Magazine 42 : archi-archivisme.

J’ai déjà utilisé (de manière douteuse) l’expression « le devoir de mémoire ». Je vais le refaire pour cet article.

Comme vous le savez, j’ai participé à cette grande aventure qu’était le webzine 42. J’ai gribouillé, paintisé, tapoté et insomniaqué pour cette œuvre continuelle, durant quelques années.

Micky Bells XL girls xlg_micky_super-stacked-secretary_1

Tard dans la nuit, penchée sur sa table de travail, l’artiste solitaire termine une illustration pour le magazine 42.

Jusqu’à pas-longtemps, le site officiel dudit bidule permettait de télécharger les opus existants. Il était ici : http://cur.lv/gc9 (http:// 42lemag.fr/).

Pour une raison que j’ignore, ce site n’est plus disponible. C’est possiblement dû à une volonté de Cerberus, notre rédacteur en chef, d’arrêter de payer un hébergement que personne d’autre ne payait pour lui. On ne le dira jamais assez : le bénévolat, ça coûte de l’argent (aux bénévoles).

Alors, j’ai activé mon super-pouvoir de devoir de mémoire. Par bonheur, les magazines étaient depuis le début conservés au chaud dans mon dixe dur. Je les ais tous copiés dans dropbosque. Ils sont disponibles ici : https://www.dropbox.com/sh/r7z7kon33ulefc0/AACQzg6irzhE6dgtE879Y76Ta?dl=0.

Comme d’habitude, j’ai créé une url raccourcie, avec de la pub dedans, parce que c’est pas parce que je suis bénévole que je dois pas gagner d’argent : http://cur.lv/dxq0e.

N’hésitez pas à faire circuler l’une ou l’autre de ces url. Plutôt l’autre que l’une, d’ailleurs. Bon enfin faites comme vous voulez.

archiviste-space-marine-en-armure-terminator

Ceci est un archiviste. Oui oui.

Et quoi d’autres ?

J’ai un collègue de boulot qui s’appelle Koupchou, il apprend une discipline bizarre, un mélange d’art martial et de cuisine, j’y ai rien compris, mais on s’en fout c’est pas le sujet. Koupchou est chargé, entre autres, des bidules techniques de l’Entreprise. Il m’a raconté un passage de sa vie :

− J’ai reçu la visite d’une entreprise vendeuse de bidules techniques. J’ai pu apprécier leur puissance commerciale. Ils sont venus avec une nana super canon et un type effeminé qui s’appelait Philou, au cas où j’aurais été gay.

− Mais ils auraient aussi dû venir avec un chippendale et une lesbienne, au cas où t’aurais été une femme.

− On s’était déjà contacté par téléphone, donc ils savaient que j’étais un mec.

− Tu crois qu’ils ont embauché des zoophiles, au cas où t’aurais été un chien ?

Ce qui est dommage, c’est qu’il n’a pas entendu ma dernière question, car il s’était mis à raconter sa vie à quelqu’un d’autre.

À part ça, la clim’ était en panne durant toute cette fin d’été, et j’ai trouvé ça sincèrement super parce que le concept de dépenser de l’énergie pour fabriquer du froid est vraiment stupide. Ça me fait choper des rhumes et des maux de gorge. Vive la non-climatisation !

Je vous laisse avec une pure image de WTF.

anna déguisement de gens à poils

Magazine 42 numéro 31.5 * 2

− Bonjour mon ami.

− Bonjour, c’est une joie de vous voir.

− Vous connaissez l’histoire du con qui dit non ?

− Non.

− …

− …

− …

− Je suis désolé. Profondément désolé.

− Il ne faut pas vous en vouloir. Vous avez fait tout ce que vous avez pu.

− À cause de moi, plus personne au monde n’est en mesure de se souvenir de cette histoire. C’est une partie de notre culture orale qui disparaît. J’ai envie de pleurer.

− Ne soyez pas triste. Il y a tant d’autres récits à conserver dans notre mémoire, et encore plus d’autres à inventer, à redécouvrir…

− Merci de me réconforter. J’avais besoin d’une épaule sur laquelle m’appuyer. Mon ami. Mon ami.

− Je suis là. Ah, l’amitié ! En voilà une belle histoire à raconter ! Et elle ne s’oublie jamais !

− Comme vous avez raison.

− …

− …

− …

− Mais ! Suis-je bête ! Rien n’est perdu ! Je l’avais écrite cette histoire du con qui dit non, et je l’avais mise en lieu sûr !

− Formidable ! Quelle intelligente initiative ! Vous êtes notre sauveur. Où se trouve le texte ?

− Dans votre cul.

− …

− Cela m’avait semblé être le meilleur endroit pour l’entreposer. Je suis sûr de pouvoir le retrouver, puisque nous sommes des amis inséparables.

− …

− Vous m’en voulez parce que j’ai mis quelque chose dans votre cul ?

− Non, absolument pas. Je n’ai aucune raison de vous en vouloir. Malheureusement, je suis au regret de vous dire que j’ai subi une colostomie ce matin. On m’a placé un anus artificiel.

− Alors, vous voulez dire que … que …

− Oui, mon ami. Je n’ai plus de cul. Et tout ce qui était à l’intérieur a été irrémédiablement perdu.

− Non. NOOOOOOOOON !

− J’aurais tant voulu pouvoir apporter ma contribution à la conservation de notre patrimoine culturel. (Sanglot…)

− Nous n’avons plus que les yeux pour pleurer.

− C’est à dire que… Je me suis également fait ablater les yeux il y a quelques jours. Et, puisqu’on aborde le sujet, puis-je également me permettre de vous demander d’éviter les expressions telles que « ça me fait une belle jambe », « les bras m’en tombent », « ça se voit comme le nez au milieu du visage », « je lis sur vos lèvres », « bah mon colon » et « il pense avec son sexe » ? Elles me mettent mal à l’aise.

− Vous vous êtes fait enlever toutes ces parties du corps ? Ça fait froid dans le dos.

− …

− Excusez-moi. Je ne l’ai pas fait exprès. Je ferais attention, c’est promis. Mais alors, que vous reste-t-il ?

− Mes poils, la mélancolie, et le magazine 42.

Fin.

D’ailleurs, justement…

à propos du magazine 42. (http:// 42lemag.fr/)

Vous avez certainement constaté que je suis un peu à la bourre dans mes articles récapitulatifs. C’est pas de ma faute, c’est à cause qu’on n’a pas encore mis en place l’Allocation Universelle et du coup j’ai pas assez de temps pour moi.

Comme vous l’aurez compris par le titre initial, je vais annoncer ici mes contributions aux numéros 31 et 32. Go !

Numéro 31 :

le tuning

Couverture du numéro 31 du magazine 42

Page 31 : le jeu moisi de la dichotomie

Ça n’a pas grand chose à voir avec le tuning, mais l’idée est intéressante malgré tout. Et je suis assez content d’avoir imaginé ce fameux « chauffe-huître avec percuteur intégré ».

Au fait, si jamais vous jouez au Bigdil, je ne vous conseille pas du tout cette technique de recherche pour le prix. Théoriquement, c’est celle qui vous permettrait de gagner en le moins de coup possible, sauf qu’elle nécessite des calculs trop difficiles pour une petite tête d’humain Bigdileur, vous n’arriveriez pas à les computer dans le temps imparti.

Personnellement, je ferais un découpage en base 10 : 10000 – 5000 – 2500. Ensuite je découperais le 2500 en 3 : 1000 – 1000 – 500. Puis, pareil, avec un zéro de moins : 1000 – 500 – 250, ou plus directement : 500 – 250 si je suis précédemment tombé dans la tranche de taille 500. En 4 coups maximum, je trouve un chiffre. Et après, faut avancer bêtement. Pas optimisé, mais bien plus simple pour un cerveau humain.

Je me demande comment je réagirais si je passais au Bigdil. D’un côté, la possibilité de manger mass’ de pognon, et de l’autre, celle de faire plein conneries tout en étant admiré par des milliers de gens.

Je pourrais me mettre à poil sur le plateau, hurler des chansons paillardes dans l’oreille de Lagaf’ et faire un slam dans la foule. Je me ferais jeter dehors, mais j’aurais la classe éternelle, avec des vidéos de moi sur Youtube. C’est un choix cornélien entre l’argent et la célébrité. Je me sens cornélifié, là.

Et sinon, vous constaterez que j’ai fait une contribution à la page 31 du numéro 31. Tout le monde s’en fout ? OK.

Page 56 : le tuning de la langue française

Ça faisait longtemps que je voulais faire une article sur ce sujet. J’ai tenté de répondre à diverses interrogations qui me turlupinent depuis quelques temps :

  • Il existe des gens qui utilisent des anglicismes, des « buzzwords », et des « éléments de langage » à foison. On pourrait arguer que ces gens ont un comportement moutonnier, car ils se copient leur vocabulaire entre eux. Par ailleurs, d’autres gens se sont placés à un niveau d’analyse supérieur, ils ont détectés ces abus de langage et ce moutonning, et ont décidé de le fustiger. N’y aurait-il pas moyen de se placer à un niveau encore plus supérieur, et se rendre compte que la fustigation de ces comportements moutonniers est elle-même un comportement moutonnier ? Comment réagir à tout cela ? doit-on fustiger l’ensemble ?
  • La raison principale donnée par les fustigateurs de buzzword est que ça dénature la langue française. Mais il existe des artistes qui transforment les mots, jouent avec et en inventent de nouveaux. (Raymond Devos, Bobby Lapointe, les slammeurs, …) Eux aussi dénaturent la langue française, pourtant, tout le monde trouve ça super. D’où vient ce schisme ?

Tiens, je viens de me rendre compte que cet article de blog utilise le mot slam dans ses deux sens différents : se jeter dans une foule de gens pour faire le con, et raconter des textes et poèmes bizarres à une foule de gens pour faire le con. Youpi, moi aussi je joue avec la langue française.

La langue française, donc. Fabriqué en France, bien entendu.

Page 67 : le kamasutra-puzzle

Oh comme c’est rigolo, oh comme c’est mignon ! Prétendre qu’il m’a fallu beaucoup de temps pour concevoir le puzzle et décider des imbrications serait un vilain mensonge. Par contre, la réalisation des petits dessins, ça oui. Mais je suppose que vous ne me croyez pas.

C’est toujours comme ça. Quand on regarde un truc fait par quelqu’un d’autre, on se dit : « Boarpf, c’est tout simple, ça se claque en une demi-heure entre 2 bouteilles de whisky ». Eh bien non. On a cette impression parce qu’on ne voit que le résultat final, et pas toutes les petites versions intermédiaires ni les essais. Voilà.

L’idée sous-jacente de ce jeu débile, c’est que n’importe qui, et même n’importe quoi, possède une sexualité et est en droit de s’en servir. Même les vieux, même les handicapés, même les plantes, même les beholders, même les cônes de travaux. Cette idée me semble importante, bien que je la présente avec un humour douteux.

D’ailleurs, cettedite idée a été exprimée dans le kama-sutra, bien avant que je ne le fasse.

Oh et puis tiens, rien à voir, mais un peu de nostalgie personnelle. Voici un beholder.

Page 68 : extension du domaine du tuning

Article fioriturien pour coller au thème. Je suis parti d’une définition générique du mot « tuning », afin de l’appliquer à d’autres choses que les voitures, j’ai trouvé des exemples, et j’ai balancé. Au passage, j’en profite pour introduire le concept du BHL de platine. Plus une activité en est dotée, plus elle est officiellement reconnue comme risible, et plus on peut se foutre de la gueule des gens qui la pratiquent, sans risquer de représailles.

J’ais déjà eu l’honneur de définir diverses échelles de valeur dans ma vie. Par exemple : le Bogdanov de platine, qui gradationne les explications fumeuses et pseudo-scientifiques ne voulant rien dire et n’ayant d’autre utilité que de faire mousser leur auteur. Le BHL de platine me semble être la plus intéressante, sociologiquement parlant. Nous verrons si j’ai d’autres occasions de m’en servir.

Je parle un peu de Belfort dans cet article, mais pas sous son meilleur angle, désolé. Ça m’a quand même fait plaisir d’en parler, même si c’était pas sous le meilleur angle-désolé. C’est un morceau de mon histoire personnelle. Ainsi, je lutte, à mon niveau, contre cette catégorie spécifique de lavage de cerveau qui se nomme la privation d’histoire.

Vous remarquerez la subtile allusion à Houellebecq dans le titre de l’article. C’est d’autant plus amusant que Bérnaranrilévi et « Où-est-le-bec » on écrit un livre ensemble.

Page 77 : le sexe en voiture

Le titre est un jeu de mot pourri, car la dénomination correcte serait : le sexe fait par des voitures.

Mon traditionnel roman-photo. Classe, distinction et crédibilité. Je reprends subrepticement l’idée de la sexualité pour tous, présentée dans le kama-puzzle, mais ici, j’insiste sur le cas particulier des véhicules. Car ils ont, eux aussi, le droit de baysay ensemble.

Je ne suis pas sûr que mes espèces de montages photos soient toujours clairs. La première fois que vous les avez regardés, est-ce que vous aviez bien compris que le camion éjaculait du liquide lave-glaces sur le pare-brise de la voiture ? C’est important que cette action soit explicite, pour la narration et pour le réalisme de l’œuvre.

En tout cas, j’espère que ça vous a plu. Pour clô(re/turer) ce premier récapitulatif et rester un minimum dans le thème, je vous mets la milf Milena Velba, qui ne reconnaît plus personne en Harley Davidson (pouôôm pouôôm).

Milena Velba

Numéro 32 :

le

surnaturel,

le supra-

pas-normal,

etc.

Couverture du numéro 32 du magazine 42

Page 25 : l’ascenseur de la lose

Hahaha. Depuis quelques années, j’ai remarqué que je trouvais ça rigolo de me moquer des gens qui sont morts. J’ignore pourquoi.

Il faut quand même avouer que la mort a un petit quelque chose de marrant et rassurant : même les personnes les plus riches et les plus célèbres finissent par mourir, tel le clochard du coin retrouvé frigorifié dans sa tente Quechua, un bataillon de fourmis s’attelant à le grignoter, profitant que l’intérieur est encore un peu tiède (elles sont passées par l’anus).

J’ai aussi profité de cette occasion pour offrir aux lecteurs une image des gros faux nichons de Lolo Ferrari. C’est toujours ça de gagné pour eux.

Page 43 : le Ouija

On s’est un peu cafouillé les crayons entre rédacteurs, du coup, plusieurs d’entre nous avons commis un détournement débile de cette méthode de divination. Le problème, c’est qu’on ne se synchronise pas, alors on découvre à la dernière minute ce que font les autres et c’est trop tard pour changer.

N’empêche, ce jeu moisi vaut son pesant de rouflaquettes. Vous saviez que j’avais dessiné le tracé au boulot ? Non ? Eh bien je.

L’énoncé du jeu soulève un problème important. Si l’esprit-est-tu-là ne parle pas la même langue que les boulets qui tentent de communiquer avec lui, ou pire, si il n’a pas le même alphabet, comment il fait pour épeler les mots sur la planche ?

Oh et à part ça, il y a une faute dans la solution. C’est écrit « GABONNE TOI » alors que ça devrais être « ABONNE TOI ». C’est rigolo « GABONNE ». Genre, on vient du Gabon, voyez.

Une dernière chose : le nom « Ouija » vient de la concaténation du mot « oui » en 2 langues différentes (français et allemand/néérlandais). Donc si on traduit littérallement, ça ne donne rien de plus que Oui-oui. Au pays des jouets.

Page 55 : l’informatique ésotérique

Je m’attaque à un sujet épineux : les gens qui n’y connaissent rien en informatique. Je me permet une petite dose de mauvaise foi, car je fais comme s’il existait encore beaucoup de ces néophytes complets, à qui on pourrait vraiment faire croire n’importe quoi. C’est devenu de plus en plus faux avec le temps, en particulier dans le monde fabuleux du Travail. Globalement, les gens ont maintenant dépassé les stades primitifs, tels que « je colle ma souris sur l’écran pour faire bouger le curseur ».

Je ne le dis pas explicitement, mais c’est un article un peu nostalgique. À une époque, que je n’ai qu’à peine vécue à travers des boulots d’été, l’informatique était comme une espèce de sorcellerie maîtrisée uniquement par des gens bizarres. L’informaticien avait un petit pouvoir : celui de faire croire à ses chefs que son travail était long, compliqué et fastidieux. Il pouvait donc se débrouiller pour glander au travail en toute impunité, et se faire dans son coin ses petits trips de programmation personnels.

Aujourd’hui, tout cela est fini et je ne suis pas sûr que la situation se soit améliorée. Car, même si les gens se sont rendus compte que le travail informatique n’est pas si long, fastidieux et compliqué que ça, ils n’ont pour autant toujours pas pris conscience que c’était un vrai Métier.

Ça rejoint ce qui est dit dans ce texte, même s’il date un peu. (http:// www. commentcamarche.net/contents/histoires/vecu.php3)

C’est un peu comme les saltimbanques. Eux non plus, ne sont pas reconnus comme exerçant un vrai Métier. Bientôt, nous aurons le même statut. Nous aurons des cachets d’intermittents de l’informatique, cherchant des petits boulots ici et là, quémandant des prestations contre une modeste obole. Lorsque ce jour viendra, je deviendrais saltimbanque.

mes-ballades.com saltimbanque

Page 58 : roman-photo

Woups, le titre n’est pas écrit dans le magazine, il y a juste indiqué « Roman-photo ». Je me souvenais avoir choisi « la dette éternelle ». Oh c’est pas grave.

Bon, c’est du grand n’importe quoi, mais il faut bien. Il y a quand même une toute petite critique pseudo-socio-économique de la notion de « dette ».

Le lecteur averti aura reconnu Macauley Culkin, Pascal Sevran, ainsi que les bourgeois-bohémeux du Cercle des pouett-pouett disparus. Pascal Sevran qui, d’une part, est mort (haha lol), mais qui a surtout dit : « la bite des noirs est responsable de la famine en Afrique ».

Le mot « noir » sera la transition pour que je puisse vous mettre la photo d’une femme ronde habillée en noir. Voilà :

À bientôt mes petits amis. Et si, chez vous, vous avez sauvegardé l’histoire du con qui dit non, ça m’intéresse. J’aimerais vraiment la retrouver.

Bonne Année 2013 !

Salut les sacs à neurones.

Petit flash d’actualité, pour ceux qui n’auraient pas lu mon précédent article de blorg : on vient de changer d’année.

Je dirais même plus : on a changé de cinq-cent-troisenaire ! Eh oui ! 2011 = 503 * 3 + 502. Alors que 2012 = 503 * 4. Tout le monde s’en fout ? OK.

Certes. Mais alors, pourquoi donc ais-je indiqué en titre « 2013 », et non « 2012 » ?

Parce que lorsqu’il se trouve un connard pour souhaiter la bonne année en décembre, il se trouve alors toujours un connard bis pour piailler : « Aaaargghh, ça porte malheur de la souhaiter avant janvier ! T’es pas bien ou bien ? Tu vas nous faire avoir des tsunamis avec tes conneries ! Vite, trouve un lapin et chope-lui les pattes ! »

BBW bunny

L’aile ou la cuisse (du lapin) ?

Il était donc assez prévisible, que, juste pour faire chier, je m’amuse à souhaiter une bonne année carrément 1 an à l’avance, afin que vous vous farcissassiez une dose géante de merde porte-malheur dans la gueule. C’est gratuit, ne me remerciez pas.

Rassurez-vous, il vous est possible de sortir du marasme dans lequel je viens de vous plonger. Vous êtes avec savoir (donc vous n’êtes pas sans savoir) que le malheur des uns fait le bonheur des autres, et vice-versa. Il vous suffit donc de balarguer plus de malheur sur les autres que ce que je ne vous en ai balargué.

Sans plus attendre, souhaitez une bonne année 2014 à tous vos amis!!

Ah, j’allais oublier, il va de soi que je me dote d’une protection automatique contre toute vilaine tentative de backfire. Par conséquent :
Soyez assurés de mes automatiques meilleurs vœux pour l’année « +l’infini », dans le cas où vous souhaiteriez me souhaiter une bonne année X, X étant un nombre quelconque strictement supérieur à 2012.

Et le premier qui vient me souhaiter une bonne année « +l’infini+1 », je lui fourre les œuvres complètes d’Anaximandre dans le cul. C’est clair ?

rule 34 infinity

Class InfinitySymbol implements Règle_34;

Tiens, à propos de l’infini …

Le dernier numéro du magazine 42 a pour thème : la mise en abîme. Ce terme, abscons au demeurant, désigne le concept d’avoir un concept dans un concept dans un concept etc. (Ce concept de mise en abîme étant lui-même dans un concept dans un concept (Ce concept étant lui-même le concept d’un concept (nil))).

Couverture du numéro 28 du magazine 42

Or donc, qu’y ais-je fait ?

Avertissement préalable de couillinette : les liens vers mes articles sont provisoirement mort, car l’hébergeur des sites 42 et nioutaik est provisoirement en train d’enculer l’internet à sec avec des coquilles d’huître concassées. Ce n’est pas grave, vous pouvez d’ores-et-toujours télécharger le magazine en entier et en pdf, avec le lien « téléchargement direct », à partir d’ici (http ://42lemag.fr/archive_n28.php).

Edit 2013-10-12 : vu que le provisoire vient de se changer en définitif, j’ai supprimé tous les liens directs vers tous les articles. Donc définitivement : téléchargez les pdf.

Page 11 : les 2 fausses pubs

C’est pas les plus drôles que j’ai faites, mais, hey, parfois il faut accorder un peu de repos à son propre génie créatif. De plus, ces pubs n’ont aucun rapport avec le thème sus-cité. Mais ça n’a jamais suscité de problèmes. Ah ! Suis-je donc drôle !

Par contre, je me suis aperçu que ça faisait vraiment à l’arrache, les images posées comme ça, crac. Pour les prochaines, je mettrais un semblant de cadre, qu’au moins, le fidèle lecteur voit bien qu’il y a deux images distinctes sur la page, et non pas un magma marmeladesque indéterminé.

Au passage, je précise que j’utilise en mon âme et conscience l’expression « par contre ». J’emmerde les pseudo-cacadémiciens auto-proclamés qui hurlent à la Lune au scandale, arguant que c’est pas français, et qu’il faut dire « en revanche » à la place. À moins que ce soit « à la place » qu’il faille dire en revanche. Boh laissez tomber.

la revanche

Pages 46 et 47 : les jeux moisis de tonton Réchèr

HA-HAAAAA !! Le retour des jeux moisis ! La rédaction de 42 s’est cyber-réunie dans l’espace très-très-VIP de son forum, avec du champagne et des putes, et à inféré qu’elle devait boyaux-de-la-têtiser des idées un peu nouvelles, histoire de continuer à faire tourner la machine à LOL aussi bien que depuis dorénavant, et jusqu’à au moins dorénaprès.

Certes, les jeux moisis, c’est pas si nouveau comme idée. Mais ça faisait très longtemps qu’on en avait pas fait, et cette fois, c’est moi qui m’y colle, avec un haut taux de bêtise au millimètre cube !

Le premier jeu peut être vu comme une moquerie personnelle des paroles de chansons tellement sentimentales que ça en devient ironique, alors que leur auteur continue de se prendre au sérieux. Je ne suis pas le premier à me moquer de ce genre de paroles, mais je dois être l’un des premiers à le faire sous forme de jeu moisi.

le chien

Unrelated pic, mais ça valait le coup quand même.

Le second jeu possède une forte dose de fierté personnelle, puisque : devinez comment j’ai créé ce labyrinthe de labyrinthe ? Python, of course !

Je suis parti de ce programme (http:// code.activestate.com/recipes/252127-maze-generator/).

Et je l’ai bidouillé pour ajouter les fonctions que je voulais : intégration de labyrinthe dans un labyrinthe, génération sous forme d’image bmp, etc… Ça mériterait peut-être un article à part entière, on verra ça plus tard, j’ai déjà plusieurs autres pythonneries en stock.

L’énoncé du jeu mentionne un certain Douglas Hofstadter. Je vous laisse découvrir qui c’est par vous-même. En voici juste une petite citation, que j’aime beaucoup, et qui est un pied de nez à tous les pseudo-managers du fabuleux monde de le travail de lala prestation « au forfait », comme on dit dans notre métier, pseudo-managers donc, qui croient que ça se fait tout seul d’estimer le temps que prendra une tâche et que les ouvriers-codeurs ils travaillent toujours bien comme il faut en respectant gentiment cesdites estimations même si elles étaient totalement irréalistes dès le départ et que jamais il viendrait à l’idée des ouvriers-codeurs de glander, car pour eux, il ne peut exister d’occupations autre que le travail, où en étais-je dans ma phrase, oh zut je laisse tout en plan, ça ira bien comme ça.

Ouais et donc la citation c’est :
« Loi de Hofstadter : il faut toujours plus de temps que prévu, même en tenant compte de la loi de Hofstadter ».

Page 50 : Un article sur les fractales

Totalement dans le thème, pour une fois. Les fractales sont ces espèces de dessin bizarre qui se reproduisent à l’infini, et qui ressemblent un peu à du vomi magique. Il en existe de très jolis.

fractale pussy

La création du monde ?

Dans l’article, je me fends d’une explication de l’algorithme de Mandelbrot, compréhensible par un chimpanzé. Aucune connaissance mathématique n’est requise.

Tout ça me rappelle un vieux logiciel de tracé de fractales, sous DOS, très sobrement appelé « Fractint ». J’y comprenais absolument rien. Je mettais des valeurs au hasard dans les paramètres et ça donnait rarement grand-chose.

Mais c’est ce logiciel qui m’a fait découvrir la technique de l’effet plasma, que j’ai ensuite reproduit une paire de fois dans mes petites animations codées en Pascal. Vous devriez les retrouver parmi le vrac proposé en téléchargement dans cet article.

Ah ça nous rajeunit pas tout ça. M’en fous, être vieux, c’est cool, on a le droit de faire plein de trucs. Comme se masturber par exemple. Mais nous nous éloignons du sujet.

Page 53 : Roman-photo n’importe-quoi-tiste

Vous connaissez le principe du roman-photo : un cerveau (le mien), des images (l’internet), agitez vigoureusement, et vous obtenez rigoureusement n’importe quoi (n’importe quoi).

J’ai quand même mis un certain temps à trouver une police de charactère dont les « O » ressemblent à une parenthèse ouvrante accolée à une parenthèse fermante. Mais ça valait le coup. Je lol dans mon lol !

Dawson enkuler de rire

Le personnage principal de ce roman-photo est Xzibit. J’avoue que c’est un peu convenu comme choix, rapport au thème du mag et à l’histoire racontée. J’aurais aimé mettre mon ami sus-mentionné Douglas Hofstadter, qui fait bien plus gentilhomme et distingué, mais il y a assez peu d’images de lui dans le sus-mentionné internet.

Ce Douglas, il devrait se faire des auto-portraits, ça compléterait sa présence online. De plus, l’auto-portrait est un concept qui devrait l’amuser. Si il n’a pas le temps, il peut toujours demander à l’un de ses amis de lui faire son auto-portrait à sa place. Ah Ah Ah. l( l( l( lol )l )l )l

Azerty chaud, bépo de fleurs

Juste pour me la péter, je tiens à dire que ce texte a été intégralement tapé avec une disposition de touche dvorak-bépo.

Enfin, pour le moment, j’en chie plus que je ne me la pète. On reste dans la zone rectale, me direz-vous. À bientôt !

HEEEUURR !!! HEEUUURRR !!! HEEEUURRR !!!

ALERTE ! ALERTE ! Tous à vos postes. Ce n’est pas un exercice ! Lâchez vos morceaux de pizzas, déglutissez votre morve, désoxyribez vos nucléiques ! Attention ! Attention ! Une événement NORMAL va bientôt se produire. Soyez prêt.

« Putain, Roger ! T’as entendu l’alarme ? C’est terrible ! Il va se passer quelque chose de normal. Ce genre de manifestation n’est jamais survenu depuis que l’univers existe. Mais tu te rends contre, bordel de Dieu de spermatozoïde toltèque ! du banal, du prévisible, du totalement anodin va se dérouler quelque part, dans un instant précis qu’est pas plus tard que bientôt !

– Je sais Raymond. Je sais. C’est psychologiquement dévastateur. À la seconde où j’ai appris ça, toute la confiance que j’avais placée dans l’humanité s’est effacée comme une traînée de poudre qui s’envolerait au vent mauvais qu’aurait dit si bien Verlaine. Je ne suis qu’un homme, Raymond. Un homme comme tout le monde, avec des envies, des désirs, un plan-épargne logement, et encore des envies et encore des désirs. Et maintenant que le monde bizarre que j’avais patiemment construit avec mes mains et ma folie va s’écrouler, je n’ai plus rien à croire. Tiens, prends cette dalle de béton que j’ai cueillie pour toi ce matin. Je ne suis plus qu’une coquille vide qu’un commercial vendrait à la criée à un client final. Oh, Raymond, je n’ai qu’un seul regret : depuis le temps que nous nous connaissons, il ne s’est pas passé un moment sans que je n’ai eu envie de t’embrasser.

– Oh Roger. Tu voudrais que nous nous embrassassions ?

– Mais non. je voudrais que, depuis le temps que nous nous connaissons, il se passe un moment durant lequel je n’ai PAS envie de t’embrasser.

– Ah d’accord. Rien de plus facile. Je plonge ma tête dans du munster fondu. Bloub bloub. Aïe c’est chaud. Et voilà, le tour est joué. T’as envie de m’embrasser là ?

– Oh, merci Raymond.

– De toutes façons, je suis une chaussette et tu es un bœuf musqué. Notre liaison aurait été impossible. À plus forte raison dans un monde qui se permet de faire occurrer de la normalité. Oh, à ce propos, regardons cela ensemble ! »

apophis snake planet end of the world

Alors l’événement normal survint, et plus rien ne fut jamais comme avant. A partir de cet instant, les choses furent comme maintenant. Ce maintenant s’enfonçait inexorablement dans le avant, au rythme régulier d’une seconde par seconde. Et c’est tout. Au fait, quel est-il, cet événement normal venu de maintenant pour changer l’avant ?

Eh bien c’est mon article mensuel de milieu-de-mois, qui récapèpète tout ce que j’ai fais dans le numéro 18 du magazine 42 mensuel du début-de-mois (http:// 42lemag.fr/archive_n18.php).

Et le thème, c’est l’humour noir !!

magazine 42 couverture 18

Mes contributions

Page 4 : visibilité et large support sont les deux mamelles de la publicité

Vous connaissez forcément Anorei Collins, je la fais parfois apparaître dans mes articles. Eh bien j’ai écrit une news à son sujet.

Je tiens à signaler une autre news toujours à son sujet (déjà postée dans le forum de 42) : Jace Hall, un mec génial, a fait un clip sur World of Warcraft, et sur le fait que rester enfermé chez soi à jouer, c’est trop le bien. (Oui c’est vrai, mais pas QUE à WoW, bordel). Bon bref, tout ça pour dire que Anorei y fait trois apparitions, et ça fait bien plaisir.

Edit 2013-07-25 : Notre chère Anorei nous racontait tout cela dans une entrée de son blog personnel, que j’avais linkée, sauf que le link est mort. Ce n’est pas grave, voici directement la vidéo (http:// www. youtube.com/watch?v=ltM5jHIJFw4).

Et 3 fois n’est pas coutume. Voici d’autres apparitions de la dame.

Anorei Collins Boob Tricks

Page 13 : les deux fausses pub

Bon, la première est assez simple. Pas grand chose à en dire, sinon que je suis toujours aussi drôle.

La deuxième est un peu plus subtile. Je voulais faire quelque chose de sale, tout en reprenant des expressions qui font bien, tel que « sans distinction de race, de couleur, de religion, de nationalité. » Je suis plutôt content de moi.

Le logo du « Mouvement » a une signification particulière. Je ne l’ai pas donnée dans la pub, car ce n’est pas nécessaire pour comprendre le « message » (hu hu hu, encore un mot qui fait bien). Ici, nous sommes entre nous, je ne peux résister à l’envie de vous expliquer en détail.

Il y a deux interprétations possibles :

  • Une pointe de flèche qui rentre dans une tête de bonhomme, et le tue. À noter que d’habitude, un dessin de tête, aussi épuré soit-il, comporte au moins les yeux. Là, y’a même pas ça. C’est pour montrer le caractère vraiment universel de l’humanocide proposé. Oui, on abat même les borgnes et les aveugles.
  • La flèche représente un mouvement, une évolution vers l’avant, comme le bouton play des bidules à musique. Le rond représente la Terre. L’idée serait donc de faire évoluer la Terre. Sous-entendu : en supprimant l’espèce humaine, aussi ringarde que les dinosaures, afin de laisser place à l’espèce suivante, qui sera, on l’espère, un peu moins conne.

Et sinon, les petites photos en dessous, c’est juste pour l’ambiance, la cohérence générale du tract. Voili voilà.

D’autres images

J’ai un peu contribué à l’article « Les jeux sur la seconde guerre mondiale auxquels vous avez échappés », écrit par Mppprrrrfffffchier. (C’est son vrai prénom, d’ailleurs il a fait un procès à ses parents et il a gagné plein de fric. Je devrais faire pareil).

Page 15 : Image du jeu d’aventure « Werner von Raittenschplitz et le Secret de la Couronne du Labyrinthe Maudit »

La consigne générale donnée par le commanditaire de l’image (je ne vais pas réécrire son pseudo, Fait chier) était « je veux du WTF, comme dans les jeux d’aventures à la Lucas Arts ». Il voulait que ce soit dans un laboratoire d’alchimie cabalistique, avec un juif orthodoxe portant un masque et un tuba, des conneries dans l’inventaire, et que le héros possède une pipe, pour la référence au mec qui drink du milk. Je sais pas d’où il sort celui là, mais on s’en fout.

Je pense avoir à peu près rempli le contrat, même si on a du mal à distinguer les détails. Comme je suis trop fier de moi, voici mes sources:

  • l’image de fond a été piquée à « Curse of Enchantia ». Le jeu d’aventure le plus débile que j’ai jamais rencontré. C’est une petite vengeance personnelle que je me permet ici, car je l’avais acheté ce jeu. Oui ! Avec du vrai argent de poche. Et ça m’avait vraiment énervé de tomber sur cet espèce de monstre de débilité sans aucune justification. Le WTF, oui, mais avec modération. Ou alors, sans modération, mais gratuit.
  • La pipe dans l’inventaire est « la pipe qui n’est pas une pipe », de Magritte. Pourquoi a-t-il choisi une pipe pour son tableau, cet andouille ? Mystère. En tout cas je trouve ça crétin, car le « message » original du tableau est en partie occulté par le double-sens du mot « pipe ». Il ne le savait peut-être pas, le pauvre. Ah monde cruel. SUCK MY DICK, DIRTY SLUT FULL OF ROUGE A LEVRES !
  • Le juif orthodoxe vient du meme « jew-jitsu ». Je vous laisse faire l’éventuelle recherche documentaire si vous ne connaissez pas. Ce juif porte un tuba, comme cela a été demandé. Celui-ci provient du jeu Maple Story (un snorkle, dropé par les Jr Pepe sous-marins). Pour ceux qui s’intéresserait à ma vie : je ne joue plus à Maple Story, je me suis arrêté au lvl 57.

maple story blondeaux georges jacques babylas

  • Le lecteur aux yeux de lynx aura reconnu un poulet en caoutchouc dans l’inventaire.
  • L’objet suivant est un éléphant dans une bouteille (WTF). Je l’ai voulu un peu bleuté. Subtile référence au jeu flash rigolo « Achievement Unlocked ».
  • Le dernier objet, c’est ma petite publicité personnelle. Il s’agit de monsieur Schizy, la marionnette schizophrène de Christiansen, dans mon superbe dessin animé que vous avez tous téléchargé et regardé, ici. L’astuce, c’est que Christiansen est schizophrène, mais ne veut pas l’admettre. Alors il s’est inventé un personnage imaginaire (monsieur Schizy), et s’imagine que c’est lui qui est schizophrène. Il projette sa schizophrénie sur son double schizophrénique. Hahaha. Je suis trop fort.
Page 18 : image du jeu Jewish Master.

Le bon goût reste présent, avec cette parodie de Tetris dans un four crématoire. On aurait pu l’appeler Jewish Match, pour le jeu de mot avec Jewel Match.

Voici les références notables :

  • Dans « l’aire de jeu » du Tetris : Liam Neeson jouant Oskar Schindler.
  • En haut de l’image, le garçon assis a été piqué au film « the boy in the striped pyjamas ». Les autres gens en fringues rayées ont été pris sur des sites web de fringues quelconques.
  • Les « pièces du jeu » sont censé arriver par une voie de chemin de fer (lol, oui oui : lol). Celle-ci vient du jeu vidéo Locomotion. Bien sympa d’ailleurs. Il n’a rien à voir avec la deuxième guerre dial-mon, mais on n’est plus à ça près.
  • Le gros truc vert fluo représente une barre d’uranium. Même que y’a un effet de transparence, et tout.
  • À gauche se trouvent les jauges colorées représentant du score, du mana, ou des stats quelconques. On reconnaîtra les insignes portés par les prisonniers en camp de concentration. Avec, à chaque fois, la version « classique » (un triangle de couleur) et la version juive (même triangle, plus un autre triangle jaune inversé derrière)

Page 33 : Le Tibet à l’époque du 21ème siècle.

smile 5 dog

Image qu’à rien à voir. Mais sinon ça faisait vraiment un gros pavé de texte.

Petit article amusant, qui se permet de démonter le Tibet, sa culture, ses moines, le dalaï-lama, etc. J’ai voulu reprendre le style d’écriture de mes compositions d’histoire-géo de merde, où il fallait parler de trucs auxquels je comprenais rien, qui m’intéressaient pas, et qui m’étaient jamais payés plus cher que 9/20.

Il existe des choses plus ou moins sacrées, dont les gens ne se moquent pas. Chez certains trublions, ce caractère sacré provoque la réaction inverse. Ils s’en moquent à outrance et font du « politiquement incorrect ». Je trouve ça tout à fait bien.

Sauf qu’il y a un petit problème. Ce sont trop souvent les mêmes choses sacrées qui se font désacraliser : les vieux, les pauvres, les handicapés, les roux, les écologistes, Johnny Halliday… Les trublions politiquement incorrects négligent certaines cibles. Pourquoi ? Peut-être par simple oubli, ou parce qu’il y a des choses plus sacrées que d’autres. J’ai eu l’impression que le Tibet avait été mis à l’écart de ces actes de moqueries mini-contestataires. Alors j’ai voulu réparer cette injustice.

Si j’avais vraiment eu des couilles, je me serais moqué de choses encore plus sacrées, que pratiquement aucun trublion n’ose approcher : les infirmières, la religion musulmane, les femmes enceintes, Coluche… Mais j’ai pas de couilles. Oui je sais, c’est facile de se contenter de l’avouer, au lieu de faire l’effort d’essayer de régler le problème. Mais je viens de vous avouer que je me contente de l’avouer. Paf, boucle infinie. Merci, au revoir.

L’article contient aussi quelques blagues fines sur le nazisme et les point Godwin. Je vais en parler ci-après, car je tiens à éclaircir un point (not Godwin)important.

Page 49 : monsieur Sylvestre chez le psy

Dialogue surréaliste entre deux entités emblématiques de la culture humaine : monsieur Sylvestre (la marionnette des Guignols), et Fred Freud, un psychologue générique de son état. Et pis c’est tout.

J’aime bien monsieur Sylvestre. Il est très spécial, parce que c’est l’une des rare marionnette qui ne représente aucune personne en particulier. La référence à Sylvester Stallone s’est évanouie depuis longtemps. Et non seulement ce n’est personne en particulier, mais en plus, il incarne plusieurs stéréotypes : le soldat, le businessman, le curé… C’est une coquille vide multiple et schizophrène. Je trouve ça cool.

Tiens ça fait deux fois que je parle de schizophrénie. Youpi !

Schizo peinture morcelée

Notre réutilisation de la réutilisation du nazisme

Depuis le début que je traîne mon cerveau dans la sous-culture geek, et que je participe à ce webzine de qualité, j’y croise beaucoup de blagues avec des nazis, hahaha, Hitler, lol, tuer les juifs, houhouhou. Le thème de ce numéro 18 en a apporté une quantité exceptionnelle (je ne nie pas que j’y ai contribué). Ça pourrait être mal pris, même par des gens doté d’un minimum de second degré. Alors je vais expliquer mon interprétation de tout ce bordel.

Quand j’étais gamin, les profs, et les adultes en général, nous engueulaient mega-sérieusement quand on faisait joujou avec le nazisme (par exemple, si on traitait quelqu’un d’Hitler, ou si on s’amusait à dessiner des croix gammés sur nos cahiers). On a vite compris que c’était un sujet tabou, et qu’il fallait pas plaisanter avec ça. Jusqu’ici, tout va à peu près bien.

L’ennui, c’est que, devenu grands, certains gamins ont cru bon d’utiliser ce caractère tabou pour en faire des vrais insultes, qui font le plus mal possible. Vous voyez où je veux en venir : les bons gros point Godwin bien gras (http:// fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin).

Ce qui est grave, c’est qu’il n’y a pas que les crétins-flooders-trolls de l’internet qui prononcent ce genre de dérapage, il y a aussi des personnes avec un minimum d’influence médiatique. Je pense par exemple à Wonder-Carla-Bruni, qui a dit, à propos des journaliste du Nouvel Obs dans l’affaire du SMS à la con : « Mais ils auraient fait quoi ces gens pendant la seconde guerre mondiale ? Ils auraient dénoncé des juifs ? ». Notre première dame va avoir besoin d’une masse et d’un burin pour découper sa nouvelle « distinction » sur l’écran de son ordinateur.

Toutes les blagues pourries sur le nazisme, dans le magazine 42, et ailleurs, sont là pour tourner en dérision ces points Godwin. C’est du second degré, non pas à propos d’événements historiques graves, mais à propos de la récupération d’événements historiques graves. On a tranformé le nazisme en quelque chose d’outrageusement rigolo, afin de lutter contre sa transformation en une insulte banale.

lol-nazi chat fleur

Est-ce que c’est bien de faire ça ? Je n’en ai aucune idée.

J’ai l’impression que l’humanité commence à peine à se remettre du traumatisme provoqué par la deuxième guerre mondiale. Ça passe peut-être obligatoirement par des étapes de ce genre. Je reconnais que je me contente de suivre la tendance. Mais à la différence de beaucoup d’autres gens, j’y ai réfléchi un minimum. Tout ce blabla en est la preuve.

Par contre, un truc qui me gêne un peu plus, c’est l’utilisation du mot « nazi » pour dire « pointilleux/perfectionniste/chiant ». Car là (Bruni), il s’agit de la transformation d’un mot grave vers un mot banal. Le premier exemple qui vient à l’esprit, c’est l’expression « grammar nazi ». Les gens pointilleux sur l’orthographe et la grammaire peuvent effectivement devenir très très chiant, surtout quand ils reprennent les moindres fautes des autres. Mais ça ne fait pas d’eux des nazis.

Tiens ça me rappelle Prison Break, la nana qui a fait les tatouages de Scofield dit : « c’était un véritable nazi du détail, il fallait que le dessin corresponde exactement à ce qu’il voulait. »

Bon, bref, que l’on s’amuse à changer le sens des mots, pourquoi pas, c’est comme ça qu’une langue évolue. Mais faisons gaffe, quand même, en particulier avec les mots « chargés de sens historique ». C’est pourquoi, j’évite d’utiliser l’expression grammar nazi. En revanche, je fais pas mon gros lourdingue, et j’oblige pas le reste du monde à agir comme moi. Ce serait un coup à se faire traiter de dictateur de la langue française, voire à se prendre des insultes point-godwinesque. La boucle (infinie) est bouclée, merci, au revoir.

Et l’humour noir alors ?

Ah ben oui, je vais pas vous laisser partir comme ça quand même. Voici donc une chouette image de Nadine Jansen, avec sa copine noire. Le casque colonial devrait en faire rire plus d’un.

Nadine Jansen 0kb052ded0dea