Les détails dans ma vidéo pour l’UTBM

Hello les humains et les robots, hello en particulier aux utébohémiens qui atterriraient ici. J’ai terminé ma petite vidéo pour l’UTBM (voir mon article précédent pour connaître l’origine de cette œuvre).

Vous pouvez la visionner et la télécharger ici. Le mec qui mange la boulette de papier puis qui est dans les chiottes, c’est moi. Mine de rien, c’est la presque-première fois que je montre ma gueule sur ce blog. Vu ladite gueule, ça nous rajeunit pas. C’est pas le sujet.

Vous pouvez visionner la compilation complète des vidéos de tout les participants ici. Merci à Ba(r)barlélé Faon de m’avoir transmis ce lien (ce surnom de oufzor !).

Vous pouvez récupérer et bidouiller le code source de l’animation, sur mon github. C’est bien évidemment écrit en python, avec la librairie pygame, saupoudrée d’un peu de numpy pour les « effets spéciaux ». Veuillez m’excuser pour le code source cradingue, écrit à l’arrache plusieurs nuits de suite entre 2h et 5h du matin. Dormir c’est pour les cons.

J’ai caché tout un tas de petites choses et de souvenirs dans cette animation, et j’ai envie de vous en faire part. 3-4-zob, je vous parle d’un temps qui a exactement 20 ans, et qui aux tripes alla me prendre.

Les images

Voici l’image complète du tunnel que traverse la petite boulette de papier (cliquez dessus pour l’afficher en taille réelle) :

Vous constaterez que les textes sont tournés/inversés un peu dans tous les sens. C’est normal. Lorsque l’image est projetée en tunnel, ils se remettent à l’endroit.

Les logos des assos’

L’Association des Étudiants

Le logo actuel :

L’ancien logo, qui doit être encore présent ici ou là :

Il y avait un logo méga-ancien, ressemblant à l’ancien en plus moche et plus illisible. Je n’ai pas réussi à le retrouver. Il était à peu près comme ça :

On arrive difficilement à voir que ça fait les lettres A.E.

Le logo du BDF.

Le logo des inter-UT

Les Inter-UT sont une rencontre sportive/festive ayant lieu chaque année, avec l’UTBM, l’UTC et l’UTT.

Le logo doit être décomposé en : ∩-UT. Le signe « ∩ » se prononce « inter », il s’agit du symbole mathématique représentant une intersection entre deux ensembles.

La vie étudiante à l’UTBM fourmille de logos. Je n’en ai choisi que quelques-uns, car j’avais beaucoup de choses à mettre. Ne m’en veuillez pas si vous ne retrouvez pas vos assos’ préférées.

Le logo de la promo 01

La promo dont je fais partie.

J’ai du le refaire à la main, car je l’avais uniquement sous forme de T-Shirt et sur des photos de gens plus ou moins alcoolisés. J’espère qu’il est ressemblant.

Il représente un landeau, pour montrer le fait que l’UTBM, et toute la dynamique étudiante qui va avec, en était à ses débuts. On avait ensuite décliné l’idée de différentes façons, avec des bébés, des biberons, etc.

Le mini-logo à l’intérieur est celui de l’UTBM.

Si je me souviens bien, c’est un mec surnommé Loku qui l’avait dessiné, à moins que ce soit Djardin.

Les logos des écoles

Les 3 UTs :

J’ai cru entendre qu’il y’en avait une quatrième. Mais à mon époque, ce n’était pas le cas, et j’avoue n’avoir pas trop pris la peine de me renseigner.

L’ancien logo de l’UTC :

Ils ont bien fait de le changer, il représentait sacrément rien du tout.

ENIPSéen ? IPSéNIbien ?

Je suis obligé de faire quelques petits rappels historiques. Je vais essayer d’être le plus objectif possible, même si je me rends bien compte qu’il y a beaucoup de ressenti personnel.

l’UTBM provient de la fusion de deux anciennes écoles : l’ENI et l’IPsé. L’ENI apportait les départements Génie des Systèmes de Production (GSP), et l’IPsé apportait les départements Génie Informatique et Génie Mécanique. (GI et GM). Certains noms ont changé depuis, et de nouveaux départements ont été créés (Génie des Systèmes de Commandes, etc).

L’ancien logo de l’ENI :

Je ne sais pas trop ce qu’il est censé représenter. Une montagne devant un soleil ? Il n’y a pas de montagne spécialement connue à Belfort, à part le ballon d’Alsace. Et la région n’est pas réputée pour son soleil.

J’ai retrouvé le logo de l’IPSé, mais trop tard, la vidéo était déjà faite, désolé :

Il se cachait dans la page 10 du numéro 10 de La Bohème (le journal des étudiants de l’UTBM), que vous pouvez lire ici . Au passage, l’article en question a un intérêt historique non négligeable.

Au niveau étudiant, on ne peut pas dire que cette fusion d’école se soit bien initiée.

Les ENIbiens considéraient que les IPséens étaient des hippies fumeurs de pétards incapables d’organiser des activités étudiantes, se prenant pour des artistes et n’ayant aucune conscience du monde de l’entreprise et du métier d’ingénieur.

Les IPséens considéraient que les ENIbiens étaient des gros bourrins alcooliques perpétrant des traditions de bizutage stupides, et qui auront pour unique débouché professionnel des métiers de « visses-boulons ».

Quant tu arrives en première année, à ton intégration, au milieu de tout ce bazar, et que tous les anciens avec qui tu parles (quelle que soit leur école) t’expliquent que « c’était mieux avant », tu es un peu dans la confusion et tu ne sais pas trop où te mettre.

Un autre détail amusant, qui m’a vraiment donné l’impression que je démarrais mes études dans une école qui n’existait pas, c’est le papier administratif détaillant le planning de la rentrée. On y trouvait conventionnellement un discours d’introduction prononcé par le grand chef de l’UTBM. Le titre de ce monsieur était : « administrateur provisoire ».

Du point de vue administratif et enseignement, l’UTBM prenait plus de l’IPSé que de l’ENI : le fonctionnement par UV provient de l’IPSé, le directeur du département Tronc Commun de l’UTBM était celui de l’IPSé (je reparlerais de lui un peu plus loin).

Dans mes souvenirs, plusieurs dirigeants du département GSP ont démissionné un ou deux ans après la création de l’UTBM, en indiquant clairement, dans une lettre ouverte, qu’ils partaient à cause d’une prédominance trop forte de l’IPSé. Je ne retrouve aucune trace de ces infos, ni même les noms des démissionnaires. Désolé, il va falloir me croire sur parole.

Du point de vue de la vie étudiante, l’ENI semblait avoir une présence plus forte. Ce serait inexact de dire que les IPséens ne faisaient rien. Plusieurs événements de l’UTBM proviennent de l’IPSé : la convention du Troll penché, le Week-end à l’UTBM, la Semaine des Arts, etc. Mais on pouvait remarquer que les ENIbiens étaient plus enclins à se motiver pour organiser tout un tas de choses, ne serait-ce que pour essayer de conserver l’identité de leur école.

L’ancien logo de l’Association des Étudiants est jaune et bleu, comme l’ancien logo de l’ENI. Ce n’est pas pour rien.

Dans tout ce fatras, je me sentais personnellement plus proche de l’esprit « ENI » que de l’esprit « IPSé », mais le plus important pour moi était de faire naître l’esprit « UTBM ».

Je pense y avoir assez bien contribué, même si, pour certaines assos’ (en particulier le Congrès Industriel), je faisait mine d’être impliqué à fond alors que concrètement je ne foutais pas grand chose. J’ai jamais été doué pour organiser des trucs. Je sais juste écrire (du code et des textes). Je remercie Tiny et tout les autres membres de l’équipe du Congrès 2002 d’avoir fait tout le boulot à ma place !

Le logo de l’intégration

Durant notre intégration, on nous donnait un T-shirt avec ce logo dessus (jaune et bleu, quelle surprise !). Les anciens avaient le même avec les couleurs inversées : jaune sur fond bleu.

Quelques petites blagues cachées :

  • en dessous du logo était écrit « Integ ». Les lettres E, N et I étaient soulignées.
  • Si on cache la tête du bonhomme et que l’on imagine que ses deux mains sont deux têtes, le logo représente deux personnes en train de se sodomiser. Pourquoi cette blague ? Aucune idée.

Les blouses

L’animation dans ma vidéo montre 38 blouses noires, correspondants aux 38 promos de l’ENI, et 20 blouses bordeaux, correspondants aux 20 promos actuelles de l’UTBM.

Le port de la blouse est inspiré par d’autres écoles, notamment les Arts et Métiers. Voici un site presque pas trop décrépi concernant les blouses à l’UTBM : http://abctabs3285bis.free.fr/utbm/autre/blouse .

La blouse noire était l’élément le plus emblématique de la vie étudiante et des traditions de l’ENI. On était plusieurs dans la promo 01 à vouloir que ça ne se perde pas, mais on avait bien compris que si on reprenait ça tel quel, on se ferait pourrir par les ENIbiens les plus extrémistes qui n’auraient pas apprécié qu’on reprenne « leurs » traditions pour le compte de « notre » école. Alors on a juste changé la couleur.

Comme l’indique le texte de ma boulette dans la vidéo, j’ai fait partie des personnes qui se sont occupées de l’achat groupé des toutes premières blouses bordeaux. Je devrais donc être capable de vous dire pourquoi on a choisi cette couleur. Eh bien non. Je ne sais plus qui a décidé que ce serait bordeaux, ni comment, ni pourquoi. C’est peut-être une vague référence à la chanson paillarde « Les Belfortaines », mais je n’en suis même pas sûr. « Les Belfortaines sont comme des homards / elles ont toutes un ruban rouge et noir ».

Ça n’a pas été simple, cet achat groupé. J’avais contacté l’entreprise qui les fabriquait. Elle pouvait nous faire un prix unitaire raisonnable (60 ou 70 francs si je me souviens bien), à condition qu’on leur en commande au moins 100. Oui, c’était en francs à l’époque, je suis vieux et prout.

Alors voilà la situation : les acheteurs potentiels sont les gens de la promo 01, soit environ 300 personnes, il faut réaliser 100 préventes, on n’a pas de blouse à montrer en exemple, et on doit demander aux gens de payer d’avance. Bon courage!

On faisait des stands de préventes au bar et la K’fet, on en parlait le plus possible autour de nous. Il fallait garder le moral face aux détracteurs de tous bords :

  • Les IPSéens pour qui la blouse était une tradition ENIbienne de gros bourrins débiles, et qui nous demandaient « vous vendez pas des uniformes de nazi, aussi ? » (La notion de Godwin Point n’était pas encore très répandue à l’époque).
  • Les ENIbiens qui disaient que notre école c’est de la merde et que c’était pas la peine d’essayer de « faire les grands », quelle que soit la couleur de blouse qu’on s’était choisie.
  • D’autres ENIbiens, prêt à croire en l’UTBM, mais qui nous disaient qu’on ferait mieux de garder la couleur noire.
  • Des membres de la promo 01 pas très motivé qui pensaient que « de toutes façons ça marcherait jamais ».
  • Des gens sortis de nul part, ni ENI, ni IPSé, ni UTBM, qui nous insultaient parce qu’on essayait de se prendre pour des GadzArts.

Parfois, on se sentait vraiment seuls à notre stand « promo 01 » posé à l’arrache dans un coin de la K’fet’.

Heureusement, on a été soutenu par des 3spés de la promo 37 de l’ENI, c’est à dire les personnes arrivées la même année que nous, mais directement en 3ème année (est-ce qu’on utilise encore l’expression « 3spé » ? J’en sais rien). Je suppose que eux aussi ont dû faire face aux mêmes détracteurs, et qu’il n’était pas question pour eux d’avoir des blouses noires. Mais une quinzaine d’entre eux ont pré-achetés des blouses bordeaux, ce qui nous a permis d’atteindre, et même dépasser un tout petit peu cette limite fatidique de 100 commandes. Ouf !

C’est étrange de se dire que le choix de la couleur des blouses a eu une influence définitive sur la vie étudiante de l’UTBM, mais que je ne suis même pas capable d’expliquer ce choix.

J’ai toujours ma blouse. Comme vous l’avez vu dans la vidéo, elle a bien vécue. Elle dort actuellement au fond d’un sac avec des fringues de soirée et autres costumes d’apparat. Je suis content d’avoir pu profiter de cette occasion pour la ressortir.

La fonction « print_peres »

Il s’agit d’un petit bout de code en python (mon langage de programmation préféré) listant les dates des pères, en fonction de la date de remise des diplômes à passer en paramètre.

J’en profite pour mentionner une tradition débile, qui n’en est pas une : lors du père 1664, organisé par les première années, tout le monde s’amuse à faire mousser la bière et à se la jeter sur la gueule. C’est un gigantesque gâchis.

Le père 1664 est le premier ayant lieu dans une année scolaire (vers le mois d’octobre ou novembre). Donc tu arrives en première année, on t’explique le principe des pères, tu cotises pour cette fête alors que tu n’as encore vu aucun autre père des autres promos, tout ça pour se faire pourrir et voir l’alcool jeté.

J’ai découvert plus tard que cette « tradition » de pourrir le père 1664 a démarré avec celui de la promo 38 (la dernière promo de l’ENI). À l’époque, l’UTBM n’était pas officiellement créée, mais son annonce avait déjà été faite. Ça ne plaisait pas à certains ENIbiens, la soirée a dû déraper pour une raison ou une autre, et ça a fini en balançage de bière.

Je ne sais pas si les pères sont toujours organisés. Je l’es-père. Mais si c’est le cas, je vous invite à ne pas balancer de bière au père 1664. C’est une fausse tradition de merde. Et même si elle était justifiée, je la trouverais stupide et à bannir, car rien ne justifie de gâcher de l’alcool.

Au fait, pour ceux qui se demandent pourquoi ça s’appelle des « pères »: http://www.archives.armentieres.fr/Au-hasard-des-archives/p1699/Le-Pere-Cent-ou-le-bac-moins-100-jours

Le plan de la Maison des Élèves

J’ai mis des dessins pour les noms des bâtiments. Nous avons donc, pour le bâtiment principal : les Légumes, les Fromages, les Crustacés, les Pizzas. Pour les deux bâtiments externes : les Îles et les Daltons. Et bien sûr le foyer, avec des bières.

Je ne me souviens pas des noms de tous les étages : Courges, Aubergines, Munster, Moules, Bigorneaux, Pescatore, Kerguelen, Oléron, … Mon étage préféré est bien évidement celui des Camemberts, dans lequel j’ai passé mes deux dernières années.

À ce sujet, j’ai mis un camembert dans l’animation :

Pour en revenir à la ME, voici un petit surplus d’histoire. Avant, le bâtiment principal n’était pas cloisonné. C’était des grands couloirs qui traversaient tout. Je ne sais pas pourquoi il a été décidé de les séparer, peut-être parce que les gens faisaient des ventriglisses géants. En hiver, ils balançaient de l’eau avec les lances à incendies, ouvraient les fenêtres, attendaient que ça gèle, puis faisaient des grandes glissades.

Au moment du cloisonnement, il a fallu ajouter des sanitaires pour les bâtiments qui n’en avaient pas. C’est pour ça que le bâtiment des Légumes (ainsi que celui des Pizzas si je me souviens bien) ont des douches sans carrelage au sol. Avant, ces coins douches+toilettes étaient des chambres.

Pleins de numéros d’UV

MT11, PS12, HE05, LO11, … C’est toutes mes UV du Tronc Commun.

Et je les ais toutes eues, j’ai encore les feuilles de résultat de mes semestres !

Un code source en Pascal

La mise en forme à fond bleu flashy des années 80 est inspirée de l’IDE Turbo Pascal. J’en ai codé des bêtises avec ce truc, à l’UTBM et ailleurs.

C’est un vrai extrait de code de mon vrai projet de l’UV LO11. Le responsable de l’UV était un chercheur en informatique génétique un peu azimuté. Il nous avait concocté un sujet de déglingo, sybillinement intitulé « Remontée analytique et retour simulé ». Il fallait simuler des mutations de code génétique, calculer les probas d’apparition de je-sais-plus-quoi, et valider son modèle de malade. Je peux vous transmettre mon dossier du projet.

Cliquez sur l’image pour agrandir. Vous remarquerez dans cet extrait de code une fonction « StrToNucleo », convertissant les chaînes de caractères « A », « C », « G », « T », vers des constantes ayant le même nom. Vous aurez bien sûr reconnu le nom des 4 nucléotides de base de l’ADN.

C’était un projet assez conséquent, faisant intervenir des notions allant au-delà de l’informatique. Pour une UV de première année, c’était un peu violent. Mais moi ça m’avait plu, c’était plus concret qu’un pauvre algo basique de tri ou de parcours d’arbre comme on en fait par centaines.

Une partie des étudiants a protesté concernant la trop grande difficulté du sujet, et les semestres suivants, les projets LO11 étaient beaucoup plus classiques. Pour finir, le langage Pascal étant doucement en train de s’éteindre, les cours et les TD de cette UV sont passés au langage C. Mais le responsable est resté ce chercheur azimuté. Christian Michel, si tu me lis, je te fais un bisou, à toi et à ta coiffure non-euclidienne.

L’UV TN10

L’un de mes pires souvenirs à l’UTBM. Le TN10 est une UV où on doit construire quelque chose (un meuble, une affiche pour une exposition, un truc-machin artistique, …). Il faut entièrement gérer le projet du début à la fin : définition précise du besoin avec la personne ayant proposé le sujet, planification, achat du matériel, fabrication, présentation finale. Elle était obligatoire en première année de Tronc Commun.

Expliqué ainsi, ça semble une bonne idée. Mais les projets en eux-mêmes étaient ridicules. Certains appelaient ça : « l’UV montage de meuble Ikea ». Une grande partie des objets construits finissaient directement à la poubelle juste après la soutenance, car ils étaient acceptable pour l’UV, mais pas pour une utilisation réelle.

Cette UV un peu bidon a fortement contribué à ce que les ENIbiens disent que l’UTBM est une école de gens se prenant terriblement au sérieux tout en apprenant n’importe quoi. Même après la première année, on pouvait en rencontrer qui nous demandaient d’abord notre surnom et juste après notre sujet de TN10. Et bien évidemment, ils se foutaient de notre gueule. Comment leur donner tort ?

Mon sujet était très classique : fabrication d’un meuble pour UNITEC (le club robotique). Mais pour moi, il a été très difficile. Parce que je ne suis pas du tout bricoleur. Le moindre petit pépin était une montagne pour moi. J’ai suivi les consignes et j’ai fait tous les magasins de Belfort pour trouver le meilleur prix des planches alors qu’il suffisait d’aller à Leroy Merlin comme tout le monde. Je m’étais planté dans les dimensions et l’une des planches était trop petite. Je me suis pris la tête avec le responsable de l’atelier à Sévenans qui était arrivé deux heures en retard pour ouvrir la salle. J’ai prié au moment de la soutenance pour que personne ne se rende compte que les roulettes ne roulaient pas alors que j’amenais ce putain de meuble en le faisant rouler. etc.

Merci à Merlin, responsable d’UNITEC et proposateur du sujet, d’avoir été indulgent avec notre travail de sagouin.

Ce que j’ai vraiment mal vécu, c’est le décalage entre la difficulté que ça a été pour moi et mon binôme de réaliser ce projet, et le fait que beaucoup de monde me disaient que c’était un truc bidon et facile qui ne servirait à rien de toutes façons. Sans oublier le décalage avec ce que je voulais réellement apprendre dans cette école : de l’informatique. Les années suivantes, j’appelais l’UV TN10 : « le bizutage officiel de l’administration de l’UTBM envers les premières années ».

L’image de la Terre que j’ai ajoutée juste à côté est une référence à un autre sujet de TN10, réalisé par deux potes : une fresque à peindre dans les bureaux du SME (Service des Moyens de l’Enseignement). Ces deux potes se foutaient de leur propre gueule et de ce sujet bidon, en disant qu’ils pourraient terminer en gerbant directement sur le mur.

J’espère que cette magnifique fresque, représentant une Terre même pas ronde, est toujours présente. Elle est le témoin de la capacité de certains, bien plus forts que moi, à prendre cette UV à la rigolade. Blouz et Pudbou, vous êtes des putains d’artistes, félicitations pour votre œuvre.

Quelques années plus tard, cette UV a été rendue non-obligatoire. La raison officielle étant qu’elle est très injuste, car les sujets sont attribués au hasard et sont totalement désequilibrés, avec du très facile et du très difficile. Je continue de penser que la raison officieuse était : « on va arrêter cette connerie car tout le monde se fout de notre gueule à cause de ça ».

Ma gueule photocopiée

Très très amusant.

J’ai déjà écrit un article à ce sujet. Je vous invite à le lire par ici : https://recher.wordpress.com/2014/12/07/photocopiez-vous-la-gueule/

Le tableau avec écrit dessus « Démon ? »

Sur le site de Belfort, dans la tour Bull, le couloir à côté de la bibliothèque, une autre grande fresque est dessinée sur le mur. Elle représente des anges dans une espèce de machine, avec des messages tels que : « est-ce que tu m’aimes ? », « oh oui je t’aime ». Elle s’intitule « la mécanique des anges », et a été réalisée par un certain Godjo, à l’occasion de la Semaine des Arts en 2001.

Je n’aime pas cette fresque. Je la trouve mal dessinée et cucul-la-praline.

Elle s’est imposée à ma vue durant plus de 4 ans, à chaque fois que je passais dans ce couloir. Ce n’est pas grave, je peux le supporter, on voit des choses moches tous les jours, les affiches publicitaires par exemple. Mais je ressens une certaine frustration, car ce Godjo a eu le droit d’inoculer son œuvre dans le cerveau de beaucoup de monde, sans prendre la peine de recueillir leur avis. Il est certainement reparti avec le sentiment que la plupart des gens appréciaient son cadeau, or je n’ai pas eu la possibilité de rectifier ce sentiment ni de lui dire en face ce que j’en pensais. Son acte reste de l’art, mais c’est un acte impoli.

Lorsqu’on trouve qu’une création est moche, il est souvent plus stratégique de ne pas en parler et d’espérer qu’elle tombe dans l’oubli. Si je crie sur tous les toits que Godjo est un tocard et qu’il peint avec son rectum, ça fera parler de lui et le renforcera. L’effet Streisand. Alors peut-être que j’aurais mieux fait de ne pas mettre cette image dans mon animation.

Mais je voulais évoquer d’autres souvenirs amusants lié à ça.

Il arrive souvent que des petits groupes d’étudiants s’amusent à se donner un nom, pour se la péter ou pour délirer : Les Broyeurs, La Tornade, Les Clacos, Les Rôtis, Les Ouf’malades, …

Quelques joyeux drilles des promos ENI 35 et 36 s’étaient donnés pour nom « Les Démons ». Le jour du Père 200, ils ont écrit, relativement discrètement, quelques remarques au stylo sur la fresque. C’est ce que j’ai voulu rappeler. Je ne sais pas si ces petites remarques ont été effacées depuis.

Durant cette Semaine des Arts, des tableaux d’arts abstraits avaient été exposés. Quelques personnes ont écrit « Père 200 » dessus. Les étudiants ayant organisé la Semaine des Arts ont gentiment expliqué que c’était un acte idiot, ayant déplu aux créateurs de ces tableaux, et que le « milieu des artistes » étant un milieu un peu fermé, ce serait difficile de les recontacter pour les années suivantes.

Si le « milieu des artistes » n’est pas capable de supporter les réactions que suscitent leurs œuvres, ils n’ont qu’à garder leurs tableaux pour eux. Écrire « Père 200 » sur un tableau, c’est le compléter, le faire foisonner, lui donner la possibilité d’être plus connu. La réaction à l’art, c’est aussi de l’art.

Peut-être que ce serait une bonne idée de tester l’idée des artistes ayant créé la fresque-TN10, sur la fresque de ce Godjo. ♪ ♫ ♬ On vomit sur les murs le nom de ceux qu’on aime ♫ ♬ ♪ (Demis Roussos et les Kids United).

Les lettres écrites en blanc

Ce sont les seules lettres écrites à l’endroit dans l’image de la texture. En les mettant bout à bout, on obtient la phrase « UTBM on t’adule ».

Il s’agit d’une référence à un easter egg placé dans le petit GENI édité en 1999. Il y avait des petites lettres dans le guide, formant la phrase « UTBM on t’encule ». Une réaction (pas forcément très intelligente) des ENIbiens concernant la création de l’école. À l’époque, ça avait fait un petit peu de bruit, notamment sur une télé régionale.

Je préfère quand même ma phrase à moi.

Un chapeau haut-de-forme

Petite clin d’œil de ma remise des diplômes. J’étais habillé en mec classe des années 60, avec queue-de-pie, chapeau haut de forme et canne. J’ai demandé à Pascal Fournier (le directeur) si j’avais le droit de faire un petit discours, et il avait accepté.

Je pense que les membres de l’administration ont un peu flippé sur le coup, car j’étais connu comme le zigoto qui faisait tout le temps des conneries. J’ai vu la responsable communication s’asseoir juste devant l’estrade, un peu planquée, prête à bondir et intervenir au cas où je sortirais de trop grosses conneries ou au cas où je me mettrais à poil. Rien de tout cela n’est arrivé, mais je peux comprendre que cela fut redouté.

Je ne me souviens plus de ce que j’avais dit, sauf la phrase : « après toutes ces années, on peut dire que nous sommes devenus frères de sang. Et même plus que frères de sang : père 200 !! ». Ce discours est mon moment de gloire. Il est immortalisé dans le DVD du Gala-RDD 2004.

La première version du logo de l’UTBM

Regardez bien l’image. Elle a plein de défauts : des pixels noirs un peu partout, et le « té » de « université » est écrit plus foncé que le reste. Cette version du logo était sur le site de l’UTBM, nous n’en avions pas d’autres. Les profs nous indiquaient d’utiliser celle-ci, puisqu’elle était très facilement récupérable et à la disposition de tous.

La plupart des rapports de stages, de projets, de dossier d’UV et autres documents produits par les étudiants comportait ce logo en couverture, avec les petits défauts. C’est d’un intérêt historique totalement négligeable, mais je trouve ça très amusant.

L’homme de pierre

Il s’agissait d’une statue à côté du barbecue de la ME. Elle représentait un ENIbien, avec le béret, la blouse et une bière à la main. Il regardait dans la direction de son école. Cette statue avait bien entendu pour but de conserver le souvenir de l’ENI, l’esprit étudiant qui allait avec, etc.

À une soirée, j’étais bourré, et j’ai fait semblant de lui rouler une pelle. C’est des choses qui arrivent.

Son visage a été cassé par d’autres gens bourrés, puis quelques années après, elle a été décapitée par d’autres autres gens bourrés.

Mes souvenirs étaient un peu erronés, j’ai cru qu’elle avait été entièrement détruite, et en fait non. Je vous joint un petit article de La Gazette. Merci à Four de me l’avoir transmis.

J’étais un peu énervé quand j’ai appris sa dégradation. Cette statue était importante pour moi. Mais ce n’est pas si grave. J’ai gardé en souvenir l’homme de pierre qui gardait en souvenir l’esprit de l’ENI.

Les symboles doivent pouvoir être modifiés, récupérés, voire détruits, sinon ils deviennent trop sacrés et ça fout le bordel. Si je considère qu’on a le droit d’écrire « Père 200 » sur un tableau d’art abstrait, je suis obligé de considérer qu’on a le droit de casser une statue. Je me charge simplement de faire en sorte qu’on n’oublie pas la statue.

Des petits bouts de code en python

Calcul récursif de la suite de Fibonacci.

Les profs persistent à utiliser cet exemple pour expliquer le concept de la récursivité. Ça m’a toujours fait rigoler. C’est tellement plus compréhensible et moins coûteux en temps et en mémoire de calculer cette suite en itératif.

Est-ce qu’il n’y a pas des exemples plus intéressants, qui justifieraient un peu plus l’utilisation de la récursivité ? Un truc comme ça par exemple :

def print_anagrammes(current_elems, done_elems=""):
    if not current_elems:
        print(done_elems)
    for i in range(len(current_elems)):
        print_anagrammes(
            current_elems[:i] + current_elems[i+1:],
            done_elems + current_elems[i]
        )
print_anagrammes("ABC")

Ouais bon, ça marche pas bien si on met un mot comportant plusieurs fois la même lettre, bon voilà quoi.

None is not False

Rien à voir avec l’UTBM. C’est juste une ligne de code en python que j’aime bien. Tapez-la dans une console, elle renverra True. C’est poétique.

a, b = b, a

Une autre ligne de code en python que j’aime bien. Échange direct de deux variables sans variable intermédiaire (même si en interne il doit y’en avoir).

p % 2

« p modulo 2 », c’est à dire une opération déterminant si la variable p est paire ou impaire.

Simple petite interrogation par rapport aux numéros de promos paires et impaires. Apparemment, les unes se bougeraient plus que les autres. C’est peut-être un mythe.

Lien vers mon repository github

https://github.com/darkrecher/anim-tunnel-utbm

Il contient le code source de l’animation. Je réarrange ce code en une version moins dégueu dès que je peux.

D’autres trucs en vrac

Je ne met pas les images ici, parce que ce ne sont pas les plus intéressantes. Je vous laisse les retrouver par vous-mêmes dans l’image principale.

  • Le lion de Belfort et l’écusson de la ville.
  • les logos Alstom et General Electrics, les deux plus gros pourvoyeurs de stages (ST10 et autres).
  • Des toilettes, parce qu’il y en a disséminées de partout dans les locaux de Sévenans.
  • Le néon vert du bar : « Le bar est ouvert ».
  • Des organes intéressants : nichons, vagin, pénis.
  • Des instruments de musique.
  • Un D20 de jeu de rôles.
  • Des bouteilles, des pet’, du cannabis.
  • Deux verres de Tequila. C’est un jeu de mot : deux teqs – DEUTEC. Hahaha !
  • Un réveil, juste pour souligner les difficultés de la gestion du temps quand on est étudiant. On se retrouve souvent à tout faire à l’arrache. (En fait c’est pas que quand on est étudiant).
  • Le plan d’une tireuse à bière.
  • Des 0 et des 1. À chaque fois qu’il faut donner un style informatico-geek à un visuel quelconque, les gens ne peuvent pas s’empêcher d’y ajouter des lignes de 0 et de 1. Je trouve ça ridicule et un peu à côté de la plaque. Alors j’en ai mis.

Les sons et les voix

« Partout dans l’univers »

La première phrase de la première page du polycopié de cours de l’UV PS26 commence par cette introduction. La pompeusité du propos m’a marqué, il était donc naturel que je la reprenne pour l’intro de mon animation.

Le responsable de cette UV était Patrick Gougeon. Un mec bien, correct, respectueux et assez exigeant. J’ai eu l’UV, mais je n’en ai compris et retenu que très peu de choses. La notion de gradient est assez facile à appréhender, par contre, je n’ai jamais réussi à calculer, ni à me représenter, ni à utiliser à bon escient un putain de « rotationnel ».

« Vous êtes l’élite – vous êtes des gros nuls »

Lors des réunions de rentrée, tant que les parents sont encore là, les grands pontes ne manquent pas de dire que nous sommes l’élite, que nous arrivons dans une école prestigieuse, que nous avons été sélectionnés pour nos capacités et que normalement, nous devrions tous y arriver. Quant aux malheureux qui se feraient « réorientés », ce serait un échec à inputer à l’étudiant mais aussi à l’UTBM.

Dès les premiers cours, sitôt que les parents sont partis, bon nombre de professeurs ne manquaient pas de souligner que nous étions tous mauvais, que le niveau baisse d’année en année et que nous n’aurons jamais notre diplôme.

Ce décalage de propos a été ressenti par beaucoup d’étudiants, je crois même que certains professeurs ont fini par le reconnaître. J’ose espérer que la situation s’est améliorée depuis.

« Le bar est ouvert »

Ce qui est une bonne chose !

« Déchaîne les enfers »

Quelques personnes avaient monté un groupe de hard-rock bourrin, dont j’ai oublié le nom. Il y avait un Opome et un Ette dedans. L’une de leur chanson commençait par cette phrase.

C’est la voix de mon fils.

Mine de rien, c’est la première fois que je révèle sur ce blog idiot que j’ai un fils. Eh bien comme ça c’est fait.

« Vous êtes de quelle école ? »

Une question que certaines personnes extérieures nous posaient de temps en temps. C’était pas méchant du tout et la question était posée sincèrement. Mais c’était symptomatique du fait qu’on arrivait dans une école qui n’existait pas vraiment.

« Tu n’as pas eu tes BN ? »

Lors d’une soirée de Noël, il y eut quelques sketchs amusants, dont des parodies de Eric & Ramzy. L’un d’eux incluait ce jeu de mot : « UTBM » / « eu tes BN ».

C’est la voix de mon autre fils. C’est la première fois que je révèle sur ce blog que j’ai deux fils.

« Père 200, Père 200, … »

La chanson mythique du Père 200. Ce sont mes enfants qui chantent !

C’est la deuxième fois que je révèle sur ce blog que j’ai des enfants.

« Pas d’UV MT11… »

« Pas d’UV MT11, pas de DEUTEC. Pas de DEUTEC, pas de diplôme d’ingénieur ».

Cette phrase a été énoncée par Charles Demouge, directeur du Tronc Commun, une personne qui a amplement participé à la dualité de discours « vous êtes l’élite / vous êtes des nuls ».

J’ai essayé de la prononcer avec l’accent francomtois, mais ce n’est pas forcément très réussi.

Il n’est plus directeur du TC, je crois qu’il s’est réorienté vers la politique, avec plus ou moins de succès.

« Pas élu au premier tour, pas élu au deuxième tour. Pas élu au deuxième tour, pas de poste de député. »

Ce mec n’était pas agréable, mais il était pas si con que ça. Il avait quelques capacités à repérer les étudiants qui galéraient (sur le plan scolaire ou autre) mais qui restaient motivés, et il prenait le temps de les soutenir.

La musique de fond

Elle provient de cette vidéo youTube. Vous avez très probablement reconnu le thème du film « La soupe aux choux ».

Il y avait un prof de chimie complètement à la masse. La légende raconte qu’avant c’était un gars super intelligent, mais lors d’une expérience malheureuse, il a respiré des vapeurs de mercure, et depuis, il n’a plus toute sa tête.

Mais j’ai aussi entendu dire que c’était une « simple » rupture d’anévrisme.

Je l’ai vu débarquer une fois à l’étage des Camemberts, le midi pendant que je me faisait à bouffer. Il devait aller au gymnase pour une raison que j’ignore, et voulait demander la clé au président du BDS. On lui avait dit que c’était « au quatrième étage ». Je lui ai expliqué que ce n’était pas ce bâtiment là, et lui ai montré le bâtiment des Daltons.

Une semaine plus tard, je l’ai vu re-débarquer, il m’a tenu exactement les mêmes propos.

Tout le monde se foutait de sa gueule, y compris certains profs. C’était pas très gentil, mais on n’était pas forcément très intelligents. Des personnes avaient enregistré les propos plus ou moins incohérents qu’il sortait pendant ses cours, puis avaient fait une petite chanson, avec la soupe aux choux en fond.

Je serais curieux de savoir ce que ce prof est devenu.

« Des morceaux de l’UTéBéhèèèème »

Merci d’avoir eu l’idée de ces vidéos-boulettes. Ça m’a bien motivé et ça m’a rappelé beaucoup de souvenirs épiques. J’étais totalement à l’arrache pour réaliser l’animation, je suis content d’avoir pu finir à temps.

Tout ce que je raconte, aussi bien dans la vidéo que dans cet article de blog, est très subjectif. Il y a certainement pleins d’anciens étudiants et de profs qui ne seront pas d’accord avec tout. Je vous invite à raconter votre histoire à vous, de votre point de vue, sous la forme que vous voulez : un texte, une autre vidéo, une statue, une fresque murale peinte au vomi…

Je relis cet article et m’aperçois que j’écris comme un vieux papi nostalgique décrivant des choses vieilles de deux siècles, et qui se considère comme le dernier dépositaire de ces souvenirs-trésors. J’en ai certainement fait des caisses. Mais je n’ai trouvé nul part sur internet un endroit qui raconte tout ça, et je ne voulais pas que ça se perde. Ne serait-ce que pour moi-même, pour me relire dans 20 ans.

Je réalise aussi que ce que j’ai mis dans la vidéo provient en grande majorité de mes années de Tronc Commun. Il y a eu évidemment beaucoup de moments merveilleux dans mes années de branche : les conneries que j’ai faites, les activités, etc. Je n’avais pas le temps ni la place de tout mettre. Peut-être que ce qui marque, lorsqu’on change totalement d’environnement et que l’on quitte le nid familial, c’est surtout les premières années.

Lors de ma dernière année, j’ai fait une petite bande dessinée sur l’histoire de la promo. Elle est ici : https://recher.wordpress.com/2009/04/22/la-bd-de-la-promo-01/. Vous y retrouverez des détails et des thèmes évoqués dans la vidéo : les blouses, l’ENI et l’IPSé, le père 200, etc.

C’est mon histoire. C’est ce qui a permis de me construire, les morceaux de l’UTBM à l’intérieur de moi. Encore maintenant, il m’arrive de faire des rêves liés à cette période :

  • Je suis en train d’emménager dans ma piaule à la ME, mais je m’aperçois qu’il y a plein d’affaires dedans. Je cherche des indices pour savoir si quelqu’un y habite encore, ou si ce sont des affaires oubliées par le locataire précédent.
  • Je viens d’avoir mon diplôme, mais je me rends compte que je ne sais pas du tout ce que je veux faire. Alors je repars de zéro et en reprends pour 5 ans. La partie consciente de mon rêve me dit que c’est totalement stupide, la partie que je ne contrôle pas dit que je dois me dépêcher, car les cours commencent bientôt et si je les rate je vais devoir les rattraper.

Les rêves c’est toujours n’importe quoi de toutes façons.

Gros bisous à tout le monde, et encore merci !

Edit 2020-01-05

J’ai pas osé la mettre tout de suite, pour ne pas choquer les non-habitués de mon blog. Mais la voici : la traditionnelle image de fesse présente dans chaque article. 4 fesses pour le prix de 2 !

Kawax : mon appel à devenir un martyr de Candy Crush.

Historique

Il y a quelques années, après avoir terminé Blarg, je m’étais lancé dans la réalisation de Kawax. Un jeu vidéo, non pas de type match-3, mais de type « match sum(x) ».

Puis j’ai abandonné son développement pour un faisceau de raisons : le fameux « quotidien » dont on nous rebat les oreilles, le fait de m’être fait jeté comme un malpropre de ma mission d’ouvrier-codeur, le fait d’avoir jeté comme une malpropre la boîte à viande d’informaticien qui m’employait à cette époque, le code du jeu qui commençait à devenir un peu bordélique, etc.

Disgression : je continue de penser que dans l’ensemble, je code pas trop comme une porcasse, mais parallèlement, j’apprends d’autres techniques, ce qui me permet de me rendre compte que ce que j’ai fait dans le passé n’est pas toujours génial.

Ce n’est pas le premier projet que j’abandonne, et sûrement pas le dernier. Mon disque dur est rempli de petits avortons que j’ai désiré, rêvé, chéri et élevé pendant un certain temps, pour ensuite les laisser se refroidir et se figer tel des petits enfants trisomiques malformés qui auraient atterris chez les Courjault.

Bbabord

Seulement voilà, Kawax, j’y avais passé un certain temps (6 ou 7 mois), et le principe du jeu est relativement original. Ça m’embêtait de voir tout ce Travail non rentabilisé et ne me procurant pas la récompense de flattage d’ego que j’espérais au départ.

Juste pour voir, j’ai ressorti ce petit avorton de création de son congélateur. Il était bien mal en point. Si je l’avais lâché en l’état dans la nature difficile et impitoyable des œuvres vidéoludiques indépendantes, il n’aurait pas tenu 10 secondes, et aurait probablement fini asphyxié entre deux poubelles suite à une insuffisance pulmonaire, des vautours lui dévorant joyeusement les joues et les cuisses.

Alors je l’ai repris en main, je lui ai consacré un peu de mon temps et de mon amour, j’ai vissé des petites roulettes à la place de ses pieds atrophiés, et j’ai scotché quelques bouts de métal pointus à ses gencives. Ainsi, il pourra ramper avec ces substituts de dents, se défendre contre les vautours et espérer rester vivant plus d’une minute dans le monde extérieur.

Photo de la boîte de jeu, même si c'est un objet qu'existe pas.

Photo de la boîte de jeu, même si elle n’existe pas.

Récupérer le jeu

Je l’ai enregistré sur le site IndieDb. Vous pouvez télécharger l’exécutable Windows ici : http://www.indiedb.com/games/kawax/downloads/kawax-v01-for-pc

Et l’exécutable Mac OSX ici : http://www.indiedb.com/games/kawax/downloads/kawax-v01-for-mac

L’installation est assez simple : télécharger, décompresser le fichier, double-cliquer sur l’exécutable.

Lorsque le menu principal du jeu s’ouvre, appuyez sur la touche « 1 » pour démarrer le tutoriel.

Screenshot du tutoriel. C'est beau hein ?

Screenshot du tutoriel. C’est beau n’est-ce pas ?

Il n’est pas possible de revenir au menu principal après qu’une partie soit commencée. Pour tester un autre mode, il faut arrêter et relancer le jeu. Veuillez nous excuser pour ce désagrément.

J’ai mis tout le code source, les ressources graphiques, les sons, etc. sur mon github : https://github.com/darkrecher/Kawax

Le repository comporte une grosse doc de conception, décrivant comment j’ai structuré le code. Car même s’il est un peu bordélique, au moins, tout est décrit.

Je vous ai également fait cadeau d’un brouillon, regroupant les idées que je voulais mettre dans le jeu. J’avais imaginé une bonne quantité de variantes, d’objets, de super-pouvoirs, … N’hésitez pas à vous servir.

screenshot_indiedb_02

Ce que vous pourriez faire pour être gentils

Comme vous le savez, je suis constamment en recherche de flattage d’ego, voire de dons en brouzoufs. Je serais donc très heureux que vous fassiez une ou plusieurs des gentilles actions suivantes :

  • De base : télécharger et essayer le jeu.
  • Mettre une étoile sur mon repository github
  • Donner une note au jeu sur IndieDb. Même une pourrie, ce sera déjà ça. Pour l’instant, il n’y a aucune note.
  • Flattrer :

Bouton Flattr pour mon jeu Kawax

  • Me filer des bitcoins, ou une autre crypto-monnaie :
    • Bitcoin (BTC) : 12wF4PWLeVAoaU1ozD1cnQprSiKr6dYW1G
    • Litecoin (LTC) : LQfceQahHPwXS9ByKF8NtdT4TJeQoDWTaF
    • Dogecoin (Ð) : DKQUVP7on5K6stnLffKp3mHJor3nzYTLnS
    • Next (NXT) : 12693681966999686910

 

Cette dame boit du café, donc elle joue à Kawax.

Cette dame boit du café, donc elle joue à Kawax.

Et le rapport avec Candy Crush ?

Vous avez inévitablement entendu parler du jeu vidéo « Candy Crush Saga ». Ce que vous savez peut-être moins, c’est que King, la société éditrice de ce jeu, passe régulièrement pour une salope géante du patent trolling. Ses dirigeants sont suffisamment blindés contre l’auto-dérision et la prise de recul pour être capables de jouer sur les deux tableaux de la lame à double-tranchant du patent trolling :

C’est d’autant plus amusant qu’ils abandonnent systématiquement leurs charges après force procès endiablés, qui doivent certainement coûter plusieurs myions de brouzoufs comme tout procès endiablé qui se respecte.

Le monde n’a pu s’empêcher de réagir à ces abracadabrantesques pantalonnades, avec, par exemple, le site CandyJam (http:// itch.io/jam/candyjam).

Le King aime l'argent

Le King aime l’argent

C’est là où je me dis que se faire attaquer par King est une chance incroyable. Ça vous coûte au final pas grand-chose, puisqu’ils abandonnent à la fin, et vous passez pour le gentil menacé injustement par le grand méchant (David et Goliath, tout ça). Bref, devenir un martyr de Candy Crush et de la société King, c’est un énorme coup de pub.

Kawax s’apparente à un jeu de match-3, comme Candy Crush. Mais l’idée maîtresse de mon jeu, le fameux « match sum(x) », me semble assez originale. À ma connaissance, aucun autre jeu ne l’a exploitée. Je suis donc le candidat idéal pour me faire plagier par King.

Mon jeu est placé sous deux licences différentes, au choix : Licence Art Libre ou Creative-Commons-By. Le plus simple, pour reprendre mes idées, est d’utiliser la CC-BY. Il faut donc me citer, ce que King ne daignera bien évidemment pas faire. C’est là où, une fois de plus, la rocambolesque bataille d’avocats aura lieu, et je deviendrais célèbre tout en ayant une image de gentil.

Donc, annonce publique bien forte pour que tout le monde entende :

Vas-y King, viens plagier mon jeu. J’ai besoin de ton martyrisage.

En contrepartie, King, je suis prêt à racheter quelques-unes de tes actions pour t’aider à te remettre à flots en Bourse. Par contre je paye qu’en crypto-monnaie. Désolé c’est tout ce que j’ai.

Lisa Canon. Secrétaire sexy BBW.

Cette femme est une working girl, donc elle joue à Kawax.

Absolument rien à voir, mais à signaler quand même.

« KAWAX ?

Tu peux nous rappeler la définition de Kawax, Liliane ?

Oui t’as de très belles lettres dans ton mot mais la deuxième condition du scrabble c’est que ça veut dire quelque chose. »

Pierre Palmade

Merci à Josmiley de chez pygame, pour son commentaire qui, il faut le reconnaître, est plutôt pertinent. (http:// pygame.org/project/2916/#comment-1549266824)

Zut, maintenant Pierre Palmade va vouloir m’attaquer en justice pour usurpation de marque. Devenir un martyr de Pierre Palmade, c’est bankable ou pas ?

Blarg pour tout le monde

Salut les étrusques.

Ça y est, mon jeu vidéo s’offre à la vue, aux oreilles, au nez et à la bite de tous !

Blarg !

blarg screenshot 2.1

Les versions Windows et Mac, ainsi que le code source, sont téléchargeables gratuitement et librement ici : http://indiedb.com/games/blarg/downloads.

J’ai commis de nombreux articles au sujet de jeu, sur le site Ulule :

  • Quelques menus détails expliquant comment l’installer.
  • Ce que je compte faire de la montagne de dons pécuniers qui m’a été généreusement octroyé.
  • Des métriques de code bien débiles : nombre de fichiers, de lignes de programme, de commentaires, …
  • D’autres choses, incluant un dessin approximé au premier degré du mouton du Petit Prince.

Cette prolifération de blabla est intégralement consultable ici (http:// fr.ulule.com/blarg/news).

Je viens donc officiellement de terminer une quête principale qui me tenait à cœur, depuis un an. À savoir : [Créer un espèce de jeu vidéo]. En mode solo !

Qu’a apporté cette quête à ma fiche de personnage ?

TCG geek disgruntled GM

  • La compétence [programmation python & pygame] niveau 1.
  • L’achievement [auto-satisfaction pour avoir mené un gros projet de création artistique jusqu’au bout]. Je l’avais déjà gagné deux fois : ici et ici.
  • L’achievement [gagner du poignon autrement que par un boulot-alimentaire, sans vendre d’armes ni de drogues]. En effet, j’ai reçu 55 euros de dons de la part de connaissances plus ou moins proches : 50 euros via Ulule et 5 en liquide sous le manteau. Un grand merci à ces généreux donateurs. J’ai écrit, pour chacun de vous, des compliments plus ou moins personnalisés (http:// fr.ulule.com/blarg/comments/).
  • Le haut fait [réaliser tous les bruitages d’un jeu vidéo avec la voix]. Je compte le re-obtenir lors de quêtes ultérieures.
  • Quelques pourcentages dans le skill [dessin avec des logiciels super-pros tels que Paint ou Pixia]. Mais je ne compte pas le développer plus que ça. Je sous-traiterais les crafts qui y sont liés, en les proposant sous forme de quêtes annexes.

Quelques foirages de Pygame

Lors de ma quête, j’ai eu l’occasion d’harvester quelques bugs présents dans cette librairie pythonienne. Il y eut d’abord cette sombre histoire de dirty sprite, dont j’ai déjà parlé ici.

Bel exemple de dirty rect

Bel exemple de dirty rect

J’ai également relevé un couillage géant lors de la mise en plein-écran de résolutions exotiques, par exemple 400×300. Ce couillage peut varier diversement : affichage tourné à 90 degrés, curseur de souris décalé, …

Et pour finir, il y a des « schmürtzes » dans la variable event.unicode, censée contenir le caractère correspondant à la touche appuyée, pour laquelle l’événement « event » a été généré. (J’aime bien cette phrase, elle est alambiquée à rallonge. Par contre, désolé pour le mot « schmürtz ». C’est ringard, c’est le tic de langage d’un collègue,et  j’avais envie de lui piquer, gratuitement).

Ouais donc, cet event.unicode est censé gérer toutes les subtilités du clavier : diacritique, dispositions qwerty/azerty/autres, majuscules-minuscules, touches muettes pour activer les accents bizarres, etc.

Sauf que ça va pas toujours bien.

Le tout premier texte en unicode

Le tout premier texte en unicode

  • Sur Mac, certaines touches censées ne rien écrire (flèches de direction, F1, F2, …) ont un caractère dans leur event.unicode. Caractère non-imprimable, certes, mais présent.
  • A l’inverse, sur PC, le slash du pavé numérique donne un event.unicode vide, alors qu’il devrait valoir « / ».
  • Le changement qwerty/azerty ne fonctionne pas forcément bien. (Je ne sais plus trop les détails).

Tout ce bordel fera peut-être l’objet d’articles plus poussés, ou de rapport de bugs sur le site pygame.org. Mais c’est pas garanti, car :

  • j’ai la flemme
  • ces problèmes ne sont pas critiques
  • j’aime bien râler dans mon coin sans rien régler.

Bref, à part ces quelques schmürtzes, tout a globe-allemand bien fonctionné, et je réitérerais le même mode de fabrication, de demande de dons et de distribution, pour des œuvres futures (jeux vidéos ou autres). Faut juste que je me bouge le cul et que je m’y mette.

Oui tiens au fait, que va-t-il se passer ensuite ?

Pour commencer, je vais reprendre ce blog en main afin de le sortir de sa jachérisation. Je vous propose d’ailleurs de commencer tout de suite, avec des nichons dans un maillot de bain poilu.

Mya Jane Busty hairy top

Voilà. Ne me remerciez pas, c’est naturel.

Je vais également rattraper mon retard concernant les articles récapitulatifs d’articles de 42. J’ai 2 numéros à annoncer, hop hop, au boulot, feignasse de cerveau.

Je suis d’ailleurs toujours dans la fringante équipe de rédaction de ce webzine polysomique. Faut que je m’y replonge. Je voudrais pas m’éloigner de cette excroissance multirécidiviste du web.

Et comme vous vous en doutiez, j’ai un autre projet de jeu vidéo en cours d’élaboration. Ça s’intitulera « Kawax », et se sous-intitulera « Le stagiaire et la machine à café ». Pour l’instant je n’en dis pas plus, c’est ultra-secret.

giant coffee

Et maintenant, en route vers de nouvelles aventures !!

Du nouveau concernant des trucs pas intéressants ?

Oui ! Plein ! Au niveau de le mon super Travail d’ouvrier-codeur, j’ai appris, du jour au lendemain, que ma mission à Merluchon Corp se terminait.

Nan j’exagère, c’était pas du jour au lendemain, c’était de la semaine à la semaine suivante. J’ai juste eu le temps de faire mon pot de départ au Riesling.

Donc là présentement, il y a quelques chances que me sois offert un peu d’inter-contrat de glanderie, à coder des macros Visual Basic pour des besoins internes. (« Besoins internes » ne signifiant absolument pas : « je sens dans mon corps qu’il faut que j’aille faire caca »). Après, je risque de me re-taper de la grosse merde niveau transport. Exactement comme ce que je racontais ici-même, y’a deux ans.

Dans tous les cas, j’espère que mes prochains environnements de le Travail m’offriront la possibilité de vous éjaculer plein d’articles corporate.

(Et maintenant, en route vers de nouvelles aventures)-bis !!

Rocket Ranger 08813guili2

J’ai créé un jeu. Donnez-moi votre argent !

Mon jeu s’appelle Blarg, c’est un shoot’em up en 2D. Il faut dégommer des magiciens avec un fusil à pompe. Tous les bruitages ont été fait à la bouche.

En échange de quelques piécettes, vous pourrez le récupérer en avant-première, avec en exclusivité le mode invincible. Vous donnez ce que vous voulez. Même 1 euro, c’est suffisant.

Vous pouvez aussi donner plus, pour avoir divers goodies : votre nom dans le générique, une version dédicacée, la possibilité de participer au contenu artistique du jeu en beuglant dans un micro, etc.

Pour contribuer, rendez-vous sur le beau site de crowdfunding Ulule. J’y ai mis une vidéo du jeu, des images, et toutes les explications nécessaires. C’est ici : http://fr.ulule.com/blarg/

La description et les news du projet vous apprendront une pléthorée de choses intéressantes :

  • Comment ce jeu va sauver les cerveaux des informaticiens.
  • Pourquoi suis-je aussi cupide, et pourquoi vous demande-je de l’argent.
  • Pourquoi les programmeurs de jeu doivent-ils lécher leur créations.
  • Le titre de ma prochaine œuvre.

Pour les impatients, je met la vidéo directement ici :

Ça vous a plus ? Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire. Je remets le lien ici, comme ça vous n’avez même pas besoin de re-croucrouler vers le haut avec votre molette de souris. http://fr.ulule.com/blarg/

Je sais que c’est pas le jeu du siècle, mais j’étais tout seul à le faire. J’y ai vraiment passé beaucoup de temps : presque une année, à travailler 1h30 par jour, dans le bus qui m’emmène au boulot.

Je vous le dis, là, sincèrement, sans blagues, sans digressions débiles comme je fais d’habitude : faire des jeux vidéos, c’est mon projet de vie personnel, j’y crois et je m’accroche à cet idéal. Et j’aimerais vraiment savoir si mes créations intéressent un minimum de gens, si je dois continuer à y consacrer du temps, ou si je ferais mieux de tout laisser tomber pour des choses plus simples.

Des tas d’idées fourmillent dans ma tête. Je veux créer plein d’autres jeux originaux, amusants, bizarres, dérangeants… Mais pour cela, il me faut un tout petit peu d’encouragement, s’il vous plaît.

Voilà. Faites ce que vous voulez.

blarg screenshot death

Edit 2013-08-11 : Voici des images de femmes rondes. Ça manquait à l’article.

Jade, avec un shotgun (même si c’est pas vraiment un shotgun)

Jade 125Q

Et comme c’est un peu violent, en voici une toute douce pour contrebalancer, avec des feuilles d’épinards géantes (même si c’est pas vraiment des feuilles d’épinards géantes).

bbw spinach leaf

Vulture repellent doesn’t work !!!

Edit 2015-11-27 : en réalité, les DirtySprites de pygame fonctionnent. La taille de la zone à nettoyer est définie par la taille de l’attribut rect, et non pas par la taille de l’image du sprite. Ce n’est pas le même comportement qu’avec les RenderUpdates, et c’est documenté nul part. D’où ma non-compréhension. Tout est expliqué plus en détail dans une question que j’ai posée sur le site IndexError (http:// indexerror.net/79/pygame-groupe-sprite-layereddirty-renvoie-bons-rects-refresh).

Maintenant, il ne vous reste plus qu’à lire cet article devenu obsolète !

Haha, ouais ! « Vulture repellent doesn’t work ». Ça kille, no ? C’est une private joke rien que pour moi.

Durant mes folles années, je jouais au jeu-fusion « Might and Magic 4 & 5 : World of Xeen ». Je l’ai terminé. Je vous en parlerais un jour.

Comme dans tout bon jeu de rôles, on peut discuter avec des gens dans des tavernes. Enfin disons qu’on les écoute déblatérer leurs conneries d’ivrognes, sans rien pouvoir répondre. Le jeu n’est pas non plus un modèle d’interactivité. (Hey ! Depuis quand les ivrognes sont interactifs ?)

hé, Yörgl ! Un ch'ti canon ?

hé, Yörgl ! Un ch’ti canon ?

Bref, à un moment, y’en a un qui beugle « Vulture repellent doesn’t work !! » Ah c’était quelque chose. J’avais la version CD-collector du jeu, avec les voies digitalisées de tous les dialogues. Elles étaient très bien faite, beaucoup d’accents variés et prononcés, des phrasés super bizarres : « Ayt’s alwèïze eu plésure teu see you, Ghôôsslayèrze », « The MejjjaDragon » … On sentait bien qu’ils s’étaient lachés sur les voix, et ça faisait chaud à la partie de mon cerveau « esthète du jeu vidéo ».

dans les RPG, on sauve des princesses

dans les RPG, on sauve des princesses.

Bref-bref, un ivrogne générique me gueule ça à la gueule, et je comprends pas du tout. Ça c’est éclairci un peu plus tard, quand je suis tombé sur des monstres appelés « Vulture Roc ». Pas évident à tuer ces saletés, du moins au niveau où j’étais. Or, dans la même ville que l’ivrogne, résidait un clampin vendant du « vulture repellent », à only 250,000 gold. Et il doesn’t workait, bien entendu.

Mais, euh.. Osef complètement ?

Stupidement, cette phrase m’a marqué. Le cri du cœur de ce personnage, sa sentence complètement insolite, l’intonation de sa voie… J’ai décidé d’en faire mon « internet meme » personnel. Maintenant, à chaque fois que je tombe sur un truc quelconque qui fonctionne pas, ce meme fait dzoing dans ma tête.

might and magic gardian tower schtroumpfs

Donc, acte :

pygame

dirty

sprites

doesn’t

work !!!

Comme vous ne le savez pas, en ce moment je fais joujou avec la libraire pygame, qui permet de faire des jeux rigolos en python. On y trouve une classe, fort adéquatement appelée pygame.sprite.Sprite. Celle-ci contient un attribut « rect », pour les coordonnées, et un attribut « image », pour haha l’image.

On peut mettre ces sprites dans des classes « Group », pour les afficher/rafraîchir en un seul appel de fonction. La classe RenderUpdates est un type de Group particulier, et est trop cool. Comment ça marche ?

  • Tu fous tes sprites dans ton RenderUpdates.
  • Quand il faut les effacer, tu lances RenderUpdates.clear(), en spécifiant l’image de background pour l’effaçage. Hop, à ce moment là, le RenderUpdates, il enregistre les positions et tailles de tes sprites. Où stocke-t-il ça ? J’en sais rien. Mais ça marche tout seul, c’est magique.
  • Tu fais toutes les conneries que tu veux avec tes sprites. (déplacement, changement d’image, sexe avec des écureuils…)
  • Quand faut les réafficher, tu lances RenderUpdates.draw().
  • Arrivée à cette étape, si t’es un bourrin de plâtrier, tu prends toute la grosse image que tu viens de créer (background + sprites) et tu blit le tout à l’écran. Plaf !!
  • Mais ne serait-ce pas plus économique et plus subtil de ne remettre à jour que les zones qui ont changées ? C’est à dire, les zones où se trouvaient les sprites avant, ainsi que les zones où ils se trouvent maintenant ? Oh si alors !
  • Noël !! Noël !! Cet opération est automatisée par le RenderUpdates. Quand tu fais un draw, il te renvoie une liste de rectangles sales (dirtyRects), indiquant les zones à réafficher.
  • Plus qu’à faire un petit display.update(), en filant directos la liste de dirtyRects. (Surtout pas de display.flip() de plâtrier bourrin). Et le tour est jouay !!! Ça marche, c’est simple, c’est optimisé, on est content.

Petit exemple de RenderUpdates

Le script python est à récupérer ici : dirtyno.py

Le fond de l’écran est vert. Il n’y a qu’un sprite : un carré rouge. Au début il est immobile, puis il se déplace vers la droite. C’est moche et saccadé. Et j’ai même l’impression que ça clignote, (ou alors c’est mes yeux). Mais on s’en fout.

Ca nous y fait ceci :

Là vous le voyez pas bouger, car c’est qu’une image. Pour avoir une émulation à peu près fiable du logiciel, Faites de petits mouvement de tête, comme un pigeon.

Comme je suis d’un naturel curieux…

Haha, quelle titre de merde !! J’ai toujours rêvé de dire ça un jour, en restant stoïque et avec un petit sourire en coin. Comme les gars qui se la pètent, mais sans en avoir l’air. Genre « hu-hu-hu je suis un type normal et tout à fait modeste, mais je suis d’un naturel curieux. Oooohhh, aimez-moi, regardez-moi comme je suis un mec bien, je suis un gentleman avec une petite moustache fine, je ne veux pas donner l’impression de me vanter mais je le fais quand même avec mes gros sabots dégueulasse pleins de boue. Je brâme ma vacuité dans vos oreilles. Brâââââhhhâââââ. Mon sperme est à vendre ! Une occasion unique de faire quelque chose de bien de votre vie ! Fabriquez un enfant ayant mon patrimoine génétique et admirez-le !! Pââââmez-vous, pââââmez-vous !! »

Et merde, encore raté.

Bref, moi et ma curiosité, on voulait juste voir le contenu de ces fameux dirtyRects. J’ai mis un print dans mon programme d’exemple, ça me donne ceci :

coucou !!!
mode normal. liste des rect a repeinturer :
[<rect(10, 100, 50, 50)>]
mode normal. liste des rect a repeinturer :
[<rect(10, 100, 50, 50)>]
mode normal. liste des rect a repeinturer :
[<rect(10, 100, 80, 50)>]
mode normal. liste des rect a repeinturer :
[<rect(40, 100, 80, 50)>]
mode normal. liste des rect a repeinturer :
[<rect(70, 100, 80, 50)>]
mode normal. liste des rect a repeinturer :
[<rect(100, 100, 80, 50)>]
mode normal. liste des rect a repeinturer :
[<rect(130, 100, 80, 50)>]

Le coucou du début, faites y pas gaffe. C’est mon init.

A chaque fois, la liste contient un seul dirty rect. Les valeurs numériques indiquent (coord_X, coord_Y, largeur, hauteur). Au début, le sprite ne bouge pas, donc le dirtyrect à rafraîchir lui correspond exactement. C’est normal.

Ensuite, la coordonnée X du dirtyRect augmente de 30 en 30. Normal, c’est la distance de déplacement de mon sprite, à chaque cycle.

On remarque aussi que la largeur du dirty rect passe à 80. Normal aussi. Le sprite a une largeur de 50. Le RenderUpdates a fusionné la position initiale (le sprite à effacer), avec la position finale (le sprite à afficher). 50 + 30 = 80. Toute la zone nécessaire est rafraîchie (toute ? oui). Ça se gère automatiquement, c’est super.

Donc ça marche.

Dirty Sprite. Ce n’est pas sale.

Quand on est un gars bien, avec une moustache fine, on sait qu’un niveau d’optimisation supplémentaire est possible. En effet, tous les sprites n’ont pas toujours besoin d’être rafraîchis à chaque cycle : si ils ne bougent pas et ne changent pas, pas la peine de les redessiner. C’est là qu’interviennent les dirtySprites ! Tadzam !

C’est comme les sprites normaux, sauf qu’un attribut supplémentaire est ajouté : « dirty ».

  • dirty = 0. Le sprite n’est jamais redessiné.
  • dirty = 1. Le sprite est redessiné une seule fois, puis l’attribut est automatiquement fixé à 0.
  • dirty = 2. Le sprite est toujours redessiné.

Pour avoir ce fonctionnement, il faut utiliser le Group « LayeredDirty », au lieu de « RenderUpdates ». OK c’est cool.

Comme je suis d’un naturel essayiste, j’ai repris mon programme tout moche, j’ai remplacé le group et le sprite, et j’ai fixé dirty à 2. Concrètement, quel est l’intérêt ? Aucun. Le sprite sera redessiné à chaque cycle, comme avant. Mais c’est juste pour tester.

Petit exemple de LayeredDirty

Voici le programme modifié : dirtyyes.py
Et à l’écran, ça donne quoi ?

But ! But !! It’s all fucked up !!! THIS IS AN OUTRAGE !!!

Quand au résultat du print, c’est pas mieux :

coucou !!!
mode dirty. liste des rect a repeinturer :
[<rect(0, 0, 400, 300)>]
mode dirty. liste des rect a repeinturer :
[<rect(10, 100, 50, 50)>]
mode dirty. liste des rect a repeinturer :
[<rect(10, 100, 50, 50)>]
mode dirty. liste des rect a repeinturer :
[<rect(40, 100, 50, 50)>]
mode dirty. liste des rect a repeinturer :
[<rect(70, 100, 50, 50)>]
mode dirty. liste des rect a repeinturer :
[<rect(100, 100, 50, 50)>]
mode dirty. liste des rect a repeinturer :
[<rect(130, 100, 50, 50)>]

Le premier dirty rect fait tout l’écran. Ça a l’air normal, car au début il faut tout rafraîchir. En vertu de quelle lubie pygame se décide à gérer ça maintenant, alors qu’il le faisait pas avant ? De toutes façons m’en fout, je fais un flip global à l’init. Pas besoin de leur connerie. Passons.

On retrouve les deux premiers dirtyRects du début, qui ne bougent pas. Jusque là OK. Ensuite, on se déplace de 30 pixels vers la droite. Mais la largeur reste toujours 50 ! What the fuck ?

Je ne vois que deux explications possibles : soit je suis idiot, et j’ai pas compris comment ça fonctionnait. Soit leur truc est buggé.

J’ai cherché de l’aide par-ci-par-là-lulé sur internet. Que d’alle. Et comme j’ai pas le courage de traduire tout mon blabla en anglais pour poser la question sur un forum ou sur leur IRC-mailing-list, je me contente de râler dans mon coin et d’en faire un article. Voilà.

Je terminerais avec bonnet-de-nuit-man, qui n’est pas très très content de toute cette gabegie :

bonnet de nuit man

M’en fout, je vais continuer de coder mes trucs sans utiliser cette connerie de dirtySprite. Bien fait. Et pour finir, une dernière image de notre plumpprincess :

plump princess