Dead Cells : pas de backwalk dans le Cimetière du Val

Définition, please ?

En tant que jeux-vidéologue de renom, il est de mon devoir d’en nommer les éléments récurrents. Ceux-ci créent des codes techniques et narratifs, et démontrent que le jeu vidéo est un art au même titre que les autres.

C’est un peu comme les figures de style en littérature ou les différents types de prises de vue au cinéma (ralenti, traveling, plan subjectif, …).

Voici donc la définition du jour :

Le backwalk est un type spécifique de passage secret, placé en général au début d’un niveau, dans lequel le joueur doit faire demi-tour et découvrir une zone située à l’opposé du déroulement normal du niveau.

Désolé pour l’anglicisme du terme, ça fait tellement plus mieux.

La plupart des backwalks se trouvent dans les jeux de plate-forme 2D, pour lesquels le déroulement normal est intuitivement fixé de la gauche vers la droite. Le fait de penser à aller voir ce qu’il y a à gauche n’étant alors pas forcément évident.

Donkey Kong Country, sur la Super NES, en contient un exemple des plus typiques (https ://www .youtube.com/watch?v=whp2Y_MjTXs).

Il est assez amusant car la zone secrète correspond à l’endroit d’où sort le personnage. C’est à dire que celui-ci aurait pu de lui-même y prendre les bonus, mais il est manifestement trop stupide pour le faire. Le demi-tour du backwalk implique d’aller là où on n’est pas censé aller ; ce n’est pas forcément l’endroit où se trouvait précédemment le personnage, mais dans cet exemple, si.

Des jeux moins connus s’en sont également dotés, comme Targhan (https ://www .youtube.com/watch?v=EDqCQScMvj8).

Ce n’est pas réservé qu’aux jeux en 2D, puisqu’on en trouve un dans l’épisode « Lunar Apocalypse » de Duke Nukem 3D (https ://www .youtube.com/watch?v=6HKjYgd3Z4k).

Comme pour Donkey Kong, la zone secrète se situe à l’endroit d’où vient le personnage. Duke serait donc aussi peu malin qu’un singe pas bien malin. Heureusement que le joueur est là pour fournir sa propre intelligence.

Terminons ces exemples sur un cas un peu particulier : l’épisode 4 de Commander Keen (https:// classicreload.com/commander-keen-4-secret-of-the-oracle.html).

  • Le backwalk est dans la carte globale du jeu au lieu d’être dans un niveau.
  • Il n’est pas vraiment sous la forme d’un demi-tour. Il faut penser à explorer son propre vaisseau alors qu’on est censé aller dans des spots situés plus loin.
  • Il ne permet pas de récupérer des bonus, mais seulement d’accéder à un élément de narration environnementale : une image détaillée du vaisseau de Keen.

Et donc, dans Dead Cells…

le Cimetière du Val (le niveau juste avant le deuxième boss) semble comporter un backwalk. On démarre en sortant d’une maison-crypte. On à l’impression qu’il serait possible de monter sur le toit pour ensuite continuer à gauche et récupérer quelque menu fretin. Malheureusement, le personnage ne saute pas assez haut. Plus à droite se trouvent parfois des plate-formes en hauteur, mais trop éloignées pour être utilisées comme point de départ d’un grand saut horizontal vers la gauche.

Étant très fort et plein d’astuces, je me suis doté de deux objets spécifiques :

  • Une amulette ajoutant un saut supplémentaire : ça ne permet pas d’aller plus haut, mais de rester en l’air plus longtemps, ce qui est déjà ça.
  • Le fouet électrique : une arme avec une cadence de tir rapide, conférant une lévitation momentanée à chaque coup. (Je ne sais pas si c’est encore le cas dans les versions plus récentes du jeu).

Je suis alors parvenu à réaliser quelque chose de ce genre :

Et j’ai atterri in extremis sur le toit, tout heureux.

Puis j’ai continué à gauche, et là, déception, on est bloqué par un mur.

Attention spoilers : il y a quand même des backwalks dans Dead Cells, placés ailleurs. Je vous laisse les trouver.

Et sinon, toujours à propos de Dead Cells

J’aime beaucoup. Voici en vrac les éléments qui me plaisent.

1) Du pixel art et une ambiance glauque, constituant la marque de fabrique de deepnight, l’un des membres de la Motion Twin. Prenez le temps d’admirer le décor de fond, vous y verrez des instruments de torture d’un mauvais goût tout à fait assumé : dame de fer, pilori, chaise de Judas, …

2) Une capacité à créer un monde riche et cohérent, en employant très peu d’éléments narratifs et une parcimonie de dialogues (de toutes façons, le héros n’a pas de tête, il ne communique que par signes). Je vous invite à vous rendre dans le Sépulcre Oublié, pour une discussion courte, mais assez énigmatique.

3) Le fait que le jeu soit annoncé comme « non terminé » (même s’il reste totalement jouable et très intéressant), et que chaque mise à jour apporte, non seulement son lot de nouvelles armes et niveaux, mais également des ajustements d’équilibrage, de gameplay, etc.

Ça prouve qu’ils travaillent intensément à peaufiner les moindres détails et à offrir des dizaines de styles de jeux possibles et viables, qui vont bien au-delà du choix « arme à courte portée / arme à longue portée ». Ce n’est pas les premiers créateurs à avoir ce genre de démarche, mais je le signale quand même.

4) Les « suspensions d’incrédulité » spécifiques au média du jeu vidéo ont été intégrées dans le scénario :

  • les niveaux sont générés plus ou moins aléatoirement -> un personnage explique au début que « cette île change constamment de forme ».
  • le héros meurt à chaque fin de partie -> on ne dirige pas exactement ce héros, mais une espèce de masse verdâtre qui prend le contrôle d’un corps, que l’on suppose ne pas être le même à chaque fois.

Ça m’a un tout petit peu fait penser à la manière dont Planescape Torment a pris en compte le thème de la mort, même si on en est très loin, car ce n’est pas le même jeu, pas le même budget et pas les mêmes prétentions.

Voilà

Et comme toujours, on finit sur quelque chose de sympathique. J’ai bien vu que les petites onomatopées du schéma de saut vous avaient plu. Voici donc à nouveau une image qui fait « dzoïng ».

La carte du jeu vidéo Odyssey, faite avec QGIS

Kalimera tout le monde.

(Si je ne m’abuse, Kalimera veut dire « bonjour » en grec. Je me suis toujours demandé pourquoi ça ressemblait à « Calimero », alors que ça n’a rien à voir. Un exemple de plus de deux mots ayant des prononciations similaires, mais n’ayant rien à voir entre eux. Ça m’énerve).

Ce grecôme a un rapport éloigné, mais existant, avec cet article de blog.

Pour diverses raisons, j’ai décidé d’explorer le logiciel de création de cartes QGIS (http:// qgis.org/fr/site/).

Et tant qu’à faire, autant explorer utile. Voici donc, pour votre plus grand plaisir, la carte du jeu vidéo Odyssey : http://qgiscloud.com/Recher/odyssey_map

map du jeu Odyssey faite avec QGIS

Odyssey, mais qu’est-ce ?

Un jeu vidéo sympa créé par la Motion Twin (http:// odyssey.muxxu.com/).

J’y ai trouvé bon nombre d’ingrédients que j’affectionne.

  • Un monde suffisamment gigantesque à explorer.
  • Le sentiment de « nettoyer » ce monde petit à petit. Bien qu’on puisse rester campé à combattre les mêmes monstres, il faut débloquer les lieux un par un pour pouvoir progresser. Ce débloquage suffit à donner le sentiment de nettoyage. Contrairement à des jeux comme World of Warcraft, où les mêmes monstres reviennent inlassablement, et où les seules choses qu’on débloque sont liées à soi-même (expérience, inventaire, …).
  • Une connivence avec le genre du Match-3. Le système de combat utilise une grille de rune, les actions effectuées par le personnage dépendent du type et du nombre de rune activées.
  • Du « lore » foisonnant. C’est à dire un univers original et cohérent, avec un passé, des histoires, des personnages, le tout fortement entrelacé. Il semblerait que ce soit devenu une spécialité de la Motion Twin : cette capacité à créer une situation et un univers autour de leurs jeux, mêmes les plus minimes, et ce avec très peu de moyens, parfois en quelques phrases. Ça mériterait un autre article.

Bon, en fait, je ne joue plus trop à ce jeu, car pas le temps, comme d’habitude, et plein d’autres jeux à jouer et tester. Mais il méritait que j’y consacre un peu d’attention.

screenshot du jeu Odyssey. Dolskin contre une Armanite puante. Shoté par Jery.

Comment utiliser la carte ?

Allez sur le lien indiqué plus haut. Ensuite, c’est la même ergonomie que du Google Map : molette de la souris pour zoomer/dézoomer, clic gauche + mouvement souris pour se déplacer, etc.

Du texte s’affiche sur certains objets, selon le niveau de zoom.

Pour enlever/ajouter des catégories de texte et d’objet, cochez les cases dans la partie gauche de l’écran.

Pour afficher une aide plus détaillée, cochez la case « texte__aide »

On ne peut pas faire de recherche. C’est bien dommage mais c’est ainsi. Je suppose qu’il faudrait que je prenne un abonnement payant de QGIS-Cloud pour obtenir des fonctionnalités supplémentaires.

La carte n’est pas finie, il y aurait encore beaucoup d’éléments à ajouter, corriger et vérifier.

Je n’ai pas prévu de retravailler dessus avant plusieurs mois (voire milliers d’années). Mais des gens motivés peuvent la copier et l’améliorer, car figurez-vous que les entrailles de ce projet sont principalement constituées de python.

En effet, QGIS est suffisamment classe pour être scriptable en python. J’ai donc inévitablement produit les données à partir d’un script, et non pas manuellement. Le tout est inévitablement sur mon github, à forker comme bon vous semble : https://github.com/darkrecher/Odyssey-Map.

Et sinon, j’ai posté un message à ce sujet dans le forum de la Motion Twin. Si vous avez envie d’y mettre un petit mot, n’hésitez pas. Pour l’instant, ça n’a pas spécialement suscité de réactions. Parlerais-je dans le vide ? Écrirais-je dans l’espace infini pour rien ? Euh… C’est pas une nouveauté.

Dessin femme dans l'espace avec des feuilles de papier

Les paroles s’envolent. Les écrits s’envolent. Dans le vide.

Hibernation momentanée

Depuis l’existence de ce blog, j’ai essayé de me tenir à un article par mois minimum. Je vais devoir entorser cette règle. J’ai actuellement une quête annexe assez importante dans le monde réel, qui me prend beaucoup de temps. Si je la réussis, je vous en parlerai, sinon, prout.

Réussie ou pas, cette quête se termine aux alentours du mois de juillet. Ça veut dire pas d’article d’ici là. Je ferais juste un mini-blabla pour le Raffarin Pète-Burnes Memorial Day, il y a des traditions séculaires qu’on doit respecter en toute circonstance.

Bon courage, j’espère que cette carence de Réchèr ne vous affectera pas trop. Pour rester dans le thème de l’article, voici Mandy, une déesse grecque.

2656-greek-bbw-goddess-3 Mandy Greek Goddess BBW

Concours pour gagner un code de NaturalChimie 2

mad scientist 2

La société de jeux vidéo « Jumeaux de Mouvement » va à nouveau provoquer une vague de décorporatisation massive auprès des ouvriers-codeurs et autres grouillots de bureau, avec sa dernière chronophagerie magistrale et finement ciselée : NaturalChimie ! (http:// www. naturalchimie.com/)

Comme je suis plus rapide que l’ombre de la lumière, j’ai pu me procurer un compte, et j’ai habilement influencé ma chérie pour qu’elle fasse de même. Je suis donc en possession d’un nombre bigbanguesquement stratosphérique de 2 (DEUX !!) codes d’activation, que je met en jeu dans un prestigieux concours de type : pas-du-tout-pour-faire-péter-mes-stats-de-blog-non-non-rien-a-voir.

J’avais déjà organisé un événement de ce genre lors de la ruée sur les codes Skywar. Pour candidationner, vous devez écrire un truc. Ça peut être une rédaction, un texte, un poème, une dissertation, une nouvelle, un roman, une chanson, n’importe quoi. La longueur n’est pas imposée, mais le titre l’est, il s’agit de :

Transmu

tation

Avec éventuellement un point d’exclamation ou d’interrogation à la fin, c’est vous qui voyez. Ce titre est assez sybillin, et c’est fait exprès.

Je n’impose rien de plus, soyez libre, et lâchez-vous. Bien évidemment, il faut que ça sorte de votre cerveau. Le copier-collage de n’importe quel texte piqué sur internet sera passible de poursuites.

« Poursuite », ça veut dire qu’on prendra des voitures, on roulera à 1000 à l’heure dans les rues d’une ville américaine quelconque, on aura des flingues et on se mitrailllera dessus comme des tarés. Et y’aura le responsable du karting qui agitera un drapeau noir parce que j’aurais pas envie de me laisser doubler. Oups. Excusez-moi je fais ressortir mes traumatismes personnels. Ce n’est rien.

Votre création doit être postée dans les commentaires de cet article, avec un moyen pour que je vous joigne en privé (adresse mail, blog, retrouvaille dans une cave, …), le jury débilera, et les gagnants remporteront leur précieux code.

Clôturage et pâturage du concours quand j’en aurais envie, et une fois que j’aurais pris mon petit déjeuner.

À vos e-stylos-plume, mes amis.

Edit 2010-04-23 :

Ces messieurs-dames de la Motion-Twin ayant un peu tardé à valider mon annonce sur leur blog (ouh les vilains), je recule un peu la date de clôturage.

Edit 2010-04-24 :

Bon, j’ai pas d’amis. Ou alors si, j’en ai, mais ils veulent pas m’écrire des textes débiles. Le concours est donc toujours en cours (haha). Les codes sont toujours là. Au boulot, les gens. Vu l’engouement pour cet événement, le premier qui participe avec un minimum de motivation gagne un code. Allez hop. Plaf.

Ah j’allais oublier. C’est pas parce que des milliers de gens vont soudainement venir sur mon blog que je vais déroger (et ça fait beaucoup de Roger) à mes traditions. Voici donc une belle image de femme ronde. Il s’agit de Sofia The Rose. Comme c’est bientôt l’été, elle est en robe, et elle regarde le ciel bleu azur d’un oeil amoureux.

Sofia The Rose robe

concours débile pour des codes d’inscription à SkyWar

Bruce Willis moustache

Dans un moment d’égarement, je m’étais inscrit au beta-test de SkyWar. (http ://www .skywar.net/)

Je dois avouer qu’ensuite, j’ai laissé tomber ce jeu, parce qu’il faut pouvoir se connecter assez régulièrement pendant quelques jours. Je suis jeux-webolimique, mais j’ai un emploi du temps trop anarchique. (rime, rime). Ceci dit, à l’occasion, j’écrirai un ou deux articles sur les jeux de la Motion Twin, certains valent le détour.

Venens-on au fait: pour l’instant, SkyWar n’est pas ouvert à tout le monde. Faut être invité.

Je mets donc en jeu mes trois codes d’invitation, avec un concours débile:

Faites une rédaction à propos de n’importe quoi.

Entre 1000 et 3000 caractères sans compter les espaces.

Le copié-collé de n’importe quel texte piqué sur internet est bien entendu interdit.

Vous mettez votre bavouille dans les commentaires de cet article, avec un moyen quelconque pour que je vous recontacte (mail, blog, rendez-vous dans un parking désert à minuit, …)

Clôturage du concours vendredi 12 juin, à 14h, et distribution des codes d’invit’. Ceux-ci sont au nombre hallucinatoirement élevé de TROIS!!! Alors soyez des dizaines de millions à participer, tout le monde a ses chances, sauf les gens que je jugerai trop cons!!!

À vos touches, et à vos moustaches!!

Édit: Bon ça s’est un peu calmé là au niveau des participations. Comme quoi, même quand j’ai des vrais trucs à proposer, j’arrive pas à faire monter le trafic sur mon blog. Je dois être trop underground pour tous ces neo-bourgeois richistes.

Par conséquent, je me permets d’avancer le clôturage à aujourd’hui, minuit, ce qui donnera 14 heures de jeux de plus aux trois toxicos qui auront gagné. Pour ceux qui auraient voulu participer mais sont arrivés trop tard, c’est pouet. Fallait s’activer un peu plus pour monter mes stats de visites.

« Parce que si on s’intéresse pas aux choses qu’intéressent pas les gens sous prétexte que ça les intéresse pas!! Hein!! Ben bravo!! »

(Coluche)

Mec avec une moustache géante