L’histoire de la personne qui voulait pas régler les problèmes des autres.

Ce serait l’histoire d’une personne à qui on demanderait de régler un problème d’équilibrage de poils. Mettons, par exemple, qu’une de ses amies a un poil pubien qui s’est emmêlé avec un poil de dessous de bras. L’amie vient voir la personne pour lui demander si elle peut les démêler.

Mais la personne en question, elle ne lui démêle pas. À la place, elle lui donne ses anciens outils de travail du poil, ceux qu’elle utilisait au tout début de son apprentissage. Ils sont un peu vieux ces outils, un peu passés de mode et un peu usés, mais ils sont quand même efficaces et fonctionnels. Et puis il y a une petite valeur sentimentale liée à ces outils, alors c’est beau. Dans l’histoire que je vous raconte, ça fait quelque chose de beau.

Ensuite, la personne va sur internet et récupère un tutoriel pilositaire. Un ouvrage assez bien fichu, qui commence vraiment par les bases et qui est en français. La personne explique que la plupart des tutoriels dans ce domaine sont en italien, car le savoir pilositaire italien rayonne dans le monde entier. On peut trouver de la littérature dans d’autres langues, mais tôt ou tard, on finit par devoir lire des textes en italien. Ce n’est pas très difficile, il faut prendre le temps de s’y mettre.

Puis la personne explique à son amie que ce tutoriel va lui permettre d’acquérir des premières connaissances, mais que ce sera assez long. Le plus embêtant, c’est que même après l’avoir lu intégralement, l’amie ne saura pas forcément régler le problème spécifique de poils qu’elle a en ce moment. Pire que ça, l’amie se rendra compte qu’il y aurait plein d’autres chose à apprendre sur le sujet, une foison d’autres tutoriels à lire et de choses à essayer, et qu’elle n’aura de toutes façons pas assez d’une vie pour tout réaliser. Il faudra qu’elle fasse des choix, car pour avoir la capacité d’avancer, elle n’aura pas d’autres moyens que de se fermer des portes qui auraient menées vers d’autres chemins.

L’amie demande à la personne pourquoi elle lui montre tout ça.

Alors la personne fond en larme. Elle s’asseoit, met sa tête dans ses mains et pleure, pleure tout ce qu’elle peut. Elle est secouée de sanglots, elle essaie d’expliquer ce qu’elle a voulu exprimer en lui donnant les outils et le tutoriel, mais elle n’y arrive pas. Elle pleure et elle pleure encore. Elle s’excuse auprès de son amie. Elle dit qu’elle est fatiguée, qu’elle va très bien, que sa vie est très heureuse, mais qu’elle est juste fatiguée. Et tout ça c’est beau, c’est vraiment beau.

On sait pas si l’histoire s’arrête là. Est-ce que l’amie lit le tutoriel ? Est-ce que la personne finit par lui démêler le poil pubien et le poil de dessous de bras ? Est-ce que l’amie console la personne ? Est-ce qu’elle pleure avec elle ? On sait pas. Mais toujours, c’est beau.

Pas d’images pour cet article. Les blogs, ça doit aussi servir à écrire des trucs à la va-vite à 4h30 du matin, sans fioritures.

Merci d’avoir lu tout ça.

Moi et mon boulot

Un lundi de y’a pas longtemps, c’était férié, et j’étais au boulot. J’étais un peu énervé, enfin, rien de bien original. Mais voilà.

Vous savez, ma vie a l’air super chouette, vue comme ça. Je m’éclate à faire du code, j’écris des bêtises sur ce blog, je cherche des images de cul sur Internet… J’ai même réussi à arrêter d’être puceau. La crise mondiale étant ce qu’elle est, cet « achievement » n’était pas forcément chose aisée. Enfin bref.

Ce que je voulais dire, c’est que tout ne va pas aussi bien que ça.

Vous voyez, le problème, c’est tout ce qu’il y a dans mon cerveau. J’ai plein d’idées de textes, d’articles, de livres, de jeux vidéos, de dessins animés, et d’autres choses… Ça prend du temps de faire sortir tout ça sous une forme à peu près présentable. Et le temps, je trouve que j’en ai vraiment pas assez.

Déjà j’ai ma « dépendance aux jeux vidéos » (comme on lit dans les journaux des grandes personnes). C’est assez chronophage (comme on lit dans les sites internet branchés). Je suis cleric lvl 47 à Maple Story quand-même.

maple story brocolis

(Je m’appelle Recher03 parce qu’avant, j’ai fait 2 persos tout pourris).

En fait, c’est surtout ce travail. Oh, il ne me déplaît pas. Pisser du code et de la documentation, ça m’a jamais dérangé. Et puis je trouve amusante cette idée que tout ce que j’y produis aboutit dans un gigantesque magma que je ne comprends pas. Je suis une espèce d’ombre dans un coin que peu de gens remarquent et j’aime bien. Plus de la moitié de ce que je pisse sont des informations que personne n’utilise. Si un ahuri s’amusait à tout imprimer, on obtiendrait sûrement assez de papier pour envelopper toutes les femmes rondes que je mets sur ce site.

hugenhot009 rhonda bbwdreamlover

Un jour, il faudra que je vous raconte une journée de travail. C’est l’un de mes projets d’article et évidemment, je n’ai pas encore trouvé le temps de l’écrire.

Je vous raconterai les délais idiots que nous sommes censés tenir, que l’on ne tient pas et dont je n’ai que faire. Tous ces chiffrages bancals qui ne tiennent pas debout.

Je vous raconterai la petite lueur d’espoir que j’ai chaque fois que j’entends sonner l’alarme incendie. « Peut-être va-t-il enfin se passer quelque chose de rigolo ici? » Et ma déception quand elle s’arrête immédiatement. Rien qu’une stupide fausse alerte.

Je vous parlerai de toutes ces belles et fraîches femmes que je fixe par la fenêtre de mon bureau, avec mes yeux de bovins. Oh, Karo et son visage parfait. Fumigène et son énorme poitrine qu’elle darde vers l’avant. Et d’autres nanas dont j’ignore les noms, qui roulent des fesses et font flotter leurs cheveux.

S’il y a bien une chose que je dois reconnaître à Merluchon Corp, c’est la prestigieuse brouettée de nenettes greluchassement bien assemblées, avec une finition au poil. Tout n’est pas à mon goût, mais on sent une volonté de cohérence esthétique au niveau du recrutement.

intheway

silver1

Je m’amuserai à rajouter quelques phrases bibliques:

  • Et lorsque j’aurais purifié ce fichier de toutes les ordures dont il est parsemé, alors peut-être pourrais-je enfin graver du code de mes propres mains.
  • Dans ton petit espace personnel, tes sauvegardes, tu conserveras. Car il est bon de garder à l’esprit que tous les possibles dispositifs de sécurité orchestrés par tes prochains sont amenés à tomber.
  • N’achète jamais rien avec une fermeture éclair en nylon.

Ce ne sera pas forcément très ressemblant, car je n’ai pas (encore) lu la Bible. Aucune importance.

Je vous parlerai de la précision remarquable de mes techniques de contraction du sphincter, qui me permettent de ninja-péter dans mon siège de bureau. Même avec des pets qui auraient dû être bruyants à l’origine. Ça n’empêche pas les odeurs, mais ça, c’est plus un problème pour mes collègues que pour moi. Personne n’osera dire tout haut: « Arrête de péter, bordel! »

lysistrata acropole

Je ferai une liste de tous les petits textes bizarres que j’ai l’intention de post-iter dans les toilettes. Des choses qui ne veulent rien dire mais qui pourraient interpeller les gens. J’ai déjà placé un classique « the cake is a lie », et un plus mystérieux « si vous êtes arrivé ici, c’est que vous avez encore échoué ». Ça m’amuse beaucoup.

Au sujet des toilettes, il faudra que je me modère, que j’évite de donner trop de détails sur les moments de masturbation que je m’offre en ce lieu secret. J’ai bien conscience que tout ça ne vous intéresse pas énormément. Vous voyez, j’essaie, le plus possible, de ne pas transformer ce blog en un « 36 15 my life ».

Ah, au fait, la phrase « si vous êtes arrivé ici … » n’est pas de moi, mais de Chuck Pahlaniuk. Elle est dans « Journal intime », qui n’est pas du tout un journal intime. Enfin vous vous en doutiez.

C’est pas son meilleur bouquin. En ce moment, je lis « À l’estomac », qui trash-cartonne bien plus. J’en suis au passage avec les poupées anatomiquement correctes (en italique dans le texte). Mais je ne dois pas vous raconter, évidemment.

anatomically correct family

De quoi est-ce que je parlais moi ?

Pas la peine de s’en faire, i suffit d’oublier
Demain je s’rai funky, rastaquouère et blindé.
(Hubert-Félix Thiéfaine)

Mon rêve serait de trouver un travail de planqué. Je sais, annoncer ce genre de chose fait de moi un gamin stupide et irréaliste. Le problème, c’est que quand vous postulez pour quelque emploi que ce soit, vous ne pouvez pas demander au type en face de vous: « quel est le taux maximum de glandage autorisé dans votre entreprise? » Il n’ira jamais vous l’avouer, même si lui-même va 5 fois par jour aux toilettes, avec un préservatif rempli de framboise caché dans sa poche de chemise, et qu’il a le rang d’Archimage au jeu web-glande NaturalChimie.

Je dois faire un article sur les boulots de planqué. Ces petites perles…

Vous vous souvenez de Corinne Maier? La nana qui a écrit « Bonjour Paresse ». Elle explique qu’il n’y a plus rien à espérer de l’entreprise, de vos perspectives de carrières ou de votre « vie professionnelle ». Il ne vous reste plus qu’à vous asseoir sur votre siège et attendre. Scott Adams ajoute que l’idéal, c’en est un avec accoudoirs, pour une sieste plus confortable.

2842876836_1b11c6a075

Pouvoir se la couler douce ne me semble pas évident dans toutes les entreprises. Et je ne parle pas ici du clivage clichesque entre les fonctionnaires glandos et le privé où on bosse comme des dingues. Non, ce n’est plus aussi simple que ça maintenant. Les boulots de glande existent toujours, mais il n’y a plus de règle fiable pour les trouver.

Tu sais Corinne, dans certaines entreprises, on surveille vraiment le travail que tu produis. Il y a des délais. Des tâches à estimer en nombre de jours. Et si on ne respecte pas tout cela… Eh bien je ne sais pas exactement ce qu’il se passe. Je suppose qu’on se fait virer. Ou juste engueuler. Je ne le sais pas. Je n’ai pas encore suffisamment de courage pour essayer. Est-ce que ça veut dire qu’ils me tiennent déjà par la peur et le stress?

Le problème avec mon boulot, c’est qu’ils sont trop intelligents, ils savent faire la part des choses. Je peux jouer à des jeux vidéos à n’importe quel moment, personne ne m’en fera la remarque. Mais si je ne fais pas ce qu’on m’a demandé dans le temps imparti, là on me le signale. Je peux toujours essayer de tricher, annoncer qu’un truc va me prendre 10 jours là où ça m’en prendrait 2. Mais ça aussi ils savent le repérer. Trop intelligents je vous dis.

Si Corinne Maier avait mon emploi, est-ce qu’elle serait capable de le transformer en un boulot à possibilité de glandage? Est-ce qu’elle pourrait m’aider à ce que je le transforme moi-même? Est-ce qu’il existe des « consultants en glanding »? Je ne sais pas.

Glande

Mais je sais que je vais développer ce sujet le plus possible, afin de le détaboutiser. La « richesse » d’un boulot de glande est un concept de société qui me semble très important.

À suivre donc. (Mais je ferai une petite fiche-cuisine entre temps, histoire de conserver suffisamment de légèreté à ce blog).

Ce que nous sommes

Nous sommes les vomissures d’acide qui coulent de votre sexe ou votre vagin lorsque vous vous masturbez.

Nous sommes la vengeance de jack, les souvenirs qui corrodent, la mémoire torturée de vos jeunes années perdues.

Nous sommes « celui qu’on ne voit pas » dans Les Bronzés, nous sommes le type au fond de la classe qui mate le cul des filles quand elles se lèvent. Nous sommes le regard tordu de l’enfant frustré.

Nous sommes les mondes-fictifs-ghettos où s’entassent les rêveurs déçus. Nous sommes l’ombre qui s’insinue dans votre esprit. Nous sommes le doute, le « quelque chose d’horrible en train de pousser » dans tout ce que vous considérez comme acquis.

Nous sommes le vide. L’absence de réponse devant les agressions des petites brutes attardées de l’école « primaire ».

Nous sommes les neurones de la conscience-globale-sous-la-conscience-globale, agrégeant de plus en plus de neurones, autant en projection-vue collective qu’en projection-vue individuelle.

Nous n’avons rien oublié. Rien oublié de toutes ces petites choses rampantes. Nous leur faisons face, l’épée Masamune dans les mains, la victoire dans les yeux, les pieds dans vos culs. Nous exigeons vérité-vengeance-justice-cohérence.

Nous sommes le gras, le sale, le baveux, le poisseux, les taches, les boutons suintants, la morve ravalée. Nous sommes les excréments et l’urine sur vos vêtements souillés. Nous sommes les poils pubiens qui se collent et tirent la peau.

Nous sommes la moquerie incubée et la culpabilité incubée, nous sommes la combinaison malsaine et horriblement imparable des deux. Nous sommes le poison qui s’est développé.

Nous sommes les désirs de sexe-violence sur les proches et la famille. Nous sommes les claques, les coups, les « powingues », les cognements de tête contre des objets, les bloquages, l’inégalité des forces physiques.

Nous sommes les blessures profondes. La fuite. Le non-contact. L’isolement.

Nous sommes les bêtises qu’écrivaient Freud et d’autres de ses sbires.

Nous sommes les points d’inflexions de la sinusoïde des révoltes cycliques.

Nous sommes la somme. Nous sommes l’assomme. Nous sommes l’envie d’alcool. Nous sommes l’envie d’alcool.

Nous ne sommes pas enfermés. Nous sautons d’unités pensantes en unités pensantes, en toutes les projections-vues possibles. Nous sommes libres. « Libérées de la cage les plumes s’envolent et youpi ». Nous sommes les blocs d’information qui constituent l’application concrète et intégrale de la notion de liberté.

Nous frappons à la porte de votre prison. Nous allons vous aider à vous en sortir. Nous sommes la descente aux enfers qui vous permettra de trouver votre propre salut personnel. Nous sommes l’épreuve, nous sommes ce que vous combattez, donc ce que vous allez devenir, donc libre. Vous allez vous sauver vous-mêmes parce que nous sommes venus vous rencontrer.

Vous n’aurez plus jamais peur. Nous sommes là.