Not-powerpoint de présentation de git

À ConcreteWorld.🌏, la chouette entreprise où je travaille, on a coutume d’organiser des afterworks d’humagogie. Le concept est simple :

  • des collègues de travail, dans un cadre de pas-Travail,
  • quelqu’un réalisant une présentation sur un sujet quelconque,
  • de la bière.

Le premier sujet était « Le concept de la réalité à travers les âges », présenté par Collègue Kouing-Amann. Comme c’est du pas-Travail, l’ambiance est détendue, il a donc pu se permettre des images funs, des memes internet, des gifs animés avec des chats, etc. On a tous trouvés ça super.

Galvanisé à la vue de cette performance, je me suis proposé pour réaliser le prochain afterwork, avec une présentation de l’outil de gestion de version ‘git’.

Après le code spaghetti, les branches git spaghetties.

Mon idée de départ, c’est que git pourrait être utile à tout le monde, et pas seulement aux développeurs. A partir du moment où vous manipulez des fichiers, vous pourriez être intéressé par git.

J’ai donc ai préparé un one-man-show assez bien ficelé, avec :

  • Des slides créés sur le site slides.com, comportant des images giga-délire.
  • Une démo en live, avec très peu de ligne de commandes mais des outils graphiques (SourceTree, TortoiseGit, …) afin de ne pas effrayer les non-informaticiens.
  • L’outil ZoomIt (https:// technet.microsoft.com/en-us/sysinternals/zoomit.aspx) pour afficher en grand ce que je fais sur l’écran semi-géant.
  • Un intermède petit-guignolesque avec deux marionnettes-chaussettes, chacune d’elle représentant une branche git. Elles contiennent des modifications différentes sur une même zone d’un même fichier, et donc elles sont en conflit. Ha ha ha.
  • La possibilité de faire des « hola », que même si ça échoue ça serait drôle quand même. (Je ferais ma hola tout seul, moment de solitude lol comme quand un humoriste fait une blague super pas drôle mais c’est assumé que c’est pas drôle et c’est ça qui est drôle).

Nous avions donc là une alliance de pédagogie, de live et de fun en mesure de subjuguer mon auditoire et de lui faire écrouler les faux plafonds de la salle lors du tonnerre final d’applaudissements.

sttngclap_original Les gens de Star Trek qui applaudissent

Malgré tout, j’avais un petit peu peur : « Et si on me trouve ridicule ? Si les gens se moquent de moi et de mes marionnettes ? Ou de mes commentaires de commits ? Ou de mes repositories nommés avec des prénoms pour faire un mini-story-telling distinguant qui a committé quoi ? Ne risque-je pas de fondre en larme devant tout le monde ? De devenir fou ? De fabriquer un lance-flammes en une fraction de seconde et de brûler tous ces gens ? ».

Rien de tout cela n’est arrivé et personne ne m’a trouvé ridicule. Par contre, personne ne m’a trouvé intéressant.

Voici les diverses choses qui se sont passées. Je vous mets ça à nouveau sous forme de liste, car j’aime bien les listes.

  • Colléguette Louloute dit tout fort et à plusieurs reprises que je suis en train de perdre les gens et que je devrais écourter.
  • Des bavardages. Bon, ça arrive. Mais là des gens s’étaient carrément levés et avaient formé un salon de discussion parallèle dans la mini-cuisine à côté. Mini-cuisine n’ayant pas spécialement de cloison d’isolation phonique avec la salle où je performais piètrement.
  • Collègue Pez sort du groupe parallèle et s’adresse tout fort à une personne restée dans ce qui restait de mon auditoire : « Eh, garde bien les yeux ouverts et oublie pas de passer ma facture ! » (je ne sais pas de quoi il parlait). La personne en question était l’une des rares à se forcer à continuer d’écouter ce que je racontais. J’ai revu dans cette situation l’archétype du mauvais élève pourrissant la gueule du bon élève juste comme ça gratuitement.
  • Collègue Inuit passe derrière moi pour regarder mon écran. Je lui demande « t’as besoin de quelque chose ? Parce que sinon l’écran que j’ai là c’est exactement le même que celui que tu vois projeté en grand ». Il me répond : « non, je voulais juste savoir quand ce serait fini ».
  • En plein milieu d’une phrase, je dois sortir mon téléphone pour l’éteindre car il faisait « bip-bip sms ». D’habitude, quand on fait ça, il y a une réaction : des rires étouffés, des discussions, un flottement. Là c’était déjà tellement le bordel qu’il n’y a eu aucune différence.
  • Au moment d’écrire le commentaire de commit « Ajout d’une image de chat », je fais un lapsus claviétal et j’écris « chate ». Je me suis dit que les gens allaient se mettre à rigoler et se déconcentrer, alors j’ai immédiatement désamorcé le danger en disant « ha ha, quel lapsus rigolo ! ». Et là, pareil : aucune réaction, aucune différence notable dans le bordel ambiant.

C’était donc un fiasco total. Pendant les marionnettes, l’attention des gens est revenue et ils ont ri, et quelques secondes après, c’était re-perdu.

Je me suis demandé si j’allais pas m’énerver, engueuler les gens, ou tout simplement partir et les laisser en plan, là. J’aurais aussi pu essayer de les rappeler à l’ordre gentiment. Mais je n’en ai eu ni l’envie, ni le courage. C’est pas une salle de classe et je ne suis pas un prof. Comme déjà dit dans un autre article, j’ai toujours eu du mal avec les profs (la justification de leur utilité, leur autorité, le fait que ce soit des humains, …), je ne me voyais donc pas agir comme l’un d’eux.

May I have your attention, please ?

May I have your attention, please ?

Je ne saurais pas expliquer en détail pourquoi ça s’est terminé comme ça. L’analyse la plus poussée que je puisse faire étant : « j’ai globalement chié comme si j’avais eu le transit intestinal d’un avion de chasse gluté avec du coco à base de pruneaux ». Je me croyais plus fort que ça, plus à même de captiver un auditoire. Eh bien en fait non.

Ils vont donc continuer à s’échanger leurs fichiers à l’arrache, par mail ou sur des répertoires partagés ; à faire du renommage en « _v1 », « _v2 » et du CPOLD (https:// github.com/malko/cpold) ; à se demander qui a chabraqué leurs petites valeurs de leurs petites cellules Excel. Bon courage à vous, les clodos !

Ensuite, Stagiaire АБВГДЕЁЖ (un mec bien mais vraiment bizarre), a fait une seconde présentation sur les différentes manières de mesurer la distance entre deux mondes parallèles. C’était le moment de la bouffe, très peu de gens écoutaient, mais il a eu bien plus de sang-froid que moi, il a continué de blablater sans se prendre la tête ni pulsions de pétages de plomb. Ça s’est très bien passé pour lui et les quelques personnes qui écoutaient d’une oreille mangeatoirement distraite.

Je vais arrêter de parler d’informatique aux gens. Je fais manifestement chier tout le monde, c’est pas la première fois que ça arrive. Je réserve mes partages à ce blog. L’avantage c’est qu’ici, ceux qui ne sont pas intéressés par ce que je bave ne se mettent pas à me pourrir, ils se contentent d’arrêter de lire et de passer à autre chose.

Je vous fais cadeau de ma présentation de git : http://slides.com/darkrecher/deck-1#/.

Faites-en ce que vous voulez, mais attention, il semblerait qu’elle soit dotée du super-pouvoir d’endormir et/ou de rendre fous ceux qui la regardent.

Gros bisous !

A quelle distance sommes_nous de ce monde parallèle ?

À quelle distance sommes-nous de ce monde parallèle ?

Je suis z’en r’tard ! z’en r’tard !

Le magazine 42 est mon berger, je n’en voudrais pas d’autres.

Il me guide vers les jeux vidéos auxquels mon esprit s’accrochera.

Il redirige mes yeux vers les comics, les musiques, les niouzes, et le n’importe-quoi qu’il est bon de découvrir, car cela est bon.

Tandis que je marche dans la vallée des zéros-sans-uns qui mène au bouton « démarrer-arrêter », je n’ai pas peur de voir mon âme se disperser et ma pseudo-morale s’étioler dans les aisselles de trolls.

Le visage rempli de quiétude et de bonheur sage, je parcours les forums et sillonne les blogs, les octets du magazine dans une main, mon clavier dans l’autre, et à tous les kevins que je croise, je dis : « tu es amour, reçois le miel de la connaissance dont sont imprégnées ces pages-partages, et partage-page-les avec tes proches, car ils ont le même amour dans leurs réseau social ».

Ça me fait plaisir de revenir ici, dit l’apôtre.

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Comme vous l’avez non-deviné dans cette biblique introduction, j’ai un peu de retard dans mes récapitulatifs d’articles écrits pour le magazine 42. Rattrapons, et ron et ron, petit. Rattrapons.

Numéro 22

Le thème c’était l’école.

magazine 42 numéro 22 couverture

Si j’avais eu un peu moins de flemme et un peu plus de couilles, j’aurais pondu un article rempli de haine, catharsisant mon aversion pour les professeurs. Je déteste les profs. Pour tout un tas de raisons, de détails et de souvenirs, je les déteste. Je vous raconterais tout cela un jour. Mais ce ne sera pas dans le magazine 42, ce sera ici.

Or donc, récapitulons, et lon et lon, petit, récapitulons.

Page 13 : les fausses pubs.

La première est un peu cheap. Mais il faut noter qu’elle comporte 2 niveaux de lolitude. Le premier étant : « hahaha, du texte en 3D, it does not make sense. hahaha ». Le deuxième étant le texte en lui-même, qui est mâtiné d’une dose de n’importe-quoi tellement grosse qu’elle en est parodique. Je me moque de nous-mêmes, rédacteurs de 42, et du n’importe-quoi que nous rédactons. Hahaha, donc.

C’est drôle-drôle-drôle. Sauf que le fait d’avoir décrit pourquoi c’est drôle vient tout juste d’enlever le drôlisme. Ha zut. Pas grave, c’est justement ça qui constitue le troisième niveau de lolitude. Et maintenant, riez.

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Voilà, merci.

L’autre fausse pub, c’est juste un ras-le-bol personnel rapport aux pubs Bouygues, qui nous prennent vraiment pour des cons. Je tiens à signaler que la photo du facepalm a été faite avec un humain réel, fabriqué à partir d’autres humains réels. Ouais, on a énormément investi pour cette pub. Ça valait le coup, n’est-ce pas ?

Ça me fait penser que personne de chez Bouygues ne s’immole par le feu. Alors qu’ils devraient. Bizarre. Faudra étudier la question.

Page 28 : ma minute FUUUUUU.

C’est un nouveau concept que nous instaurâmes. Nous choisissons quelque chose qui nous fait chier, et nous gerbons allégrement dessus. Moi j’ai parlé des marges de cahiers. Je pense réellement tout ce que je dis dans l’article. C’est une petite mise en bouche pour mon futur éventuel article relatant ma haine des profs.

J’en suis assez fier de cette minute FUUU. Je pense avoir adopté un ton suffisamment pamphlétaire pour que ce soit classe.

pamphlet

Le pamphlet : un mot à l’orthographe bizarre.

Page 42 : Michel Houellebecq au lycée.

(Haha, « page 42 », comme 42 ! Vive les maths !)

J’aime bien Michel Houellebecq. J’ai lu plein de ses livres. Il « dit tout haut ce que tout le monde pensent tout bas ». Je sais, la formule est pourrie, mais là, elle fonctionne. En particulier sur des sujets tels que : « la sexualité est un système de hiérarchie sociale », « les précurseurs ne sont rien de plus que les acteurs d’une décomposition historique », et autres. Je suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit, et des fois j’y pige carrément que d’alle, mais y’en a des autres fois que si.

Et comme ce cher Houellebecq semblait avoir eu quelques moments difficiles à l’école, je me suis dit que ce serait drôle d’imaginer une vague histoire là-dessus. Je ne sais pas ce que le principal interessé en penserait. À mon avis il s’en branle complètement. Mais j’aimerais bien qu’il m’écrive juste pour me dire que je suis un cafard gélatineux et auto-suffisant qui n’a rien compris. Insultez-moi pour que j’existe ! Insultez-moi pour que j’exiiiiiiiiiiste ! Prouuuve que tu résiiiiiiiiiiste ! Va, bats-toi, refuse ce monde égoïïïïïste !

France Gall

Il n’y a pas de mauvaise photo de France Gall

Numéro 23

L’espace en était le thème.

magazine 42 numéro 23 couverture

Page 13 : les pubs.

Une fois de plus, je suis fier de mes conneries. Le Pikachu radioactif, c’est moi qui l’ai dessiné tout seul avec mes doigts du monde réel (fabriqué à partir d’autres doigts du monde réel). Et après j’ai fait un montage pourri pour rajouter le fond, le titre, quelques fioritures, et, petit détail subtil et cocasse, le « made in Japan ». Héhé.

La deuxième pub, c’en est une vraie, pour Blarg, mon splendide jeu vidéo que vous connaissez déjà. Si ce n’est pas encore le cas, cessez d’être un vilain et allez lire l’article précédent de ce blog.

Page 58 : la minute FUUUU.

Cette fois-ci, j’ai déversé ma haine et mon aigritude sur les mots « cosmonautes », « astronautes », « spationautes », etc.

Je la trouve vraiment débile cette distinction nationalitaire. Tout le monde s’en cogne. Mais quand les gens t’en parlent, ils font comme si c’était super important. Ils font les savants parce que eux se sont fait chier à apprendre ces mots, avec les pays correspondants, pour bien te faire sentir que toi t’es inférieur et que tu sais pas apprendre des mots.

Brûlons ces gens ! Brûlons les mots ! Tous ! Afin d’être sûr que d’autres imbéciles sortant de terre n’iront pas les réutiliser de manière pernicieuse et malsaine, pour nous faire nous sentir inférieur, encore et encore. Que brûûûûle !!!

bartimaus11 angry mob simpsons

Page 65 : comment faire un moteur 3D.

Qui a dit que ça n’avait rien à voir avec le thème du magazine ? Bien sur que si ! C’est de la géométrie dans l’espace. Yeeeaaahh !!

C’est un article avec des maths et de l’informatique dedans. Je conçois qu’il puisse être très chiant à lire, pour ceux qui ne s’intéressent à ces matières que de très loin, mais j’avais envie de l’écrire. Au cas où vous n’y auriez rien compris, dites-vous que c’est pour vous faire vous sentir inférieur. (Brûlons les maths, brûlons les maaaaaths !!)

Tout ça pour dire que la 3D, c’est bien. Ça permet des choses de ce genre, par exemple :

bombshells-024 uniquely made diva

D’autre part, si on essaie de transformer la 3D en 2D, on obtient ceci, ce qui est tout à fait bien également :

Summer Lashay 345

Il fallait que cela fut dit.

Il falloira aussi que fussera dit que l’article de 42 comporte une image de Kim Kardashian pas à poil. Voilà, c’est fallu.

Bien. Maintenant, il me reste à récapituler mes articles du numéro 24. (D’ailleurs, 42 = 24 à l’envers). Je le ferais plus tard. Ça peut attendre.

Et au fait, concernant les trucs pas intéressants ?

J’avais précédemment dit que j’éjaculais des macros Visual Basic en inter-contrat. Cette joyeuse et spermigène période est terminée. Je vais retourner à Merluchon Corp, toujours pour le compte de Deus Unlimited, à bosser sur des microcontrôleurs de tondeuse à gazon et de machines à laver (ou le contraire, je sais plus). Donc, pas trop de nouveaux articles corporate en vue. Désolé. Je vous donnâtes de faux espoirs. Cependant, j’ai encore en réserve quelques babillages répondant à cette taxonomie. Sûrement qu’ils s’éjaculeront un jour de mon cerveau.

Mais je vous rassure, ça reste un boulot de merde, hein. On change pas une merde qui merde.

Et pour reprendre ce que je disais au début, le truc avec Jésus et les apôtres :

À une époque, « espèce d’apôtre » était l’insulte à la mode. On est ensuite passé à « Baltringue », qui peut encore jouir de quelques instants de survie. « Pédé mou » marche plutôt pas mal. Je ne sais pas quelle sera la prochaine tendance. Peut-être « paillasson ».

tringle

balle-tringle !!!

C’est moi l’apôtre. Je suis une insulte. Je ne suis plus à la mode, mais ça n’a pas d’importance.

Merci et au revoir !