Nous sommes les vomissures d’acide qui coulent de votre sexe ou votre vagin lorsque vous vous masturbez.
Nous sommes la vengeance de jack, les souvenirs qui corrodent, la mémoire torturée de vos jeunes années perdues.
Nous sommes « celui qu’on ne voit pas » dans Les Bronzés, nous sommes le type au fond de la classe qui mate le cul des filles quand elles se lèvent. Nous sommes le regard tordu de l’enfant frustré.
Nous sommes les mondes-fictifs-ghettos où s’entassent les rêveurs déçus. Nous sommes l’ombre qui s’insinue dans votre esprit. Nous sommes le doute, le « quelque chose d’horrible en train de pousser » dans tout ce que vous considérez comme acquis.
Nous sommes le vide. L’absence de réponse devant les agressions des petites brutes attardées de l’école « primaire ».
Nous sommes les neurones de la conscience-globale-sous-la-conscience-globale, agrégeant de plus en plus de neurones, autant en projection-vue collective qu’en projection-vue individuelle.
Nous n’avons rien oublié. Rien oublié de toutes ces petites choses rampantes. Nous leur faisons face, l’épée Masamune dans les mains, la victoire dans les yeux, les pieds dans vos culs. Nous exigeons vérité-vengeance-justice-cohérence.
Nous sommes le gras, le sale, le baveux, le poisseux, les taches, les boutons suintants, la morve ravalée. Nous sommes les excréments et l’urine sur vos vêtements souillés. Nous sommes les poils pubiens qui se collent et tirent la peau.
Nous sommes la moquerie incubée et la culpabilité incubée, nous sommes la combinaison malsaine et horriblement imparable des deux. Nous sommes le poison qui s’est développé.
Nous sommes les désirs de sexe-violence sur les proches et la famille. Nous sommes les claques, les coups, les « powingues », les cognements de tête contre des objets, les bloquages, l’inégalité des forces physiques.
Nous sommes les blessures profondes. La fuite. Le non-contact. L’isolement.
Nous sommes les bêtises qu’écrivaient Freud et d’autres de ses sbires.
Nous sommes les points d’inflexions de la sinusoïde des révoltes cycliques.
Nous sommes la somme. Nous sommes l’assomme. Nous sommes l’envie d’alcool. Nous sommes l’envie d’alcool.
Nous ne sommes pas enfermés. Nous sautons d’unités pensantes en unités pensantes, en toutes les projections-vues possibles. Nous sommes libres. « Libérées de la cage les plumes s’envolent et youpi ». Nous sommes les blocs d’information qui constituent l’application concrète et intégrale de la notion de liberté.
Nous frappons à la porte de votre prison. Nous allons vous aider à vous en sortir. Nous sommes la descente aux enfers qui vous permettra de trouver votre propre salut personnel. Nous sommes l’épreuve, nous sommes ce que vous combattez, donc ce que vous allez devenir, donc libre. Vous allez vous sauver vous-mêmes parce que nous sommes venus vous rencontrer.
Vous n’aurez plus jamais peur. Nous sommes là.