si grave.

Est-ce que ça vous est déjà arrivé d’avoir un avis sur quelque chose, puis quelqu’un arrive, vous explique pourquoi votre avis est mauvais, et alors vous avez répondu « Mince, c’est vrai, je me suis trompé. Tu as raison » ? Ça ne vous est jamais arrivé ? C’est normal. Personne ne fait ça. Personne n’avoue immédiatement qu’il avait tort, quel que soit le sujet. Le professeur Ploum, éminent blogologue, en parle dans cet article (http:// ploum.net/le-cout-de-la-conviction/).

Et donc, la plupart de vos tentatives de faire accepter l’idée du Revenu de Base sont vouées à au moins un premier échec. Il semblerait que ce soit valable pour beaucoup d’idées : politiques, économiques ou autres. Mais c’est un détail auquel vous ne devriez pas vous attacher. Votre but n’est pas de faire accepter une idée, mais de la répandre. Vous n’avez aucun contrôle sur ce qui peut arriver ensuite.

Comme auraient dit Maxime le Forestier et Nicolas le Jardinier, si tous deux avaient réellement existé : « je suis la graine que je place dans votre cerveau, mais je ne suis qu’une graine. »

Dans quelques semaines, une autre personne viendra parler du Revenu de Base à ces mêmes personnes avec qui vous étiez. Et celles-ci se diront : « Ah oui, un type bourré et sa copine avec des nichons m’ont raconté la même chose durant un machin social quelconque ». La petite graine sera arrosée. Il faudra l’arroser encore et encore, mais ça vaudra le coup, car elle deviendra un arbre gigantesque qui fera pousser d’autres graines.

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Concrètement, que serait-il possible de faire de plus ?

En parler autour de soi, c’est toujours ça de pris. Mais j’aimerais bien faire plus. J’ai quelques idées. Certaines productives, d’autres non. Certaines réalistes, d’autres non. Les voici en vrac :

  • Continuer de faire des articles dans mon blog. C’est fun, mais pas très rentable, vu tout ce que j’ai déjà écrit. La plupart des gens qui connaissent mon blog connaissent déjà le Revenu de Base. Le sujet mériterait d’être approfondi dans beaucoup de directions, mais d’autres font cela beaucoup mieux que moi. J’en profite pour vous rereconseiller la lecture assidue de ce site (http:// revenudebase.info/).
  • Écrire des articles pour d’autres endroits de l’internet. C’est fun et rentable, car je touche des personnes qui n’en ont peut-être jamais entendu parler. Mais il me semble avoir épuisé ce filon. J’ai blablaté dans feu le magazine 42, et chez Sam & Max. Il n’y a pas d’autres sites dans lesquels j’aurais un tant soit peu de pignon sur rue, pour me permettre d’y dumper une grande diatribe.
  • Lire le livre « La théorie relative de la monnaie », essayer de le comprendre, et le vulgariser. Pas forcément très rentable, mais possiblement fun. Je me suis promis de le faire un jour où j’aurais le temps. Mais pour avoir du temps, il faudrait que le Revenu de Base soit mis en place. Mince alors.
  • Aller dans une place fréquentée, monter sur une boîte à savon et haranguer la foule. Ce serait sûrement rentable, puisque je toucherais beaucoup de gens rencontrés aléatoirement. Mais je ne sais pas exactement comment m’y prendre pour des actions de ce genre. Je n’ai pas envie de distribuer des tracts car personne ne les lit, et c’est juste du gaspillage.

Y’a-t-il ici des harangueurs de foule qui auraient des conseils à me donner ?

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