Iodification du python squaritien

Coucou ! Quatre fois n’est pas coutume, je viens encore vous parler de Squarity.

J’ai réussi à régler le problème de lenteur. J’ai lâché la librairie JS Brython, pour la WebAssembly Pyodide.

Argh, du code binaire !

D’aucuns-et-d’aucunes considèrent que les WebAssembly sont le mal absolu, car, tout comme le code binaire des fichiers exécutables, c’est non lisible par un humain. Ça va à l’encontre de l’un des dogmes du web, qui énonce que tous les composants d’un site doivent être analysables, même si cette analyse peut être compliquée. Le HTML, le javascript, le CSS, le JSON sont écrits avec des mots, et non avec des nombres. C’est en partie en raison de ce dogme que les navigateurs vont définitivement virer la technologie Flash.

J’oblige donc votre navigateur à exécuter du code que vous ne pouvez comprendre aisément, ce qui fait de moi un vilain.

Ce à quoi je répondrai : « Mouiimmpfboapf, ça va bien. Le code source de Pyodide est disponible sur internet. D’autre part, avez-vous tous les codes sources de tous les exécutables que vous lancez sur votre machine ? ». À mon avis, la seule personne qui peut vraiment le prétendre serait Richard Stallman.

(TODO : insérer ici une photo à poil de Richard Stallman, pour équilibrer par rapport à la quantité de photos de femmes rondes à poil qu’il y a dans ce blog)

Heuwargl, le chargement est lent !

L’exécution de code python dans un navigateur est plus rapide par Pyodide que par Brython. J’ai fait quelques benchmarks au doigt mouillé, en particulier avec le jeu Loops in Pool. La propagation de la boue et de l’eau sont maintenant beaucoup plus fluide.

Dans la version précédente de Squarity, j’avais testé avec un délai de 1 milliseconde entre chaque propagation, et c’était quand même lent. Alors j’ai mis 400 millisecondes pour ne pas surcharger la machine. Dans la nouvelle version, j’ai re-essayé 1 milliseconde, l’animation s’est accélérée significativement. Je l’ai laissé ainsi, youpi.

Cependant, l’initialisation de Pyodide est très lente. Il faut télécharger 20 Mo de bazar, alors que Brython tient en moins de 10 Mo (et c’est déjà beaucoup pour du javascript !). Ensuite, le navigateur doit interpréter et démarrer la WebAssembly, ce qui prend encore quelques secondes.

« Dans le monde dans lequel on vit », tout doit aller très vite. Une dizaine de secondes d’attente peut décourager certaines personnes. Ce choix de Pyodide me fera donc perdre une base potentielle de user-client-partner. Mais je préfère décourager définitivement un petit nombre, plutôt que ralentir continuellement tous les futurs fidèles qui utiliseront Squarity.

Je mettrai une barre de progress la plus précise possible. On accepte plus facilement d’attendre lorsqu’on voit un décompte qui avance. Actuellement, le progress n’est qu’une liste de 8 étapes, dont 6 sont pratiquement instantanées et 2 sont très longues. C’est pas du tout suffisant.

Prototype d’une barre de progress avec estimation de temps incertaine.

Si je pouvais éviter le re-téléchargement des 20 Mo une fois que ça a été fait, ce serait top. Je sais bien que le navigateur a un cache, mais celui-ci a une fâcheuse tendance à se vider. On a le droit de stocker des WebAssembly dans du local storage ?

J’ai également testé sur smartphone. Ça fonctionne (j’en n’étais vraiment pas sûr), par contre l’exécution reste super lente. Les fuckings millenials de la génération Ÿ écoperont des deux inconvénients : lent à l’initialisation ET à l’exécution. Je laisse comme ça pour l’instant, tant pis. De toutes façons, le premier truc à régler concernant l’utilisation sur smartphone serait le responsive design cradingue. Et dans un futur très lointain, on pourrait carrément imaginer une app.

Il suffira juste d’accepter le postulat qu’une app mobile exécutant du code python arbitraire ne constitue pas une faille de sécurité. Ha ha ha. Je ne suis même pas sûr de ce postulat concernant les sites web. Re-ha re-ha re-ha. Bref : y’a du boulot.

En tout cas, Pyodide est beaucoup plus simple à intégrer que Brython. Pour exécuter du python, j’ai une fonction à appeler, avec le code en paramètre. On peut directement lire/écrire les variables javascript, les exceptions python sont automatiquement remontées, avec traceback et message. J’ai tout ce qu’il me faut.

Avec Brython, je devais pré-placer mes variables d’échanges dans un truc à la con, mettre mon code dans une balise script, lancer une fonction sans paramètres, prier pour que la portée des variables ne se vautre pas toute seule, et lire les données de retour dans le truc à la con sus-mentionné. Je ne vous (re)parle même pas de la récupération des erreurs où j’ai eu recours à des astuces tellement tordues que mon cerveau a préféré les oublier !

Vive Pyodide. De plus, je ne désespère pas que dans quelques siècles, si l’humanité n’a pas entièrement crevé pour une raison quelconque, les navigateurs web soient nativement dotés d’un interpréteur python. Que l’on ait enfin une alternative sérieuse à ce javascript de merde.

L’ancêtre de Pyodide sur smartphone

Qui veut dessiner un beau tileset ?

Mon jeu-phare, les aventures de H2O, mériterait bien un petit coup de polish (dans le sens polissage, pas dans le sens polonais). Mais je ne suis pas un dessinateur assez doué pour ça.

Alors j’ai posté un message chez la communauté PixelJoint, pour leur demander qui serait assez gentil pour me redessiner le tileset de H2O, en mieux.

Je me suis fendu d’une explication détaillée de toutes les tiles.

Si vous élevez des pixels chez vous, n’hésitez pas à vous manifester sur le forum de PixelJoint. Il s’agit d’un concours en mode bisounours, dans lequel tout le monde gagnera. C’est à dire que je ne prendrais pas le meilleur tileset, mais je ferais une version du jeu H2O pour chaque tileset qui sera proposé.

Pour l’instant, je n’ai eu qu’une seule proposition, via message privé. Je peux m’en contenter, le pixel-artiste m’a fait un super boulot. Vous le verrez très bientôt lorsque j’aurais mis à jour le jeu.

Pour le bon plaisir de ce projet Squarity, j’ai dû me créer un compte Twitch, un compte Ludum Dare, un compte GoDaddy, un deuxième compte pythonanywhere et maintenant un compte PixelJoint. Tellement populaire, tellement social.

Il y a de jolies choses sur PixelJoint

À propos de social

L’une des prochaines grosses étapes de Squarity sera de créer un lieu d’échange et de contenu. Ça me permettra de recenser les jeux existants, de publier les release notes, d’ajouter des articles et des tutoriels, d’aider les codeureuses en herbe, etc.

Je ne sais pas encore sous quelle forme je ferai ça. Le plus simple serait un serveur Discord, mais j’aimerais éviter d’être trop dépendant d’un réseau social existant, quitte à payer un petit peu. Peut-être que ça se finira avec une instance Mastodon et un CMS à l’arrache.

Mais j’aimerais aussi éviter d’obliger les gens à se créer un enième compte sur un enième site. J’essaierais peut-être d’intégrer des authentifications tierces : les boutons « sign in with Google », « sign in with Github », etc.

Bien évidemment, je ne connais pas grand chose dans ce domaine, ça risque donc de me prendre du temps et d’être un beau bordel. On verra bien. Peut-être que dans trois semaines, j’écrirais un article de blog larmoyant expliquant que c’est trop compliqué, que j’abandonne tout, et que je préfère encore utiliser tout mon temps libre à zapper en continu sur Twitch.

(TODO: insérer ici une image prise sur Twitch de gens pixelisés déguisés en serpent qui font passer des arcs électriques dans de la vapeur d’eau pour voir si ça la disperse et qui ensuite font de la peinture sur corps).

À propos de corps

Petit rattrapage de tous les précédents articles n’ayant pas d’images de femmes rondes.

Voici Nicole Nurko, dont je vous ai précédemment parlé :

Ainsi que Kim Manana :

Et la sublime-bling-bling Gabriella Lascano :

Pro-tip : lorsque vous voulez parcourir un compte Instagram (d’une femme ronde ou pas) et que vous ne voulez pas vous inscrire car, comme dit précédemment, vous en avez marre de vous créer des comptes de partout, vous pouvez remplacez dans l’url « instagram.com » par « imginn.com ». Vous aurez toutes les photos sans les pop-ups lourdingues.

À la chopraine, comme on disait dans les années 1990.

Ludum Dare 47 post-codem

Comme annoncé dans mon précédent article, j’ai participé au Ludum Dare. Vous pouvez jouer à ma contribution directement par ici.

La tradition dans les game jams est d’écrire un « post-mortem », c’est un petit (grand) texte que l’on écrit à tête reposée après avoir bossé comme un oufzor pendant tout un week-end à créer un jeu.

Je trouve l’expression « post-mortem » étrange. Je ne suis pas mort, même si ça a été assez intense et que j’en suis sorti fatigué. Donc : « post-codem ».

Fonctionnement du jeu

Les premiers retours m’indiquent que c’est difficile à prendre en main au départ. J’ai donc fait une petite vidéo de démo explicatoire. J’y parle anglais, c’est une catastrophe. Vous avez le droit de mettre en mute.

L’aire de jeu est une piscine qui se recouvre entièrement de boue et de lierre (les petits traits verts). Vous sélectionnez une première case, en appuyant sur le bouton « 1 », puis vous en sélectionnez une deuxième, et elles s’échangent. Le but est de construire, par échanges successifs, des boucles fermées de lierre, ce qui déclenche la suppression de la boue qui est à l’intérieur.

Il faut commencer par créer une boucle à côté de la fontaine d’eau en haut à gauche. L’eau avance lorsqu’elle est en contact avec une zone sans boue. Vous devez la propager petit à petit jusqu’à l’arrivée en bas à droite.

Vous ne pouvez pas échanger une case si elle n’est pas unie, c’est à dire ayant un mix de boue et d’eau. C’est gênant lorsque vous avez deux boucles proches : vous ne pouvez pas créer de mini-boucle entre les deux pour les fusionner. J’ai donc ajouté un pouvoir spécial, lorsque vous activez le bouton « 2 » sur une case comportant de la boue, un trait vert se rajoute, qui peut vous permettre de finaliser une boucle.

Par le pouvoir du lierre !!

Post-codem au sujet du jeu

Le thème était : « Stuck in a Loop », c’est à dire : « Coincé dans une boucle ».

Il y a deux modes de participation au Ludum Dare :

  • Jam : vous avez 3 jours pour créer un jeu vidéo, en équipe ou en solo. Vous pouvez réutiliser des images, des sons et des codes existants (en respectant les licences et autres fucking copyright, évidemment).
  • Compo : c’est le « hard mode ». Vous n’avez que 2 jours, en solo. Tous les éléments de votre jeu doivent être originaux et doivent avoir été créés durant ces 2 jours. Obligation de partager le code source. Mais vous pouvez utiliser des outils de création privatifs (Unreal Engine, par exemple).

J’ai choisi compo. C’est pas que je veuille me la péter en démarrant directement en hard mode. C’est juste que j’avais mon week-end de dispo, mais pas le lundi après. Et les autres contraintes de la compo me convenaient.

Bien entendu, je n’ai pas eu le temps de réaliser toutes les idées que j’avais. Ça arrive à chaque projet (artistique ou non). Comme c’est systématique, on sait à l’avance qu’on ne pourra pas tout faire, on peut donc diminuer ses prétentions dès le départ. Mais même ainsi, les prétentions restent trop grandes, et on finit toujours par finir à l’arrache.

Ouais, à la

Comme dirait Helmut : voilà un jeu de mot franco-allemand qui Kohl très bien à l’article.

Échec de la continuous delivery

J’ai tellement galéré à coder (j’explique pourquoi dans le dernier chapitre de cet article), que ce n’est que le dimanche à 12h que j’ai eu une version pre-pre-alpha, comportant uniquement la fonction d’échange et la détection des boucles.

Note pour les prochains Ludum Dare : se réserver des petites plages de temps pour tester et faire tester son jeu par des gens quelconques. Ça permet d’ajuster la difficulté et éventuellement de glaner de nouvelles idées.

Ce que j’avais imaginé au début : coder un petit bout de truc, le montrer aux gens qui vivent avec moi, même si ça ne constitue pas un vrai jeu, montrer le bout de truc suivant, et ainsi de suite. On aurait avancé tous ensemble durant le week-end, ces mini-démonstrations régulières auraient permis de me faire pardonner le fait que je me serait comporté en geek pendant 48 heures.

Au lieu de ça, j’ai passé les trois premiers quarts du week-end à grogner devant mon ordinateur. Lorsque quelqu’un venait me voir, je lui grognais que rien ne marchait. Pas très interactif.

Groumpf ! A marche pô !

Échec de l’explication du mécanisme du jeu

J’avais prévu de faire un petit tutoriel, qui s’est terminé en un pseudo-manuel écrit en 20 minutes, sous forme de docstring au début du code python. J’ai ensuite pseudo-copié-collé ce manuel pour le mettre dans la description Ludum Darienne.

Ça n’aide pas trop à comprendre le fonctionnement du jeu quand on le découvre. D’où la petite vidéo que j’ai faite après. Qui est elle-même créé à l’arrache, mais ça c’est parce que j’ai très peu d’expérience dans ce domaine. Je cause très mal anglais alors que d’habitude en vrai conversation je m’en sors potablement. De plus, on m’entend prendre de grandes inspirations avant chaque phrase. C’est malaisant.

Même la longueur de la vidéo est une erreur. J’explique tous les mécanismes du jeu durant les 4 premières minutes, puis je passe 6 minutes à terminer ma partie. Lorsque les ordispectateurtrices-joueureuses arrivent sur ma page Ludum Darienne, ces personnes voient une vidéo ayant une durée de 10 minutes. Elles ne la regardent pas forcément, parce que c’est trop long. Si la durée affichée avaient été plus courte, il y aurait eu plus de chances qu’elles cliquassent sur « play », parce que gâcher 4 minutes de sa vie dans notre monde actuel est quelque chose d’encore à peu près acceptable. Ce serait d’ailleurs intéressant de connaître la probabilité de clic sur un bouton « play » en fonction de la durée d’une vidéo, mais ce n’est pas le sujet.

Les graphismes sont manifestement beurkys. Les explications du jeu utilisent le terme « vines » (du lierre), il faut comprendre que ça correspond aux traits verts. Ces traits sont une représentation métaphysique aristotélicienne du lierre quand on n’a pas eu le temps de le dessiner correctement.

Possible échec de la promotion de Squarity

Cette participation au Ludum Dare, et les futures participations à d’autres game jams, n’ont pas pour but de créer un jeu génial qui sera premier au classement et restera dans la mémoire de l’humanité (même si ça me plairait bien). Le but est de promouvoir Squarity.fr, ma plate-forme de création et partage de jeux.

Je veux provoquer chez les Ludum Daristes une réaction de type :

« Voyons voir ce jeu… Moui bof. Pas génial.

Oh, mais quelle est donc ce site web étrange… Squarity ? Mais que vois-je dans la partie droite ? Une fenêtre de texte avec du code python dedans, et d’autres informations qui semblent définir le jeu auquel je suis en train de jouer !

Que va-t-il se passer si je change des trucs et que je clique sur le bouton de validation en-dessous ? Oh bon sang ! Le jeu se modifie instantanément ! Ce site est génial ! Je vais de ce pas m’en servir pour créer tous mes prochains jeux. Je participe au Ludum Dare, c’est bien que je veux créer des jeux pour le restant de ma vie !

Mon avenir sera squaritien ou ne sera pas ! »

Pour provoquer une telle réaction, il faut bien entendu que Squarity soit amélioré (ce qui se fera progressivement), mais la moindre des choses aurait été que je commente mon code python, afin d’aider le monde à comprendre son fonctionnement, et par là même le fonctionnement de Squarity.

J’ai échoué sur ce point, mon code est cradingue et très peu documenté. J’essayerais d’arranger ça dans les jours à venir. Et puis je voulais aussi créer un mini-jeu tutoriel de Squarity. Tant de choses à faire, comme d’habitude…

Les carrés sont l'avenir du monde

Succès de la fontaine !

J’avais prévu d’afficher la quantité de mana sous forme d’une jauge dans un coin de l’aire de jeu. Mais en me levant le dimanche matin, j’ai eu une idée géniale : Squarity ne permet que d’afficher des images, mais la transparence est gérée. Lorsque le mana est bas, je peux noircir la fontaine en superposant plus ou moins de pixels noirs transparent dessus !

Pas besoin de perdre de temps à dessiner une jauge de mana et à coder des choses compliquées pour l’afficher. Avec 4 lignes de code dégueux et un seul sprite supplémentaire (créé rapidement à partir du sprite de la fontaine, en mettant tous ses pixels en noirs-transparents), j’avais un indicateur de mana bien mieux intégré dans le jeu.

Pour fignoler le tout, j’ajoutais un petit log indiquant la quantité exacte de mana lorsqu’on sélectionne la fontaine.

À droite de la fontaine se trouve l’image correspondant à son « ombre ».
if self.pool_mana < 100:
    nb_fountain_darking = (100 - self.pool_mana) // 5
    for _ in range(nb_fountain_darking):
        gamobjs.append("darkfountain")

Je vois aussi cette fontaine comme un très très lointain clin d’œil à l’un de mes jeux préférés intemporels et intraspatial : Might and Magic – World of Xeen.

Alamar, you misguided mechanism ! You’ll destroy us all !

N’ayant pas peur de faire de la surenchère, je rajoutais un autre lointain clin d’œil à World of Xeen : dans le pseudo-scénario de mon jeu, le personnage de la « Countess du Swagging » est une référence au mot de passe secret « Count Du Money ».

Cette fontaine est un auto-clin d’œil, puisque c’est le logo de New World Computing

Si jamais je continuais le dev de ce jeu

Je note ici toutes les idées que je pourrais rajouter dans une hypothétique version post-ludum.

Faciliter le début en pré-plaçant du lierre

Si on n’a pas de bol, on commence comme ça :

Peu de lierre partent de la zone d’eau. Pour y coller des boucles, on risque d’être obligé d’utiliser le pouvoir d’ajout de lierre. Or c’est un pouvoir qui coûte assez cher en mana, car on ne devrait normalement l’utiliser qu’en dernier recours.

J’aurais dû ajouter automatiquement quelques connexions partant de la zone d’eau. Quelque chose comme ça :

C’est beaucoup plus facile de tracer un chemin depuis le trait vertical qui est sous la zone jusqu’au trait diagonal, ou bien depuis le trait horizontal à droite jusqu’au trait diagonal, et ainsi créer une première boucle sans s’arracher les cheveux.

Une « learning curve » moins violente

Il faudrait ajouter des niveaux. Les premiers seraient rendus plus facile par :

  • un tutoriel,
  • des maps plus petites,
  • des délimitation de cases plus marquées,
  • l’absence de traits diagonales.

J’ai eu beaucoup de remarques au sujet des délimitation de cases. Les gens analysent la map, repèrent une case qui leur convient, et s’aperçoivent ensuite que ce n’en est pas une mais que c’est 4 coins de 4 cases différentes. J’avais fait exprès de brouiller les limites entre les cases parce que je trouvais ça cool et j’aime créer des choses difficiles pour ensuite prendre un air condescendant auprès des gens qui n’y arrivent pas. Mais peut-être que j’ai overkillé.

Alors que les grands comédiens gomment les coupures entre vers lorsqu’ils déclament des alexandrins, je gomme les coupures entre cases lorsque je crée des jeux grid-2D.

J’embroche vos rimes, mon épée vous tru-Cid.

Un monde ouvert

Il y aurait une aire de jeu plus grande que ce que peut afficher l’écran. On ne pourrait pas scroller partout. On aurait un personnage et le scroll serait limité autour de lui. On pourrait déplacer ce personnage uniquement vers une case recouverte d’eau. Pour progresser dans le monde, il faudrait donc faire des boucles et propager l’eau petit à petit.

Par contre, ça gâcherait un peu si on permet de faire des boucles géantes, et surtout il y aurait le risque que le temps de calcul de vérifs des boucles soit trop long. Donc il faudrait limiter les tailles de boucle. Ce qui pourrait être sujet à des bonus : au début on ne peut faire que des boucles ayant une longueur de 5, puis 6, puis 7, etc.

Bien entendu, ce grand monde ouvert serait truffé de bonus, de mana, de sorts et de pouvoirs à gagner. Pour récupérer quelque chose, il faudrait amener son personnage dessus, donc l’entourer avec une boucle.

Et puis des passages secrets et des zones super compliquées à atteindre. Par exemple un grand couloir de 3 cases de large avec un super bonus au bout.

Je voulais aussi faire une super blague, avec un genre de quête annexe. Une map où l’objectif serait à côté du point de départ, mais il y aurait un grand mur entre les deux. Il faudrait faire tout un détour pour l’atteindre. À la fin, le personnage aurait dit : « j’ai du créer toutes ces boucles de lierre juste pour parcourir une grande boucle qui me ramène à mon point de départ ! WTF ? ». Haha, lolilol potentiel.

D’autres idées en vrac

L’échange entre une case de boue et une case d’eau ne coûterait pas de mana, mais ne ferait que déplacer les lierres de l’eau sur la case de boue. On perdrait les lierres de boue. Ça nettoie la piscine et ça encourage à étendre l’eau le plus possible, pour conquérir des lierres qu’on pourra ensuite placer gratuitement.

Des statistiques :

  • longueur & surface de la plus grande boucle réalisée,
  • nombre de boucle créées en une seule action,
  • maximum de mana atteint,
  • rentabilité (mana gagné / mana dépensé),
  • nombre de case d’eau créées,
  • etc.

Et bien sûr, des achievements et des bonus liés à ces stats.

Des robots

Quand on fait une boucle, ça ne supprime pas immédiatement la boue. Il faut poser des petits robots nettoyeurs qui enlèvent la boue autour d’eux. Ils fonctionnent pendant un temps limité. Donc si on les pose sur une boucle trop grande, ils ne nettoieront pas tout et la boue se repropagera dans la boucle. Si on les pose sur une boucle plus petite, ils nettoient tout, la boue ne se propage pas car elle ne peut pas traverser les lierres. On peut alors déclencher la propagation de l’eau vers la boucle nettoyée.

C’est une idée qui reste à finaliser. Parce qu’actuellement, l’eau peut passer à travers le lierre. Donc si on commence à nettoyer une boucle avec des robots, l’eau peut alors se propager tout de suite dans une boucle dont le nettoyage n’a pas été terminé, et ça peut donner n’importe quoi.

Ou alors on dit que l’eau ne passe pas le lierre. Et on doit enlever manuellement le lierre qui sépare l’eau de la boucle nettoyée. À réfléchir si on a envie.

Je laisse cette idée là où elle est, j’ai peur d’avoir embrouillé tout le monde en la décrivant.

Robot nettoyant la boue (à moins que ce soit l’inverse)

Post-codem concernant Squarity

Voici maintenant mes retours en tant que simple utilisateur/créateur de cette plate-forme de jeu.

Les messages d’erreur, rogntudjuu !

Comme l’a si bien dit 10kbis en commentaire de mon précédent article, il faut les messages d’erreur et les tracebacks !

Quand le code du jeu plante à l’initialisation, le message s’affiche comme il faut dans la console du navigateur. Mais quand ça plante pendant l’exécution d’une callback, on a que d’alle. On ne sait pas où ça a planté, ni pourquoi. Je n’ai pas encore pris le temps de régler ce problème.

Je pensais être capable de coder du python sans visibilité sur les messages d’erreur. Je m’étais dit : « je suis super fort, et au pire, je pourrais toujours débuguer à coups de print ».

Débuguer à l’aveugle, c’est ce que j’ai fait pendant tout le week-end. C’est la raison pour laquelle je n’ai eu une version pre-pre-alpha que très tard. Ça m’a aussi mis de sérieux doutes sur ma capacité à sortir quelque chose de jouable avant la fin.

J’avais prévu, après le Ludum Dare, de me poser un peu concernant le dev, faire un semblant de road-map, nettoyer et documenter un peu mon code. Mais là, nope. Avant de faire tout ça, il faut que je règle cette non-gestion des erreurs.

Bien. Il me reste 12h pour faire tout le reste et j’ai pas encore mangé.

Ajouter les événements de clics de souris

Je m’étais promis que pendant le Ludum Dare, je m’occuperais uniquement du jeu, sans mettre à jour le site Squarity. Je voulais prouver que la présente version est suffisamment aboutie pour créer un jeu, même très simple, même avec beaucoup de galère.

Puis j’ai réalisé que Loops in Pool serait beaucoup plus pratique si on pouvait directement cliquer sur les cases. Alors j’ai décidé que je ferais une entorse à ma promesse et que je rajouterais à la va-vite la gestion des clics dans Squarity.

Finalement, je n’ai pas du tout eu le temps de faire ça. Je suis donc parvenu à être suffisamment à l’arrache pour tenir ma promesse. Youpi !

Ayez l’amabilité de bien vouloir gérer ce mulot, mon brave.

Ça peut être très lent

Exécuter du python dans un navigateur web, c’est lent. Je m’en doutais un peu, mais je ne pensais pas que ça se révélerait dès maintenant.

Lorsqu’on échange deux tiles, il faut attendre une ou deux secondes avant de pouvoir faire autre chose. C’est le temps pour vérifier si l’échange a créé une boucle ou pas. On exécute pour cela un algo pourri de Dijkstra sur 2240 pauvres petits nodes. Ça devrait se faire instantanément, or ce n’est pas le cas.

C’est pour ça que la boue se remplit progressivement au début. Si je calculais toute la propagation dès le départ, ça prendrait vachement de temps et on pourrait croire que le jeu ne marche pas.

Heureusement, quand on fait des jeux simples nécessitant peu de traitement, il n’y a aucun problème, le jeu du magicien et H2O en sont des preuves. Mais il ne faut pas trop abuser.

Je n’ai pas de solution miracle pour ce problème, juste des pistes :

  • Faire des tests de performances, en déduire des manières de coder plus rapide que d’autres et les documenter dans des bonnes pratiques. Je suppose que le python dans un navigateur se code et s’optimise différemment par rapport au python normal.
  • Essayer de faire des traitements parallèles ou asynchrones. Je ne sais même pas si on peut faire ça proprement dans un navigateur web, que ce soit en javascript ou en python.
  • Mesurer en live les performances du code, pour repérer les parties de code les plus ralentisseuses.
  • Optimiser l’affichage. Au lieu de redessiner toutes les tiles à chaque fois, on en marque certaines comme « dirty ». Seules celles-là seront redessinées. Mais, je ne suis pas sûr que ça améliore grandement la vitesse.

D’autre part, j’ai fait une modif qui me semble cool : j’ai redirigé les print. Normalement, ils vont dans la console du navigateur. Moi je les affiche dans la zone de texte en bas à gauche. Figurez-vous que ça aussi, ça ralentit tout. Faites une dizaine de print à chaque appui de bouton : ça devient horrible, même dans un jeu simple.

Je ne sais pas pourquoi. Est-ce que le navigateur doit recalculer tout le DOM à chaque fois qu’on écrit dans un élément <textarea> ? Ce serait embarrassant. En attendant, l’effet de bord est très amusant : le seul moyen actuel de débuguer est de faire des prints, mais les prints ralentissent tout. Bon courage !!!

Je ne parviendrais peut-être pas à régler ce gros défaut de lenteur, ce qui risque de bloquer des créateurtrices potentieleulleux dans la réalisation de leurs jeux.

Ça ne me fera pas abandonner ce projet, ni déroger de mon idée principale : créer et partager des jeux 2D en python dans un navigateur web. C’est ce que je veux faire, et plus que ça, c’est aussi ce que j’ai envie d’avoir. Je veux utiliser mon propre outil pour créer une foisonnance de jeux bizarres/amusants/pulpesque/dérangeants/moches/etc. Bref, des jeux que je veux voir exister.

Un jeu « pulpe-zinesque » créé par Anna Anthropy, dont je vous parlerai à l’occasion

Autres trucs-en-vrac

Il faut des sons et de la musique. C’est prévu, mais les conseils que j’ai pu récolter à l’occasion du Ludum Dare me confirment que c’est très important pour se démarquer. Si j’avais pas un tas de choses déjà prioritaires, je prioriserai les sons.

Les images des objets ne peuvent pas déborder de leur tile. On peut faire sans, mais pour dessiner un trait qui rejoint deux tiles en diagonale, il faudrait pouvoir placer quelques pixels sur les tiles diago-adjacentes. Ça mériterait un petit dessin pour vous expliquer, mais là, pfouf, cet article est déjà bien assez long.

L’image de tileset devrait pouvoir être uploadée depuis le disque en local, dans le navigateur (en local aussi, du coup). Actuellement, il faut publier l’image sur un site d’hébergement, et ce à chaque changement. Même si on ne souhaite pas publier son jeu. C’est relou. En ce qui me concerne, je met l’image dans un repo github. Mais les push d’images dans github ne sont pas instantanément mis à jour dans leur site web.

Tôt ou tard, il me faudra un lieu d’échange et de création de contenus autour de Squarity (articles, documentation, tilesets, jeux, …). Je me permettrais de commencer par un tout petit truc. Mais il me le faut vraiment ce petit truc, car actuellement j’ai rien du tout, à part des comptes sur des rézosociaux « annexes », comme ce blog. Or, ces comptes n’ont pas pour utilité principale de décrire Squarity. Il va falloir que je me lance dans un mini-CMS Django, et/ou une instance Mastodon, ou autre chose de mieux si vous avez une idée.

Rappelons que l’utilité principale de ce blog est de vous faire découvrir des images de femmes rondes. Ceci ne va pas changer de sitôt. À ce sujet je vous présente llindaa23

À la prochaine, je me remet sur mon code et mes gestion d’erreurs.