Je suis z’en r’tard ! z’en r’tard !

Le magazine 42 est mon berger, je n’en voudrais pas d’autres.

Il me guide vers les jeux vidéos auxquels mon esprit s’accrochera.

Il redirige mes yeux vers les comics, les musiques, les niouzes, et le n’importe-quoi qu’il est bon de découvrir, car cela est bon.

Tandis que je marche dans la vallée des zéros-sans-uns qui mène au bouton « démarrer-arrêter », je n’ai pas peur de voir mon âme se disperser et ma pseudo-morale s’étioler dans les aisselles de trolls.

Le visage rempli de quiétude et de bonheur sage, je parcours les forums et sillonne les blogs, les octets du magazine dans une main, mon clavier dans l’autre, et à tous les kevins que je croise, je dis : « tu es amour, reçois le miel de la connaissance dont sont imprégnées ces pages-partages, et partage-page-les avec tes proches, car ils ont le même amour dans leurs réseau social ».

Ça me fait plaisir de revenir ici, dit l’apôtre.

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Comme vous l’avez non-deviné dans cette biblique introduction, j’ai un peu de retard dans mes récapitulatifs d’articles écrits pour le magazine 42. Rattrapons, et ron et ron, petit. Rattrapons.

Numéro 22

Le thème c’était l’école.

magazine 42 numéro 22 couverture

Si j’avais eu un peu moins de flemme et un peu plus de couilles, j’aurais pondu un article rempli de haine, catharsisant mon aversion pour les professeurs. Je déteste les profs. Pour tout un tas de raisons, de détails et de souvenirs, je les déteste. Je vous raconterais tout cela un jour. Mais ce ne sera pas dans le magazine 42, ce sera ici.

Or donc, récapitulons, et lon et lon, petit, récapitulons.

Page 13 : les fausses pubs.

La première est un peu cheap. Mais il faut noter qu’elle comporte 2 niveaux de lolitude. Le premier étant : « hahaha, du texte en 3D, it does not make sense. hahaha ». Le deuxième étant le texte en lui-même, qui est mâtiné d’une dose de n’importe-quoi tellement grosse qu’elle en est parodique. Je me moque de nous-mêmes, rédacteurs de 42, et du n’importe-quoi que nous rédactons. Hahaha, donc.

C’est drôle-drôle-drôle. Sauf que le fait d’avoir décrit pourquoi c’est drôle vient tout juste d’enlever le drôlisme. Ha zut. Pas grave, c’est justement ça qui constitue le troisième niveau de lolitude. Et maintenant, riez.

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Voilà, merci.

L’autre fausse pub, c’est juste un ras-le-bol personnel rapport aux pubs Bouygues, qui nous prennent vraiment pour des cons. Je tiens à signaler que la photo du facepalm a été faite avec un humain réel, fabriqué à partir d’autres humains réels. Ouais, on a énormément investi pour cette pub. Ça valait le coup, n’est-ce pas ?

Ça me fait penser que personne de chez Bouygues ne s’immole par le feu. Alors qu’ils devraient. Bizarre. Faudra étudier la question.

Page 28 : ma minute FUUUUUU.

C’est un nouveau concept que nous instaurâmes. Nous choisissons quelque chose qui nous fait chier, et nous gerbons allégrement dessus. Moi j’ai parlé des marges de cahiers. Je pense réellement tout ce que je dis dans l’article. C’est une petite mise en bouche pour mon futur éventuel article relatant ma haine des profs.

J’en suis assez fier de cette minute FUUU. Je pense avoir adopté un ton suffisamment pamphlétaire pour que ce soit classe.

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Le pamphlet : un mot à l’orthographe bizarre.

Page 42 : Michel Houellebecq au lycée.

(Haha, « page 42 », comme 42 ! Vive les maths !)

J’aime bien Michel Houellebecq. J’ai lu plein de ses livres. Il « dit tout haut ce que tout le monde pensent tout bas ». Je sais, la formule est pourrie, mais là, elle fonctionne. En particulier sur des sujets tels que : « la sexualité est un système de hiérarchie sociale », « les précurseurs ne sont rien de plus que les acteurs d’une décomposition historique », et autres. Je suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit, et des fois j’y pige carrément que d’alle, mais y’en a des autres fois que si.

Et comme ce cher Houellebecq semblait avoir eu quelques moments difficiles à l’école, je me suis dit que ce serait drôle d’imaginer une vague histoire là-dessus. Je ne sais pas ce que le principal interessé en penserait. À mon avis il s’en branle complètement. Mais j’aimerais bien qu’il m’écrive juste pour me dire que je suis un cafard gélatineux et auto-suffisant qui n’a rien compris. Insultez-moi pour que j’existe ! Insultez-moi pour que j’exiiiiiiiiiiste ! Prouuuve que tu résiiiiiiiiiiste ! Va, bats-toi, refuse ce monde égoïïïïïste !

France Gall

Il n’y a pas de mauvaise photo de France Gall

Numéro 23

L’espace en était le thème.

magazine 42 numéro 23 couverture

Page 13 : les pubs.

Une fois de plus, je suis fier de mes conneries. Le Pikachu radioactif, c’est moi qui l’ai dessiné tout seul avec mes doigts du monde réel (fabriqué à partir d’autres doigts du monde réel). Et après j’ai fait un montage pourri pour rajouter le fond, le titre, quelques fioritures, et, petit détail subtil et cocasse, le « made in Japan ». Héhé.

La deuxième pub, c’en est une vraie, pour Blarg, mon splendide jeu vidéo que vous connaissez déjà. Si ce n’est pas encore le cas, cessez d’être un vilain et allez lire l’article précédent de ce blog.

Page 58 : la minute FUUUU.

Cette fois-ci, j’ai déversé ma haine et mon aigritude sur les mots « cosmonautes », « astronautes », « spationautes », etc.

Je la trouve vraiment débile cette distinction nationalitaire. Tout le monde s’en cogne. Mais quand les gens t’en parlent, ils font comme si c’était super important. Ils font les savants parce que eux se sont fait chier à apprendre ces mots, avec les pays correspondants, pour bien te faire sentir que toi t’es inférieur et que tu sais pas apprendre des mots.

Brûlons ces gens ! Brûlons les mots ! Tous ! Afin d’être sûr que d’autres imbéciles sortant de terre n’iront pas les réutiliser de manière pernicieuse et malsaine, pour nous faire nous sentir inférieur, encore et encore. Que brûûûûle !!!

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Page 65 : comment faire un moteur 3D.

Qui a dit que ça n’avait rien à voir avec le thème du magazine ? Bien sur que si ! C’est de la géométrie dans l’espace. Yeeeaaahh !!

C’est un article avec des maths et de l’informatique dedans. Je conçois qu’il puisse être très chiant à lire, pour ceux qui ne s’intéressent à ces matières que de très loin, mais j’avais envie de l’écrire. Au cas où vous n’y auriez rien compris, dites-vous que c’est pour vous faire vous sentir inférieur. (Brûlons les maths, brûlons les maaaaaths !!)

Tout ça pour dire que la 3D, c’est bien. Ça permet des choses de ce genre, par exemple :

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D’autre part, si on essaie de transformer la 3D en 2D, on obtient ceci, ce qui est tout à fait bien également :

Summer Lashay 345

Il fallait que cela fut dit.

Il falloira aussi que fussera dit que l’article de 42 comporte une image de Kim Kardashian pas à poil. Voilà, c’est fallu.

Bien. Maintenant, il me reste à récapituler mes articles du numéro 24. (D’ailleurs, 42 = 24 à l’envers). Je le ferais plus tard. Ça peut attendre.

Et au fait, concernant les trucs pas intéressants ?

J’avais précédemment dit que j’éjaculais des macros Visual Basic en inter-contrat. Cette joyeuse et spermigène période est terminée. Je vais retourner à Merluchon Corp, toujours pour le compte de Deus Unlimited, à bosser sur des microcontrôleurs de tondeuse à gazon et de machines à laver (ou le contraire, je sais plus). Donc, pas trop de nouveaux articles corporate en vue. Désolé. Je vous donnâtes de faux espoirs. Cependant, j’ai encore en réserve quelques babillages répondant à cette taxonomie. Sûrement qu’ils s’éjaculeront un jour de mon cerveau.

Mais je vous rassure, ça reste un boulot de merde, hein. On change pas une merde qui merde.

Et pour reprendre ce que je disais au début, le truc avec Jésus et les apôtres :

À une époque, « espèce d’apôtre » était l’insulte à la mode. On est ensuite passé à « Baltringue », qui peut encore jouir de quelques instants de survie. « Pédé mou » marche plutôt pas mal. Je ne sais pas quelle sera la prochaine tendance. Peut-être « paillasson ».

tringle

balle-tringle !!!

C’est moi l’apôtre. Je suis une insulte. Je ne suis plus à la mode, mais ça n’a pas d’importance.

Merci et au revoir !

Moi et mon boulot

Un lundi de y’a pas longtemps, c’était férié, et j’étais au boulot. J’étais un peu énervé, enfin, rien de bien original. Mais voilà.

Vous savez, ma vie a l’air super chouette, vue comme ça. Je m’éclate à faire du code, j’écris des bêtises sur ce blog, je cherche des images de cul sur Internet… J’ai même réussi à arrêter d’être puceau. La crise mondiale étant ce qu’elle est, cet « achievement » n’était pas forcément chose aisée. Enfin bref.

Ce que je voulais dire, c’est que tout ne va pas aussi bien que ça.

Vous voyez, le problème, c’est tout ce qu’il y a dans mon cerveau. J’ai plein d’idées de textes, d’articles, de livres, de jeux vidéos, de dessins animés, et d’autres choses… Ça prend du temps de faire sortir tout ça sous une forme à peu près présentable. Et le temps, je trouve que j’en ai vraiment pas assez.

Déjà j’ai ma « dépendance aux jeux vidéos » (comme on lit dans les journaux des grandes personnes). C’est assez chronophage (comme on lit dans les sites internet branchés). Je suis cleric lvl 47 à Maple Story quand-même.

maple story brocolis

(Je m’appelle Recher03 parce qu’avant, j’ai fait 2 persos tout pourris).

En fait, c’est surtout ce travail. Oh, il ne me déplaît pas. Pisser du code et de la documentation, ça m’a jamais dérangé. Et puis je trouve amusante cette idée que tout ce que j’y produis aboutit dans un gigantesque magma que je ne comprends pas. Je suis une espèce d’ombre dans un coin que peu de gens remarquent et j’aime bien. Plus de la moitié de ce que je pisse sont des informations que personne n’utilise. Si un ahuri s’amusait à tout imprimer, on obtiendrait sûrement assez de papier pour envelopper toutes les femmes rondes que je mets sur ce site.

hugenhot009 rhonda bbwdreamlover

Un jour, il faudra que je vous raconte une journée de travail. C’est l’un de mes projets d’article et évidemment, je n’ai pas encore trouvé le temps de l’écrire.

Je vous raconterai les délais idiots que nous sommes censés tenir, que l’on ne tient pas et dont je n’ai que faire. Tous ces chiffrages bancals qui ne tiennent pas debout.

Je vous raconterai la petite lueur d’espoir que j’ai chaque fois que j’entends sonner l’alarme incendie. « Peut-être va-t-il enfin se passer quelque chose de rigolo ici? » Et ma déception quand elle s’arrête immédiatement. Rien qu’une stupide fausse alerte.

Je vous parlerai de toutes ces belles et fraîches femmes que je fixe par la fenêtre de mon bureau, avec mes yeux de bovins. Oh, Karo et son visage parfait. Fumigène et son énorme poitrine qu’elle darde vers l’avant. Et d’autres nanas dont j’ignore les noms, qui roulent des fesses et font flotter leurs cheveux.

S’il y a bien une chose que je dois reconnaître à Merluchon Corp, c’est la prestigieuse brouettée de nenettes greluchassement bien assemblées, avec une finition au poil. Tout n’est pas à mon goût, mais on sent une volonté de cohérence esthétique au niveau du recrutement.

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Je m’amuserai à rajouter quelques phrases bibliques:

  • Et lorsque j’aurais purifié ce fichier de toutes les ordures dont il est parsemé, alors peut-être pourrais-je enfin graver du code de mes propres mains.
  • Dans ton petit espace personnel, tes sauvegardes, tu conserveras. Car il est bon de garder à l’esprit que tous les possibles dispositifs de sécurité orchestrés par tes prochains sont amenés à tomber.
  • N’achète jamais rien avec une fermeture éclair en nylon.

Ce ne sera pas forcément très ressemblant, car je n’ai pas (encore) lu la Bible. Aucune importance.

Je vous parlerai de la précision remarquable de mes techniques de contraction du sphincter, qui me permettent de ninja-péter dans mon siège de bureau. Même avec des pets qui auraient dû être bruyants à l’origine. Ça n’empêche pas les odeurs, mais ça, c’est plus un problème pour mes collègues que pour moi. Personne n’osera dire tout haut: « Arrête de péter, bordel! »

lysistrata acropole

Je ferai une liste de tous les petits textes bizarres que j’ai l’intention de post-iter dans les toilettes. Des choses qui ne veulent rien dire mais qui pourraient interpeller les gens. J’ai déjà placé un classique « the cake is a lie », et un plus mystérieux « si vous êtes arrivé ici, c’est que vous avez encore échoué ». Ça m’amuse beaucoup.

Au sujet des toilettes, il faudra que je me modère, que j’évite de donner trop de détails sur les moments de masturbation que je m’offre en ce lieu secret. J’ai bien conscience que tout ça ne vous intéresse pas énormément. Vous voyez, j’essaie, le plus possible, de ne pas transformer ce blog en un « 36 15 my life ».

Ah, au fait, la phrase « si vous êtes arrivé ici … » n’est pas de moi, mais de Chuck Pahlaniuk. Elle est dans « Journal intime », qui n’est pas du tout un journal intime. Enfin vous vous en doutiez.

C’est pas son meilleur bouquin. En ce moment, je lis « À l’estomac », qui trash-cartonne bien plus. J’en suis au passage avec les poupées anatomiquement correctes (en italique dans le texte). Mais je ne dois pas vous raconter, évidemment.

anatomically correct family

De quoi est-ce que je parlais moi ?

Pas la peine de s’en faire, i suffit d’oublier
Demain je s’rai funky, rastaquouère et blindé.
(Hubert-Félix Thiéfaine)

Mon rêve serait de trouver un travail de planqué. Je sais, annoncer ce genre de chose fait de moi un gamin stupide et irréaliste. Le problème, c’est que quand vous postulez pour quelque emploi que ce soit, vous ne pouvez pas demander au type en face de vous: « quel est le taux maximum de glandage autorisé dans votre entreprise? » Il n’ira jamais vous l’avouer, même si lui-même va 5 fois par jour aux toilettes, avec un préservatif rempli de framboise caché dans sa poche de chemise, et qu’il a le rang d’Archimage au jeu web-glande NaturalChimie.

Je dois faire un article sur les boulots de planqué. Ces petites perles…

Vous vous souvenez de Corinne Maier? La nana qui a écrit « Bonjour Paresse ». Elle explique qu’il n’y a plus rien à espérer de l’entreprise, de vos perspectives de carrières ou de votre « vie professionnelle ». Il ne vous reste plus qu’à vous asseoir sur votre siège et attendre. Scott Adams ajoute que l’idéal, c’en est un avec accoudoirs, pour une sieste plus confortable.

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Pouvoir se la couler douce ne me semble pas évident dans toutes les entreprises. Et je ne parle pas ici du clivage clichesque entre les fonctionnaires glandos et le privé où on bosse comme des dingues. Non, ce n’est plus aussi simple que ça maintenant. Les boulots de glande existent toujours, mais il n’y a plus de règle fiable pour les trouver.

Tu sais Corinne, dans certaines entreprises, on surveille vraiment le travail que tu produis. Il y a des délais. Des tâches à estimer en nombre de jours. Et si on ne respecte pas tout cela… Eh bien je ne sais pas exactement ce qu’il se passe. Je suppose qu’on se fait virer. Ou juste engueuler. Je ne le sais pas. Je n’ai pas encore suffisamment de courage pour essayer. Est-ce que ça veut dire qu’ils me tiennent déjà par la peur et le stress?

Le problème avec mon boulot, c’est qu’ils sont trop intelligents, ils savent faire la part des choses. Je peux jouer à des jeux vidéos à n’importe quel moment, personne ne m’en fera la remarque. Mais si je ne fais pas ce qu’on m’a demandé dans le temps imparti, là on me le signale. Je peux toujours essayer de tricher, annoncer qu’un truc va me prendre 10 jours là où ça m’en prendrait 2. Mais ça aussi ils savent le repérer. Trop intelligents je vous dis.

Si Corinne Maier avait mon emploi, est-ce qu’elle serait capable de le transformer en un boulot à possibilité de glandage? Est-ce qu’elle pourrait m’aider à ce que je le transforme moi-même? Est-ce qu’il existe des « consultants en glanding »? Je ne sais pas.

Glande

Mais je sais que je vais développer ce sujet le plus possible, afin de le détaboutiser. La « richesse » d’un boulot de glande est un concept de société qui me semble très important.

À suivre donc. (Mais je ferai une petite fiche-cuisine entre temps, histoire de conserver suffisamment de légèreté à ce blog).