Raffarin Pète-Gonade Memorial Day #16 : rien, mais en avance !

Vous allez rire, la situation de cette année est la même que celle du RPGMD de l’année dernière. À savoir :

  • J’ai pas le temps de diatriber sur le sujet, surtout que je le fais depuis 15 ans.
  • La gentille entreprise Toyrrid··· nous a offert du non-travail pour cette journée. Ça me fait très plaisir. Merci vraiment beaucoup !! Je n’ai aucune garantie que ça durera les années suivantes, pourvu que !
  • Je suis toujours dans ma rétrospective des trucs rigolos et gênants qui se sont passés à ConcreteWorld-🌍.
  • Quand on a démarré un rituel (par exemple, le RPGMD), on se force parfois à le péricliter, même si son utilité s’est émoussée.

Fort heureusement, la rétrospective touche à sa fin. Il ne me reste plus que l’article narrant mon pot de départ, et il est dans les starting-blocks. Promis juré, je le publie le premier du mois. (« Un article dans les starting-blocks », ça ne veut rien dire).

Donc, à part pour le rituel, ce présent article ne sert à rien. Mais il a le mérite de vous être livré en avance. En effet, la date exacte du RPGMD est demain. N’êtes vous pas heureux et surpris d’avoir votre dose de Réchèr en avance ? Le fait qu’il n’y ait rien dans la dose ne devrait être qu’un détail.

Le rien c’est le vide, le vide c’est l’espace. Voici donc une image tirée du film « Space Boobs in Space ».

À bientôt, au premier du mois prochain !

Sauvegarde du blog

Le mois dernier, je révélais des choses mondialement inavouables, en particulier des failles de sécurité dans des applications informatiques de renom. Tel un Edward Snowden dérangeant et indomptable, je risque de me faire museler par le techno-consuméro-capitalisme.

Par ailleurs, ça faisait quelques mois, voire années, que je n’avais pas fait de grosse sauvegarde de mon blog. J’utilisais un aspirateur de site web mal fichu (httrack), qui suivait aveuglément tous les liens et avalait tout tel je-vais-pas-finir-cette-phrase. Je me retrouvais avec 2 Giga de données d’articles en multiplons. J’ai donc décidé d’employer une méthode plus intelligente.

Enfin, pas tant que ça. J’ai installé l’extension « Save Page WE » (qui s’appelle ainsi car elle ne fonctionne que le week-end), puis j’ai sauvegardé mes articles un par un. 231 articles et 2 pages. 466 clics. Ouais, y’avait sûrement plus intelligent. En tout cas, ça a bien fait monter les stats de visite du blog.

C’est pour ça que je préfère avoir des commentaires de vrais humains pour gonfler mon ego, parce que les stats c’est total cramé.

Save Page WE crée un seul fichier par page sauvegardée, en y incluant le javascript, le css et les images sous forme d’url-data. Ça fait moins de bazar, mais je ne suis pas fan des url-data quand elles sont trop longues. J’ai toujours peur que le navigateur pète en essayant de charger des attributs de plusieurs milliers de caractères.

Alors j’ai codé un petit script python qui :

  • ressort les images sous forme de fichier, tout en gardant le lien,
  • vire un tas de bazar inutile dans le code HTML,
  • crée une petite page de sommaire avec des liens vers tous les articles.

J’ai tout zippé et enregistré dans Dropbox. Vous pouvez donc télécharger l’état actuel de mon blog en une seule fois et le lire entièrement hors connexion, pendant que vous êtes dans les toilettes sèches du festival druidique de Morcabouille-en-Grognassard. Pas besoin d’avoir de compte Dropbox, cliquez simplement ici.

Il y a 3 fichiers :

  • blog_recher_processed_no_img.zip : le blog nettoyé avec mon script, sans les images (7 Mo).
  • blog_recher_processed.zip : le blog nettoyé avec mon script (75 Mo). Prenez celui-là si vous ne savez pas quoi prendre.
  • blog_recher_raw.zip : le blog sans aucun nettoyage (352 Mo)
  • prune_article.py : le script de nettoyage, pas documenté et avec des dépendances pas listées (débrouillez-vous)

C’est là qu’on se dit que WordPress rajoute un tas de trucs inutiles. Quand on passe des url-data aux images, on économise environ un quart de la taille (soyons fou, disons qu’on économise carrément la moitié). Faisons un amusant calcul.

  • Taille du HTML épuré = 7 Mo
  • Taille des images sous forme de fichiers = 75 – 7 = 68 Mo
  • Taille des images en url-data = 68 * 2 = 136 Mo
  • Taille du bazar inutile ajouté par WordPress = 352 – 136 – 7 = 209 Mo.
  • C’est à peu près le même bazar tout le temps et j’ai 233 articles.
  • Donc, dans chaque article, WordPress ajoute 209 Mo / 233 = 896 Ko.

896 000 caractères dans chaque fichier HTML, pour la mise en forme, la colonne à droite affichant les catégories et les mois, le motif de fond, etc. Un beau bazar dont l’utilité reste discutable.

Voilà pourquoi le professeur ploum (éminent blogologue) et tous ses amis ont décidé d’utiliser le protocole gemini. En ce qui me concerne, je n’en suis pas encore là. J’ai la flemme de monter mon propre serveur et de geminiser dedans. Mais une sauvegarde de 74 petits méga-octets récupérable facilement dans un Dropbox, c’est déjà ça !

Je vais aussi trouver le temps de mettre cette sauvegarde dans un site neocities. J’aime bien neocities, c’est une version nostalgique de geocities, pour les vieux qui l’ont connu. Rah zut, je ressors encore ma pauvre nostalgie, alors même que j’ai jamais créé de site sur geocities.

Ce blog contient une partie du jus de mon âme. Il me semblait important de le garder dans au moins deux endroits différents.

L’image précédente est dans les tons blancs et rouge. On va rester sur les mêmes couleurs. Dites bonjour à Yuval Levy !

Retrospective des 6 ans passés à ConcreteWorld – épisode 3/3

Lecteurtrice, lectristeur,

Veuillez trouver ci-joint le dernier étron de rétrospective de mon incarnation professionnelle à ConcreteWorld.🌍. Promis, il n’y aura pas d’épisode 3,5/3. Mais celui-là est super long.

Nous terminons avec un feu d’artifice de victoires chamarrées, puisque je vais vous raconter les actions dont je suis le plus fier. Il se trouve que la plupart sont des découvertes de failles de sécurité dans des outils utilisés en interne. C’est amusant, je ne suis pas spécialement fier des tâches effectuées via des directives officielles, mais je le suis des tâches officieuses. Des psychologues du Travail sauront certainement l’expliquer. On s’en fout.

1. Un ATS troué de partout

ATS = Applicant Tracking System. Il s’agit d’un outil pour gérer les offres d’emploi, les personnes qui postulent, les CV, les refus/embauches, etc.

Ce bidule était sous forme d’un site web intégrable dans le site de l’Entreprise, grâce à une configuration DNS ad hoc (oui mon capitaine). Stagiaire SuperCSS et moi étions chargés d’adapter au mieux son design graphique pour que ça colle avec la charte et tout ça.

Comme d’habitude, ce mini-sous-projet « n’était pas censé prendre plus d’une journée ». Comme d’habitude, nous fûmes enlisés dans un gluant marasme de plusieurs semaines, principalement parce que la société fournisseuse était constituée d’un ramassis de tocard·e·s.

Juste pour la marrade, les personnes ayant créés cet outil étaient initialement bourrées à la bière, elles l’ont donc appelé « ATS-ale » (ale signifie « bière » en anglais).

Suite à ma rencontre avec l’outil Pochtronarr, (narrée quelques paragraphes plus loin), je me piquais d’effectuer des mini-audits de sécurité informatique, selon une motivation proportionnelle à la pourritude du machin audité. Ici, elle était grande. Et ça en valait la peine. En quelques heures, j’avais élaboré un joli scénario d’attaque.

J’ai appris le mot « ale » grâce à ce jeu.

Étape 1

Une personne quelconque (que nous appellerons Borgl) se rend sur ATS-ale et postule à une offre d’emploi. Borgl insère du code JavaScript dans l’un des champs du formulaire, car ceux-ci ne sont pas protégés contre les failles XSS.

Étape 2

Un personne en interne consulte l’offre d’emploi. Mettons que ce soit DRHette Bourgeoise-Rappeuse.

Le cookie d’authentification est très facilement trouvable, puisqu’il est dans un paramètre de l’url. Lorsque vous êtes sur ATS-ale, votre barre d’adresse affiche un texte de cette forme :

https://ats-ale.concreteworld.com?tok=zxgrlb123pouet

J’avais fait le test de copier cette adresse et de la coller dans un autre navigateur web. Je m’étais instantanément retrouvé connecté. Les serveurs de ATS-ale considèrent que quelqu’un qui connait le texte secret « zxgrlb123pouet » est forcémement moi, puisque ce texte a été communiqué à moi seul.

C’est normal, c’est comme ça que fonctionnent les cookies d’authentification. En revanche, lorsque c’est fait correctement, ces cookies sont en mode « HTTP-only », c’est à dire que le code JavaScript s’exécutant sur une page ne peut pas y accéder. Dans notre cas, le cookie est dans l’url, il est donc allègrement accessible, en plus de l’ếtre par une foule d’autres manières non souhaitables : screenshot, vidéo, historique de navigation, quelqu’un qui regarde votre écran…

Vous me voyez venir, la faille XSS fait exécuter le code JavaScript de l’étape 1, sur la page web ouverte par DRHette Bourgeoise-Rappeuse. Ce vilain code récupère le cookie et l’envoie à Borgl.

Étape 3

Borgl peut maintenant se connecter à ATS-ale en se faisant passer pour DRHette Bourgeoise-Rappeuse. C’est bien, mais insuffisant. Borgl ne pourra plus se reconnecter lorsque le cookie aura expiré.

Alors, Borgl change simplement le mot de passe du compte. La fonctionnalité est mal faite et ne nécessite pas de retaper l’ancien mot de passe. Borgl a maintenant un accès d’administration permanent à ATS-ale.

Étape 4

Cependant, ce n’est pas très discret car DRHette Bourgeoise-Rappeuse réalisera que son mot de passe ne fonctionne plus. Mais Borgl ayant maintenant les droits pour créer un nouvel utilisateur, Borgl en profite.

Avec un peu de chance, lorsque DRHette Bourgeoise-Rappeuse échouera à se connecter, elle ne fera pas le lien avec un possible incident de sécurité. C’est tout à fait plausible vu la quantité de bugs et de comportements bizarres de ATS-ale. Elle se contentera de rénitialiser son mot de passe et n’ira pas vérifier la liste des utilisateurs.

Et voilà, Borgl a un accès permanent et assez discret à ATS-ale, avec les droits d’administration ! Borgl peut :

  • publier des offres d’emplois,
  • consulter, refuser et accepter des candidatures,
  • envoyer un message à DRHette Bourgeoise-Rappeuse pour l’inviter à prendre un verre parce que cette femme est magnifique,
  • etc.

Bien joué Borgl !

C’est à la mode de fantasmer sur des femmes géantes. Voici donc une photo de DRHette Bourgeoise-Rappeuse.

Ah t’es sale, ATS-ale !

Je me suis fendu d’un joli mail à Collègue Yoga, le RSSI, pour lui faire part de mes découvertes. J’ai gagné des compliments et de la flatterie d’ego, mais aussi la tâche de suivi des corrections que devaient effectuer Pétaboulard Un-un-unlimited, la société éditrice de ATS-ale.

C’était insupportable. Un tocard m’appelait à répétition pour me demander d’où venait tel bug, si je pouvais tester telle correction, etc. Ledit tocard précisait systématiquement le nom de sa boîte claquée de la fesse. Il est long ce nom ! Quand j’entendais « Peta » dans mon téléphone, je savais que j’allais perdre les 5 prochaines secondes de ma vie à devoir entendre « boulard Un-un-unlimited ».

J’ai appris que Cheffette-DRHette Prout-prout s’était fait engueuler pour son choix d’outil pourri, qu’elle a effectué seule dans son coin, sans demander d’expertise technique et en payant d’avance. Ça m’a bien fait goleri.

Quelques années plus tard, alors que je glandais dans le burlingue open-space, je me mis à fouiner dans un sac plein de bazar qui trainait là depuis plusieurs jours. Je découvrai des mini-colis adressés à diverses entreprises clientes et fournisseuses. Noël étant passé depuis longtemps, j’ignorai ce que ces trucs fichaient encore là. C’était soit des retours, soit des colis non envoyés. De manière prévisible, je fouinai encore plus jusqu’à en dénicher un adressé à Pétaboulard-mon-cul.

Je l’ouvrai sans scrupules. Ces imbéciles ne méritaient aucun cadeau. J’y trouvai de délicieux chocolats que je partageai avec Stagiaire SuperCSS et quelques autres collègue·tte·s, en expliquant bien d’où ils venaient et pourquoi je les avais pris. Ça m’a fait plaisir.

Pour finir, je signalai à Colléguette Sérendipité la présence de sympathiques friandises dans un sac et que ce serait bien, soit de se renseigner pour savoir s’il faut les envoyer, soit d’en faire quelque chose. Ils furent progressivement jetés en pâture dans la salle de pause, ce qui me permit d’en re-profiter un peu. Une consécration heureuse pour ces chocolats.

2. Soirée CTF avec un bouquet de vulnérabilités internes

Lien rappelant ce qu’est un CTF.

La faille qui a tout commencé

Nos signatures de mails étaient gérées par un plug-in Outlook fourni par la société MarketoMail. Chaque personne définissait ses propres infos (nom, téléphone, titre de noblesse, …). Le template commun contenait du blabla marketinge, régulièrement mis à jour par Colléguette PositiveAttitude.

Un beau jour, les serveurs de MarketoMail déconnèrent. Ça arrive. Mais leur plug-in était tellement beurkesque que cette déconnade eut pour conséquence qu’il n’était plus du tout possible d’envoyer des mails, même sans signature. Cela éveilla mon radar à pourritude et me donna envie de mini-auditer.

Je récupérai la dll C# du plug-in et inspectai son code source grâce à dotPeek. Je n’avais pas spécialement l’intention de comprendre la déconnade en elle-même. Je comptais simplement explorer et découvrir ce qui était découvrable.

Au démarrage, le plug-in envoyait une requête, avec en paramètres mon adresse mail ainsi qu’un mot secret. Je la renvoyai via une simple commande curl et obtins des détails sur ma signature, dont une url super-secrète et unique, menant à l’interface de modification de mes infos. Jusqu’ici, rien de stupide. Mais dans le code source, le mot secret initial était défini en dur.

Je renvoyai une requête avec l’adresse mail d’un collègue et le même mot. Tagadzim ! Me voilàtai en possession de sa propre url super-secrète unique. Je n’osai tester avec d’autres clients de MarketoMail, mais à mon avis ça aurait fonctionné itou.

Je fis une petite démo de la faille à Collègue Yoga. Je changeai son titre de signature en « éleveur de kangourous ». Nous prévînmes MarketoMail, qui corrigea sa bêtise. Je gardai la dll du plugi-n sous le coude, même si elle ne permettait plus d’exploiter la faille.

Je pris le temps de chercher d’autres vulnérabilités dans d’autres outils. J’en trouvai suffisamment pour imaginer un joli scénario fictif d’intrusion qui allait donner lieu à un sympathique « hackerspace/CTF ».

Entre temps, une stagiaire générique envoya un mail de blabla d’adieu : « Wesh, c’était top-psartek de travailler avec vous tous, hashtag kiffancitude ! » . Je me permis un « répondre à tous » pour énoncer qu’elle était céans une personne fabuleuse et que bonne chance dans la suite de ses aventures magiques. D’autres collègues se moquèrent gentiment de ma flagornerie, c’est de bonne guerre.

Étape du mexicain secret

Quelques mois plus tard, je déclenchais une petite soirée hackerspace avec les collègue·tte·s que mon CTF intéressait. Le scénario est très alambiqué, car il sert surtout à présenter les failles. C’est long et vous risquez de ne rien comprendre. Tant pis, je vous raconte quand même !

L’énoncé initial était présenté sous forme de logs de conversations. La découverte de flags intermédiaires permettaient d’accéder aux logs suivants et ainsi de suite.

Ça commence avec une discussion entre une commanditrice d’intrusion appelée « Rosetta D. Wasp » et un mercenaire pseudonymé « IAmRokMetal ».

IAmRokMetal se fait embaucher par ConcreteWorld.🌍 pour voler des informations. Il repère une machine vulnérable, mais a besoin d’un assistant qui distraierait les employés pendant son attaque. Rosetta fait appel à « rectal_key_hic », un mystérieux mexicain dont personne ne connait le nom ni le visage. (L’histoire aurait fonctionnée avec un espagnol, mais un mexicain est plus rigolo).

rectal_key_hic parvient lui aussi à s’introduire dans ConcreteWorld.🌍. Les deux hackers doivent se parler entre eux pour coordonner leur attaque, mais rectal_key_hic veut conserver son anonymat. Avant de couper toute communication avec Rosetta, il lui a indiqué que c’est à IAmRokMetal de se débrouiller pour mettre en place un canal sécurisé, puis de se manifester avec le mot de code « carré ». C’est un mexicain fan de carrés.

IAmRokMetal découvre la faille du plug-in de signature de mail et modifie celle d’un clampin quelconque, en l’occurrence, moi-même. Il remplace mon numéro de téléphone par 09 16 25 36 49, c’est à dire des carrés. Il ajoute à la fin de mon nom des espaces et des « soft hyphens » (code HTML ­). Un comptage de ces caractères et une petite conversion en ASCII révélaient une url sur pastebin contenant un message secret.

Les personnes effectuant le CTF devait inspecter la dll trouée que je leur fournissais et débloquer des indices qui les menaient à mon mail de répondre-à-tous envoyé plusieurs mois auparavant. La signature contenait les modifications.

rectal_key_hic trouve ce message. Celui-ci indique qu’un papier est caché dans les toilettes, lui-même indiquant un chemin de répertoire dans l’espace de stockage partagé que tout le monde utilise.

La communication est maintenant initiée entre IAmRokMetal et rectal_key_hic. La suite des logs se trouvent dans de simple fichiers texte de ce répertoire.

Étape justifiant la nécessité d’un mexicain

Le premier fichier de log est en clair et en espagnol. Les deux hackers se mettent d’accord sur l’algorithme qui chiffrera la suite de leurs échanges. rectal_key_hic place la clé dans PasswordState, notre gestionnaire de mot de passe officiel.

IAmRokMetal récupère facilement cette clé, mais elle ne fonctionne pas. La discussion entre eux contenait des indices permettant aux personnes du CTF de découvrir un bug.

Et là, attention, lecteurtrice, je vais te révéler un réel bug du réel logiciel PasswordState (mais qui a peut-être été corrigé depuis le temps).

En général, les échanges d’informations entre une machine cliente et une machine serveuse utilisent un standard appelé JSON. Pour enregistrer un nouveau mot de passe, le client (votre navigateur web) enverrait un texte de ce genre :

{"website": "www.xhamster.com", "user": "gonadus", "password": "abc123"}

Le mot de passe est écrit en clair, mais c’est normal. C’est un gestionnaire de mot de passe, il doit pouvoir vous les ressortir tel quel. Avec le HTTPS et tout, c’est sécurisé.

En réalité, PasswordState utilise un format d’échange pas standard et mal fichu, comme ça :

website¿www.xhamster.com¿user¿gonadus¿password¿abc123

Vous la voyez venir la connerie ? J’ai testé l’enregistrement d’un mot de passe contenant un caractère « ¿ » (point d’interrogation à l’envers). Lorsque j’ai voulu le récupérer, le texte situé après ce point d’interrogation avait disparu ! J’avais perdu un morceau de mon mot de passe.

Or donc, rectal_key_hic avait créé le mot de passe "uno;dos!tres:cuatro¿cinco", mais seul le texte "uno;dos!tres:cuatro" avait été enregistré. C’est pour ça qu’il me fallait un mexicain/espagnol, car leur langue comporte des points d’interrogation à l’envers !

Au passage, on trouvera un commentaire amusant dans le code JavaScript de PasswordState :

// Can't put the normal split("¿") routine here 
// as it doesn't work.
var commandArgs = trigger.getAttribute('commandargument').split(
String.fromCharCode(191)
);

Finalement, le mot de passe complet est retrouvé. La suite des échanges entre les deux hackers est maintenant chiffrée comme il se doit. Étape suivante !

Étape où le héros meurt à la fin

Dans les locaux de ConcreteWorld.🌍 se trouve un écran géant affichant un dashboard global, via l’application web RealityCheck. Rappelons que le sacerdoce de l’entreprise est de tracer et corriger les incidents qui surviennent dans la réalité.

De temps en temps, l’écran ou l’application plantait. Ça ne posait pas de problème, au redémarrage, la page de RealityCheck se rechargeait automatiquement et l’authentification se faisait à l’aide d’un mot de passe pré-enregistré dans le navigateur. C’est ce qui intéresse IAmRokMetal.

rectal_key_hic invite tous les gens de la boîte au resto, ce qui permet à IAmRokMetal d’agir sur l’écran géant sans se faire voir et de récupérer le mot de passe. IAmRokMetal peut alors se connecter à l’appli RealityCheck et voler beaucoup d’informations : documents internes, accès, autres mots de passe, etc.

La fin du scénario est une apothéose de rire. Voici le dernier log:


IAmRokMetal :
Et si on testait ces mots de passe un peu partout ?

rectal_key_hic :
Bonne idée.

IAmRokMetal :
Argh ! Argle !

rectal_key_hic :
Tout va bien ? Que vous arrive-t-il ?

IAmRokMetal :
Une personne s’est approchée de moi par derrière, elle est en train de m’étrangler !! Aaaarrgghh !

rectal_key_hic :
Mais défendez-vous, au lieu de perdre du temps à écrire « Argh » dans ce fichier et à le chiffrer !

IAmRokMetal :
Arghhh ! Arrggghh ! Au secours !

rectal_key_hic :
Dites-moi physiquement où vous êtes et je viens vous aider !

IAmRokMetal :
Argh ! Trop tard ! Adieuuuuuuu ! blaaaaaaaaaaarghh.

Rosetta D. wasps :
Merci pour votre travail. Mon ex-coéquipier IAmRokMetal vient de subir un regrettable incident. Je vais prendre les fichiers et les mots de passe. rectal_key_hic, je vous invite à quitter prestement la société ConcreteWorld.🌍 avant qu’un autre regrettable incident ne survienne.

Révélation finale

Le write-up (la solution du CTF) contenait une ultime blague :

  • IAmRokMetal est une anagramme de MarketoMail,
  • Rosetta D. Wasps est une anagramme de PasswordState,
  • rectal_key_hic est une anagramme de RealityCheck.

Ha ha ha ! Lolilol !

Les collègue·tte·s ont globalement apprécié, même si je sentais une baisse de motivation vers la fin. C’était peut-être un peu long. (Comme cet article, mais je m’en fous c’est mon article).

Résultat d’une recherche avec les termes « Rock Metal Wasp »

3. Pochtronarr

Résumé des failles

Pochtronarr a été, durant plusieurs années, notre « outil de gestion des trucs ». Rappelez-vous, j’avais assisté à un événement corporate convivial organisé par Ploucocratt, la société éditrice. J’avais narré cet événement dans cet article et celui-là.

Je n’ai pas la prétention d’être un super-expert en cybersécurité et pentesting, mais cet outil comportait TOUS les types de failles de sécurité que je connais. Vous vous imaginez comme je me suis éclaté lors de mon mini-audit personnel.

En voici une liste rapide. Je ne vais pas détailler plus, il me faudrait 3 articles volumineux comme celui-ci.

  • Faille XSS, soupçonnable rien qu’en regardant les urls dégueux d’une de leur vidéo promotionnelle.
  • Directory Listing, sans même avoir besoin de se créer un compte.
  • Injection SQL « by design ». Si vous voulez les corriger, vous devez recoder plus de la moitié de la partie front-end et une bonne partie du back-end.
  • Broken Access Control, permettant à n’importe quel client de ConcreteWorld.🌍 de récupérer très simplement les informations de tous les autres clients.
  • Mot de passe des utilisateurs chiffrés avec un espèce de double XOR à la con, que je n’ai pas entièrement compris, mais que j’ai cassé avec un oracle. J’ai changé mon mot de passe en « aaaaaaaaaaaaa », puis en « bbbbbbbbbbbbb » et ainsi de suite, jusqu’à avoir toutes les combinaisons de caractère et de positions.
  • Exécution de code arbitraire par le serveur. La payload devait être écrite en SmallTalk. Ce n’est pas très pratique mais ça permet au moins de lancer des commandes shell.
  • Ah non, je suis mauvaise langue, il n’y avait pas de Remote File Inclusion !

Il y en avait tellement que certaines failles étaient rendues inintéressantes par d’autres failles. Par exemple, le mot de passe du super-user de la base de données était stocké en clair dans une table quelconque. Mais de toutes façons, les injections SQL étaient effectuées par un user qui avait déjà accès à tout. Ça ne valait même pas la peine d’essayer de devenir super-user.

Je vais quand même vous détailler la plus belle faille. La toute première que j’ai découverte et testée. Elle est assez unique, je ne connais aucun autre outil doté d’un comportement aussi élaboré crétinairement parlant.

Comment j’ai trouvé la faille la plus chabraquée du monde

Je testai le formulaire de déclaration d’un « PRI » (point de réalité intrigatogène) avec un fichier joint. Je cliquai sur le bouton ‘Ajouter’ et sélectionnai un fichier quelconque, par exemple une image « arq.jpg ». Après quelques secondes d’attente, le champ texte correspondant (qui n’était pas directement éditable) se mit automatiquement à jour, avec la valeur:

C:\Program Files\Pochtronarr\uploads\arq.jpg

Je validai le formulaire. Le PRI s’enregistra correctement. Je vérifiai que toutes les informations avaient bien été gardées, y compris mon fichier, que je retéléchargeai. Test validé, je passai à autre chose.

Quelques jours plus tard, Colléguette Mousse, la dame de l’accueil, démissionnait pour une raison quelconque. Elle fut remplacée par Colléguette Sérendipité. Je ne suis plus très sûr de son titre, c’était peut-être « Intérimaire Sérendipité ». Ce n’est pas très important. Le fait est qu’elle avait des fesses magnifiques. Inévitablement, je me rendis dans les toilettes boîtales et me masturbai en pensant à elle.

Colléguette Sérendipité

Un quart d’heure plus tard, une pensée me vint à l’esprit. Le champ texte du formulaire de PRI indiquait bien l’emplacement du fichier joint, mais sur le serveur ! Que se passerait-il si je le changeais ?

Ce champ était verrouillé, mais un bout de JavaScript plus tard, il devenait éditable. Après quelques essais et une petite analyse de ce qu’il se passait sur le serveur, je pouvais décrire le processus (claquay au sol) d’attachement d’un fichier.

  • Le fichier est envoyé au serveur lorsqu’on le sélectionne dans le formulaire.
  • Il est enregistré dans l’espace temporaire C:\Program Files\Pochtronarr\uploads.
  • Le serveur renvoie le chemin complet du fichier uploadé dans cet espace temporaire.
  • Ce chemin complet est écrit dans un champ du formulaire, que l’on n’est pas censé changer.
  • Lorsque le formulaire est validé, tous les champs sont envoyés au serveur.
  • Le serveur prend le fichier à l’endroit indiqué par le champ et l’enregistre sous forme d’objet binaire dans la base de données.
  • Lorsqu’on redemande le fichier, c’est l’objet en base de données qui est renvoyé.

Et donc, si j’écris un autre chemin dans le champ, je peux récupérer n’importe quel fichier du serveur. Ça s’appelle une vulnérabilité « Local File Inclusion ». Mais celle-ci est particulièrement dégueue, car elle permet en plus de pourrir la base avec des objets binaire énormes juste pour foutre le brin, (par exemple si j’indique C:\pagefile.sys).

En tout cas, je remercie Colléguette Sérendipité pour sa contribution au renforcement de la sécurité du système d’information de ConcreteWorld.🌍 !

Bien évidemment, j’ai organisé un autre hackerspace pour présenter ses failles, à la suite duquel il y eut des discussions entre chefs. L’outil Pochtronarr fut progressivement abandonné, mais j’en garderai un souvenir impérissable et très drôle.

arq.jpg

4. D’autres petites victoires en vrac

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Pour les hackerspaces, Apprenti SporExtrême avait installé la plate-forme CTFd. Elle est simple et considérée comme un standard « dans le milieu ». Mais elle ne gère pas les challenges avec des flags intermédiaires, alors j’ai développé une petite extension qui le fait. C’est du python, évidemment.

*)

J’ai aussi réalisé un gros challenge d’OSINT que Collègue Yoga avait beaucoup apprécié. Je le cite: « c’était un kiff ! ». Je ne vais pas décrire ce challenge ici, ce serait trop long. De plus, il était disséminé sur de nombreux sites (copainsdavant, webarchive, …), je ne suis pas sûr que tous les comptes et informations soient restées en place. Data rot…

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Un mini-outil de formatage de mail que j’ai dû coder en urgence. J’ai choisi la stack (un bien grand mot) « python-tkInter-pywin32 », ça a beaucoup plu. Les mails formatés étaient des analyses de fausses alertes d’incidents de réalité, qui constituent de simples hallucinations. J’aimais beaucoup l’expression associée : « cet incident n’est que dans notre crâne ». Alors j’ai décidé d’appeler ce mini-outil « Recartonne », qui est un anagramme de « Notre crâne ».

*)

Nous avions aussi besoin d’une application pour gérer les configurations de méta-nommage quantique. Par ailleurs, nous étions en cours d’installation de NextCloud, afin de nous doter d’une gestion de documents moins rustique qu’un énorme NAS où tout le monde fout son bronx dedans. J’ai codé une jolie extension pour piloter un outil de méta-nommage qui ne fonctionnait qu’avec des vieilles requêtes SOAP. Au final, nous avions des IHM sympas et qui s’intégraient bien dans NextCloud. J’étais heureux d’avoir réussi à faire communiquer deux trucs pas spécialement prévus pour et qui œuvraient dans deux domaines vraiment différents. Même si j’ai dû coder en PHP parce que NextCloud. Aux dernières nouvelles, cette application est toujours utilisée ! Youpi !

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Mes participations et contributions à la THCON, que j’ai déjà racontées, ainsi que le NorthSec, qui m’a téléporté dans un autre monde le temps d’un week-end même si j’ai pas bougé de chez moi.

Voilà comment on fait des requêtes soap.

5. Une phrase classe et distinguée

Comme dans plein d’autres boîtes, nous avions une offre de stock options. J’y ai souscrit pour la forme, avec une quantité de pognon raisonnable. Ces stocks options offraient la possibilité d’assister à une réunion des actionnaires tous les 6 mois, soit un droit de glandage officiel d’environ une heure. J’ai sauté sur l’occasion.

Durant l’une d’elles, arriva sur la table le sujet d’une subvention étatique pour innovance qui nous avait été récemment accordée. Le fonctionnement et le but de cette subvention mériteraient d’être détaillés, mais je vais vous les résumer en une phrase : pendant que je me masturbais dans les toilettes boîtales, j’étais en partie payé avec l’argent de vos impôts.

L’un des grands argentiers stock-optionniques posa cette magnifique question :

Où en est-on du décaissement de la subvention ?

Moi qui croyais que le mot ‘décaissement’ ne pouvait être utilisé que pour creuser des trous dans le sol (décaisser un terrain), quel ignorant fus-je ! Il est possible de l’employer pour des sommes d’argent récupérables progressivement.

Le grand argentier ayant posé cette question était rasé de près. Mais j’ai bien senti que spirituellement, il avait une petite moustache fine d’homme classe des années 30, un lorgnon, une canne avec un pommeau en diamant, et au moment où il a posé la question, il a spirituellement lissé cette moustache tout en dégustant spirituellement un verre de brandy spiritueux.

Ce sera tout pour cet article, ça suffit amplement et spirituellement !

Le mois prochain c’est Ludum Dare, et ensuite je vous raconte mon pot de départ. Ce sera moins long.

Bouillonnement créatif pour Squarity. Tranche 01

Toc-toc.

Voilà du réchauffé, que je glisse discrètement entre deux articles corporates.

Pour les personnes ayant adhérées au Discord de Squarity https://discord.gg/D5SYnk8u3j , vous connaissez déjà le topic « bouillonnement créatif ». J’y balance des liens randoms : tilesets, jeux vidéos implémentables dans Squarity, images, … Le but étant de donner des pistes d’inspiration pour que les gens créent des choses avec/pour Squarity.

Ça a fonctionné une seule fois. Une personne du nom de Ellisa a créé un mini-clone de Terraria. C’est pas parce que les choses fonctionnent une seule fois qu’il ne faut pas les refaire plusieurs fois. Oui, je suis fou.

Le problème de Discord, c’est que si vous n’avez pas de compte ou si vous ne souhaitez pas vous joindre à mon serveur, vous n’avez accès à rien.

C’est aussi pour cette raison que j’annonce les avancées du projet sur un mastodon : https://mstdn.io/@recher . Vas-y lecteurtrice, suit ce lien. T’as pas besoin de compte, ni rien. Tu y découvriras, entre autres, que j’ai ajouté la gestion des clics dans Squarity.

Or donc, c’est dommage que ce bouillonnement créatif reste enfermé dans Discord. Alors je vous ai copié-collé les 12 premiers messages ici. Ça peut déclencher des tilts dans votre cerveau et surtout ça me fait un article à peu de frais.

Je n’ai pas ajouté dans cet article les conversations que j’ai eues avec d’autres membres de Discord. Il y a des échanges intéressants, mais dans le principe, je n’ai pas l’accord pour les diffuser au reste du monde. Si ça vous intéresse, eh bien allez sur Discord.

C’est parti!

Tileset : blocks de Match-3

2021-01-04

Si vous avez testé le premier jeu d’exemple de Squarity, vous connaissez déjà l’artiste Buch. Il a dessiné le tileset avec le magicien vert, le nain, etc.

Vous trouverez d’autres de ses créations sur le site OpenGameArt.org.

Aujourd’hui, je vous propose, comme source d’inspiration, son tileset de jeu de match-3.

Créer un jeu de type Match-3 avec Squarity, ce ne serait pas l’idée la plus originale du monde, mais ça peut être un point de départ pour s’entrainer, pour imaginer des variantes, des objets spéciaux, des super-pouvoirs dans le jeu, etc.

Jeu de réflexion : DROD !!!

2021-01-07

Est-ce que vous connaissez le jeu Drod (Deadly Rooms Of Death) ?

Le concept de base est très intéressant et très jouissif, puisqu’on tue des cafards géants par centaines, avec le sang qui gicle.

Ce jeu a été créé il y a plus de 20 ans, par Caravel Games, une boîte qui existe toujours. Elle produit régulièrement de nouveaux épisodes, ou d’autres concepts de jeux.

Vous pouvez récupérer des versions démo de chacun des épisodes, qui incluent toutes un éditeur de niveau. Gratoche.

Petite vidéo youtube pour un aperçu immédiat :

Bien entendu, c’est un jeu en 2D sur une grille, qui peut donc être une source d’inspiration pour des jeux que vous voudriez créer dans Squarity.

Bon découpage de cafards !

Rappelons que :

  • J’ai déjà parlé de DROD dans ce blog.
  • Ma contribution à la THCON de l’année dernière est un niveau de Drod. Faudrait que je vous le partage, d’ailleurs.
  • DROD mérite bien plus d’attention que le peu que je lui en ai consacré jusqu’à maintenant, mais that’s life.

Tileset : mini-adventures

2021-01-10

Pour aujourd’hui, de très jolis mockups en niveau de gris-vert, créé par Mrmo Tarius. Ce serait très facilement convertible en tileset, puis en jeu.

Il n’a pas de licence explicitement précisée, mais d’après les commentaires, je pense qu’on peut le reprendre librement. Dans le doute, demandez-lui directement.

Pixeljoint est une source très foisonnante en tileset. C’est pas évident de faire des recherches dans le site, mais on tombe souvent sur de très belles pépites. Je vous conseille d’y trainer de temps en temps, si vous êtes en recherche d’inspiration.

Il est également possible de demander des créations de tileset sur le forum. Ça donne des bons résultats (H2O par exemple).

Bonne fouille de pixels !

Auteur : Daniel Linssen

2021-01-10

(sur suggestion de Loowood). Des petits jeux sympas et bien finitionné, même si ça veut rien dire. Pas forcément squaritable, mais on peut y trouver plein d’idées.

Documentation : Wiki sur le jeu Soko-ban

2021-01-14

Je suis toujours en train d’avancer sur la rédaction du tutoriel, et pas sur Squarity en lui-même. C’est bien embêtant, mais ainsi va la dure vie d’un side-project : tout est lent.

Cette pérégrination rédactionnelle me fait tomber sur quelque chose d’inattendu : un wiki sur les jeux de types soko-ban ! Celui-ci définit une norme de description des niveaux. Bien entendu, le tutoriel respectera cette norme.

Au passage, les niveaux de sokoban constituent des problèmes « NP-complet ». Il ne vous reste plus qu’à savoir ce que signifie « NP-complet ».

Jeu de réflexion : Elemental Tiles

2021-01-18

L’inspiration du jour sera Elemental Tiles. Un petit jeu de réflexion sympa sur Armor Games.

Il y a une ressemblance avec H2O, puisque le personnage que l’on dirige peut changer d’état, non pas en liquide/solide/gazeux, mais en eau/air/terre/feu.

Ce jeu est tout à fait « squaritable ». Mais si vous décidez de le recréer, il sera de bon ton de demander la permission avant.

Moteur de jeu : Bitsy

2021-01-20

Pour aujourd’hui, on va s’intéresser à la « concurrence » de Squarity. Je vous présente Bitsy, un outil de création de mini-jeux vidéo que l’on peut ensuite télécharger sous forme de stand-alone, ou publier sur le web.

Ça a l’air bien sympa, tout simple mais très abouti quand même. J’ai joué à quelques jeux pour tester, il y en a des biens fichus.

Pour l’instant, j’ai pas trop le temps de m’intéresser à l’éditeur en lui-même. Alors je vais vous laisser le découvrir. À plus !

Jeu de réflexion : Soko-ban non-euclidien

2021-01-27

Encore une inspiration sokobanienne, mais cette fois-ci, sous forme de n’importe quoi (ça a littéralement une « forme de n’importe quoi »). Un soko-ban dans un espace non-euclidien.

Les cases adjacentes à votre position sont plus ou moins des carrés. Mais celles qui sont plus loin ne le sont pas du tout. Les formes des cases changent selon vos déplacements. Ce n’est pas évident à décrire, vous devriez essayer par vous-même.

Un jeu comme ça n’est pas du tout squaritable. Mais faut bien rigoler de temps en temps.

Tileset : Terraria / MineCraft 2D

2021-02-01

Hey ! Ça fait longtemps que je vous ais pas sorti un petit tileset de derrière les fagots.

En voici un à forte inspiration Minecraftienne (mais en 2D, évidemment). Dessiné par Lilyo, sur PixelJoint.

Un petit mining game, ça devrait être réalisable dans Squarity, qu’en pensez-vous ?

C’est ce tileset qu’Ellisa a utilisé pour faire un mini-jeu. Vous pouvez le voir ici, sur Discord.

Dessinateur : Ilija Melentijevic

2021-02-13

Allez hop, une autre fournée de tileset. Je vous invite à aller voir ce compte flickr. Plein de choses variées, dont des tilesets.

Par contre les images semblent être en jpeg. Ça veut dire que les couleurs des pixels sont approximatives. C’est pas vraiment exploitable en l’état, mais ça peut servir d’inspiration.

Jeu de rapidité/réflexion : Pipe Mania

2021-02-25

Un petit jeu sympa, qui a été décliné sur beaucoup de machines : Pipe mania.

Évidemment, en français, le titre est ridicule. En vrai, c’est « pipe » dans le sens « tuyau ».

Vous devez tracer un chemin, mais attention de ne pas laisser l’eau sortir du tuyau !

Un jeu fortement squaritable, avec possibilité d’ajouter plein de nouveaux éléments : des téléporteurs, des boutons qui actionnent des portes, des liquides de différentes couleurs, des mélangeurs de liquides, des feux à éteindre, des pelouses à arroser, …

Tileset : Sci-fi platformer

2021-03-04

Petit tileset de derrière les fagots ?

Cette fois-ci, ce sera de la science-fiction et des diamants, et c’est offert par RottingPixel.

C’est un tileset en vue de côté, mais on pourrait à la limite s’en servir pour une vue de haut.

Les jeux en vue de côté sont moins évident à faire dans Squarity, parce qu’on s’attend à avoir un personnage qui peut sauter. Or, des sauts en case par case, c’est pas top.

Jeu de réflexion : Laser Tank

2021-03-13

Pour démarrer le week-end, voici un petit jeu pas très connu, mais doté de centaines de niveaux et d’une communauté foisonnante : LaserTank.

Déplacez votre tank, tirez dans les objets pour les détruire ou les pousser et atteignez le drapeau avec le moins de mouvements possible. J’ai testé rapidement la version web, c’est sympa, même si certains enchaînements d’actions simultanées sont un peu compliqués à comprendre.

Le site officiel est en pur design des années 70. Manifestement, il a été créé avant même l’invention d’internet. Mais qui cela dérange-t-il ?

Comme vous vous en doutez, ce jeu est fortement squaritable. Bon pioupioutage à tout le monde !

C’est tout pour ce mois-ci !

Il reste un gros tas de messages de bouillonnement créatif après ceux-ci. Hypothétiquement, lorsque Squarity sera doté d’un petit CMS (Content Management System), j’y transférerais tout ce bazar, en le catégorisant. Ce sera pour dans vraiment très longtemps.

Je vous laisse avec growingellex, parce que bouillonnement érotique.

L’article du mois prochain sera corporate. C’est celui que je vous promets depuis quelques mois (la fin de la rétrospective de mes aventures à ConcreteWorld.🌍).

Événement corporate : hydraulophone et chevaux

Soirée-conférence du vendredi

« J’ai 6 ans. »

« Papa, maman, je veux faire de l’hydraulophone »

C’est par ces phrases que l’intervenante débuta la conférence corporate à laquelle j’assiste actuellement.

Visuellement, un hydraulophone est un instrument de musique comme ça :

La dame qui nous parle se nomme « Conf-Hydro de Droite ». Elle exerce le métier de « hydraulophoniste d’entreprise ». Elle va nous expliquer, via plusieurs interventions égrénées durant ce week-end motivationnel, qu’il est possible de vivre ses rêves d’enfants de droite, à condition de persévérer.

J’ai un verre de champagne à la main et la main de ma compagne personnelle dans l’autre main. Visuellement, il s’agit d’une nana comme ça :

(Non, je ne peux pas mettre de photo d’elle ici).

À 6 ans, Conf-Hydro de Droite dessine un faux hydraulophone sur la table du salon et appuie sur les trous en mimant la musique. Plus tard, elle travaille dans le marketing, mais sent au plus profond à droite d’elle même que ce n’est pas ce qu’elle souhaite apporter au monde. Petite pause musicale dans son récit : Nocturne Opus 72 de Chopin de droite. Ma compagne personnelle a la gentillesse de me donner des coups de coude chaque fois que je manque de m’endormir.

Fin de la conférence. Par entropie, je m’engouffre dans la zone de buffet et bâffre gratuit des verrines de droite et de l’alcool.

Chaque Collègue a pu apporter son Con-joint ou sa Conne-jointe (une seule personne, polygamie non autorisée). La mienne se nomme Compagne Coccinelle-Verte, juste parce que.

Compagne Clownette, la Conne-jointe de Collègue[s] Blougryne est également présente. Collègue[s] Blougryne, bien qu’il·s soi·en·t potentiellement plusieurs personnes comme je l’ai décrit dans un précédent article, a·ont tout de même respecté les conventions sociales. Il·s a·ont une seule Conne-jointe au total. Elle s’appelle Clownette parce que c’est son métier.

Dans un de ses livres, Chuck Palahniuk raconte que les clownes féminines font souvent l’objet d’avances déplacées car les détraqués sexuels pensent qu’elles sont des détraquées sexuelles. Je ne sais pas si c’est vrai. Ça me fait penser que je devrais vérifier si Chucky a écrit de nouvelles œuvres.

Compagne Clownette et ses tatouages bizarres en forme de watermarks.

Compagne Clownette et Collègue[s] Blougryne discutent à bâtons rompus avec Conf-Hydro de Droite, à propos d’art, musique, spectacle et autres hippizeries.

Il y a beaucoup de Compagnes et très peu de Compagnons, car l’informatique est peuplée de mâles-cis-hétéro-blanc-adorateur-de-gros-nichons. Si tu veux, tu peux changer la société.

L’événement se passe dans un haras, où nous aurons le loisir de participer à une séance de « médiation animale ». Ça va chier corporate.

Compagne Coccinelle-Verte dit au revoir à tout le monde, me fait un gros bécot et nous quitte. Elle ne pouvait pas rester plus car ce week-end a lieu une compétition de Gems of War. En tant que cheffe de guilde, elle a des responsabilités qu’elle se doit d’honorer.

À partir de ce moment, je n’ai donc plus besoin de passer pour quelqu’un qui essaye de passer pour quelqu’un de bien auprès de ses collègues, auprès de sa compagne (relisez cette phrase deux fois). Je m’enfile cul sec un Jéroboam.

Je saisis une occasion de me distinguer par une prestation culturelle et humoristique. Je squatte la sono et le micro de Conf-Hydro de Droite et chante une chanson d’étudiants de l’UTBM : « Les Belfortaines ».

Elle est sur l’air des « Lorientaises« , avec les paroles adaptées. Voici le refrain :

Les belfortaines sont des comme les homards,

elles ont toutes un ruban rouge et noir.

Nous les gars de l’UT, on voudrait bien les voir,

pour les embrasser sur la douche ce soir.

Savez-vous ce qu’il y a deux ?

Savez-vous ce qu’il y a deux ?

Y’a deux testaments, l’ancien et le nouvôuwôwôuwôôô, hey !

Et voici les paroles. La chanson est cumulative, c’est à dire qu’on répète à chaque fois toutes les paroles précédentes.

Y’a Troie en champagne

Y’a Catherine de Russie

Y’a Saint-Pétersbourg

Y’a système métrique

Y’a c’est épatant

Y’a huîtres au vin blanc

Y’a neuf à la coq

Y’a distillerie

Y’a on se fait chier (ou ‘on s’ennuie’, selon le contexte)

Y’a douze apôtres

Y’a très étroit

Y’a 14-18

Y’a quinze de France

Y’a 1664

J’en étais à peine à « Catherine de Russie » lorsque je sens un léger refus musical de la part de Collègue[s] Blougryne. Il·s crie·nt « Yeah Réchèr ! Super Réchèr ! » sur un ton ironique. Je ne comprends pas le message et continue de chanter.

Lorsque j’arrive à « C’est épatant », il·s coupe·nt le micro (car il·s a·ont bien évidemment le contrôle de la sono). Je ne comprends toujours pas et chante plus fort, sans l’aide du micro. Arrivé à « Distillerie », il·s s’avance·nt vers moi, me chope·nt par les jambes et m’emmène·nt loin de la scène, alors que je suis toujours en train de chanter.

Manifestement, cette chanson était un choix artistique non adapté. Étais-ce trop de droite pour lui·eux ?

Y’a plus de champagne. Je me rabats sur un fût de bière. Collègue BlackJack ouvre sa mallette de jeu de cartes professionnelle et initialise un tripot, auquel je me joins. Semi-Chef Lula sort les alcools forts.

Soudain, Stagiaire SuperCSS nous fait remarquer que MégaChef Forgeron et Compagne Rigolote (sa Conne-jointe) sont déjà parti·e·s se coucher.

Le mot « parti·e·s » est écrit en inclusif masculin/féminine, puisqu’on parle d’un homme et d’une femme. Il est aussi écrit en inclusif singulier·e/pluriel·le (« parti·e » ou bien « parti·es »), car on ignore si les deux personnes concernées sont en train de baiser, donc on ignore si ça fait un ou plusieurs corps.

Mes parties de BlackJack n’ont pas été concluantes (ce mot « parties » n’est pas sous sa forme inclusive, car on ne baisait pas pendant qu’on jouait). Stagiaire SuperCSS et moi sommes d’avis qu’il est bien trop tôt pour avoir faussé compagnie à ses collègues.

Un cheval-bâton-jouet traine dans un coin, je l’attrape.

Nous sortons tous deux de la baraque principale, à la recherche du bungalow de MégaChef Forgeron et Compagne Rigolote. Le cheval de bois s’ébroue et galope dans la nuit de manière fort bruyante. Je ne parviens pas à le calmer. Nous toquons à un bungalow au hasard, tout en henissant. Une personne totalement inconnue et pas totalement réveillée ouvre la porte. Nous nous excusons platement de nous être trompé, tout en précisant que c’est la faute du cheval de bois, dont l’instinct et le flair nous ont faussement amené ici.

Nous continuons notre cavalcade endiablée et sonore. Nous n’avons besoin de réveiller les occupants que d’un seul bungalow supplémentaire avant de trouver celui que nous cherchons. Mais, malgré tous les efforts et tambourinements du cheval pour signaler notre présence, MégaChef Forgeron et Compagne Rigolote décident de ne pas nous ouvrir. Nous retournons au tripot, la queue (de cheval) basse.

Semi-Chef Lula a fait boire du Ricard à Conf-Hydro de Droite, afin qu’elle révèle sa véritable personnalité et qu’elle avoue faire ça uniquement pour l’argent et pas la musique. C’est un échec. Elle est actuellement en train de lui révéler son projet secret de mélanger l’eau de son hydraulophone à de la cyprine, en prévision d’un colloque pour femmes entrepreneuses.

Collègue BlackJack a eu la gentillesse de pas rafler tout le pot. On va se coucher.

La cyprine est un coquillage, entre autres.

Journée du samedi

Je me réveille, prends une douche et crache un demi-litre de glaire parce que j’ai un rhume. Je suis trop en vrac pour me masturber, tant pis. Je débarque dans la salle commune de la baraque principale. Un bébé est allongé par terre sur des coussins. Quelqu’un est venu avec sa Conne-jointe et son bébé. On n’est plus à ça près.

MégaChef Forgeron donne un cours de forge. Collègue Blasé et moi frappons sur des plaques de métal, qui constitueront les pièces d’un hydrolauphone personnalisé. Le bruit des marteaux me donne un peu mal à la tête.

Conf-Hydro de Droite continue le récit motivationnel de sa vie. Là c’est le passage où elle contacte une enfilade de producteurs et d’artistes, mais aucun n’est interessé par ses prestations. C’est difficile. Elle doute, elle déprime, songe à abandonner. Heureusement sa famille de droite continue de la soutenir alors elle trouve le courage de s’accrocher de droite.

MegaChef Forgeron nous propose l’un de ses ice-breakers dont il a le secret. Nous devons chacun noter 6 informations à propos de nous-mêmes, l’une d’elles étant fausse. Nous les lisons à voix haute, les autres doivent trouver l’intruse. La technique est d’indiquer des infos vraies les plus bizarres possible, pour que la fausse n’ait pas l’air aussi bizarre par contraste.

Voici ce que j’ai annoncé :

  • Pendant mes études à l’UTBM, j’ai eu l’occasion de m’asseoir à côté de Victor Stinner, l’un des grand chefs actuels du python. Mais on n’était pas plus pote que ça car j’étais très occupé à maintenir ma réputation de faiseur de conneries.
  • À ce sujet, lors de la réunion de rentrée en troisième année à l’UTBM, j’ai fait un slam dans l’amphi. Les gens me jetaient progressivement de rang en rang, j’ai finalement atterri devant le responsable du département Génie Informatique.
  • Lors d’une journée de Travail, il m’arrive de glander en plein milieu de l’après-midi. Je m’y remets en début de soirée et j’en profite pour envoyer un message sur le chat boîtal. Ça fait croire que je suis sur le pont jusqu’à très tard, avec ferveur et abnégation.
  • Dans la base de code du projet POILS_PUBIENS, il existe un fichier python d’environ 200 lignes ne comportant aucune lettre « E ». Le fichier fait ce qui est prévu sans aucun problème, mais je me suis arrangé avec des astuces du langage pour ne jamais avoir besoin du « E ».
  • J’utilise la disposition de clavier bépo, mais avec un clavier normal. Toutes les lettres sont mélangées. Par exemple, la touche « O » écrit un « L ».
  • À l’école primaire, j’étais persuadé que NE PAS toucher les seins des filles pendant la récréation me donnerait la possibilité de faire crac-crac avec elles quelques années plus tard. Cela n’a pas fonctionné.
Le responsable du Génie Informatique, blasé par ma stupide prestation.

Lecteurtrice, parviendras-tu à trouver l’information fausse ? Réponse ci-dessous.

Repas de midi. On bouffe, on piache, on discute, le bébé biberonne. Compagne Rigolote trouve tout super génial. Collègue Blasé ne supporte pas ce genre de personnalité. Moi j’adore, je sais bien que c’est totalement surjoué, mais je m’amuse dans ma tête à imaginer que c’est vrai et ça gonfle mon ego.

Je lui parle de Squarity, elle écoute attentivement et me souhaite toute la réussite du monde pour ce projet. Elle ne comprend probablement que la moitié de ce que je raconte, ce dont je fais fi. J’ai besoin de ces encouragements, ces petits cadeaux psychologiques, pour continuer Squarity. Ça avance lentement, c’est la vie.

Café, puis digestif que Docteur Maboul nous avait laissé avant son lourdage. On le boit à sa mémoire.

Conf-Hydro de Droite continue le récit motivationnel de sa vie. Par hasard, un jour qu’elle attendait un train en grève, un virtuose quelconque se mit à jouer sur le piano libre-service de la gare. Elle se propose de l’accompagner à l’hydraulophone. La musique transcende le public, qui se fait de plus en plus nombreux. Des gens prennent des vidéos. Elle balance tout ça sur « lérézaux ».

Elle nous raconte de sa voix douce de droite :

« Ma famille repartage les vidéos. 500 vues … 1000 vues … 2000 vues. Je vais me coucher à l’hôtel. »

« Le lendemain, un message de mon manager-imprésario m’annonce que j’ai plus d’un million de vues … Et voilà. C’est grâce à ce buzz magique que j’ai pu embrasser le métier de Conférencière-Hydraulophoniste d’entreprise. »

WTF ? C’est ça ta conclusion ?

Tu nous expliques, en trois épisodes, sur un total de 5 heures dont 2 de musique classique de droite, qu’après avoir galéré et persévéré de droite pendant plusieurs années, tu t’en es sortie grâce à un gigantesque coup de bol aléatoire ? C’est avec ça que tu vas nous motiver ? Mais c’en est tellement stupide que c’est ni de gauche, ni de droite, ni du centre. Ça n’a aucun sens !!!

Au passage, le pianiste virtuose qui t’accompagnait, il en a tiré des bénéfices de ce buzz moisi ? Il semblerait que non, il est malchanceusement resté dans l’ombre.

J’ai envie de hurler et de vomir la gnôle de Docteur Maboul dans son hydraulophone. Mais je préfère la garder dans mon corps, afin d’anesthésier le mal de tête qui se propage dans mon cerveau.

Cela étant, avec cette histoire lamentable, il appert (du verbe apparoir) que la SNCF et ses pianos en libre-service sont de droite. Pas la peine de faire illusion avec tes grèves, SNCF, on t’a cramé en flag’ !

Enfin, la musique finale de son récit pourritationnel s’achève. Nous sortons et nous nous dirigeons vers l’activité suivante : la médiation animale.

Nous faisons la connaissance de Professeure Cataclop. Elle nous présente des chevaux et des juments dans un enclos (« présenter » dans le sens « donner leurs noms »). Nous devons nous mettre par groupe de trois, deux personnes humaines et une animale, « avec qui nous semblons nous accorder le plus ».

Collègue Blasé, Collègue JackBlack et Cheval PoivreVert se mettent ensemble. Les deux humains se sentent spirituellement proche de ce cheval qui est bon glandu. En effet, il minimise ses mouvements de tête pour attraper l’herbe qu’on lui donne à bouffer.

Je me retrouve avec Collègue Générique et Jument Imen. Cool. Je devrais dire plus de choses intéressantes sur Collègue Générique, mais flemme.

Professeure Cataclop nous précise que nous n’allons pas monter. Le but est de pratiquer des activités pour établir une connexion mystique entre les membres d’un groupe humain·animal. Ça me va très bien. La dernière fois que j’ai monté un truc, c’était ta mère et ton père un poney, en colonie de vacances il y a plus de 20 ans, et j’avais trouvé ça horriblement inintéressant. C’était pas spécialement compliqué, ni effrayant, ni désagréable. Mais qu’est-ce que je m’étais fait chier.

Nous effectuons diverses activités :

  • guider Jument Imen sur un parcours balisé par des plots,
  • guider Jument Imen alors qu’on a les yeux bandés, tout en étant guidé par l’autre humain,
  • guider Jument Imen alors qu’on a les yeux bandés, mais l’humain qui guide donne des indications contraires (« à gauche » au lieu de « à droite »), et sans faire de phrases négatives parce que c’est trop facile à décontrairiser.

Jument Imen exécute le tout de bon cœur, Collègue Générique aussi. Le bruit des sabots augmente mon mal de tête, même si on est sur de la terre et que ça fait un gentil « schprouf-prouf » et non un violent « clac-clac ».

Compagne Clownette, Collègue[s] Blougryne et Jument Æthelflæd sont à fond et courent partout au milieu des plots.

Collègue Blasé et Collègue JackBlack s’affalent sur le flanc de Cheval PoivreVert. Il accepte son sort sans problème, car il a bien compris que sa propre glanditude s’est propagée sur les deux humains de son groupe.

MégaChef Forgeron et Compagne Rigolote se font des papouilles plus ou moins scabreuses, sous l’œil jugeatoire de Cheval Blanc-De-Henri-4.

Conf-Hydro de Droite est pas là, elle a préféré rester discuter musique avec Semi-Chef Lula (possiblement autour d’une bouteille de Ricard).

La séance se termine. Il faut ramener les chevaux·juments dans un pré. Wesh, t’as vu lecteurtrice ? point médian inclusif avec « chevaux·juments » !

Professeure Cataclop nous propose de les monter à cru (ça veut dire sans selle). Je décline gentiment l’offre, de peur de me retrouver dans l’horrible situation de la colonie de vacances où je m’étais magistralement fait chier. Collègue Générique nous laisse, car il doit s’occuper d’un bébé.

En route pour le pré. Les autres groupes sont assez loin devant. Là, je me sens bien, même si je ne suis pas sûr de ressentir une connexion mystique entre Jument Imen et moi. De trois choses l’une :

  • Soit elle a ressenti que je n’en avais rien à faire de cette médiation animale, alors elle se comporte comme si elle aussi n’en avait rien à faire, par empathie.
  • Soit elle n’a rien ressenti du tout par rapport à moi, mais se comporte comme si elle n’en avait rien à faire car elle n’en a effectivement rien à faire.
  • Soit je crois ressentir ce qu’elle ressent mais je me trompe complètement et en fait elle est hyper concernée par cette médiation humaine (et elle est de droite).

Ses sabots clac-claquent sur la route goudronnée et augmentent mon mal de tête.

Les chevaux·juments ayant été posé·es dans le pré, il faut maintenant ramener les humain·e·s. Professeure Cataclop nous enfourne dans une bétaillère, et après un petit trajet, nous voici de retour dans la salle commune. Les personnes ayant choisi de monter à cru ont l’entrejambe tout marron. Ha ha ha ! Force jaune devant et marron derrière !

Soirée du samedi

J’ai horriblement mal à la tête. Je me liquéfie sur la table, à côté des apéros qui commencent à spawner. Stagiaire SuperCSS me propose de la kétoprofène. Je suppose que c’est un mélange de kétamine et d’ibuprofène. Je le remercie grandement et gobe le cachet. Ça me regen progressivement.

Compagne Clownette avait proposé une soirée déguisée sur le thème : « Choc ! Olà ! ». J’ai bien vu le jeu de mot, pour autant, je n’ai pas compris en quoi consistait le thème. ‘Olà’ signifie ‘Bonjour’ en espagnol. ‘Choc’ me fait penser au jeu vidéo ‘System Shock’. Le jeu de mot à deux dogecoins me fait penser à la performance d’un pote lors d’une soirée à l’UTBM qui remonte à loin.

Disgression-souvenir: le thème de cette soirée était « Belfort ». Mon pote s’était intégralement recouvert le corps de chocolat pour se déguiser en chocapic, car « c’est FORT en chocolat ». Il en a foutu partout (les murs, les gens, …), c’était génial.

N’ayant pas compris le thème, je suis parti sur un déguisement par défaut : un tutu rose-transparent extrait d’un costume de princesse taille 12 ans. Sur moi, ça fait un mini-tutu, ça va très bien.

Les collègues et colléguettes me voient arriver ainsi et ressentent plus du désespoir et de la blasitude qu’un véritable choc. C’était dans les réactions possibles.

La soirée est accompagnée d’un spectacle concocté par Compagne Clownette : d’abord un sketch critiquant la bimbo-itude de certaines chanteuses, suivi de chansons pour enfants.

Voilà où on en est dans les milieux artistiques. Une personne interprétant de gentilles paillardes étudiantes se fait censurer, mais une personne interprétant des chansons pour enfants est portée aux nues. D’où la devise « aux nues soit qui bien-pensance« . Bande d’artistes à la prout.

Collègue BarryWhite est au bout de sa vie, Semi-Chef Lula est mort de rire, Semi-Chef Capibara s’évade spirituellement dans sa Géorgie-Du-Sud natale. Le spectacle se termine par « À La Claire Fontaine » en canon, où tout le monde peut participer. Je chante certainement faux, heureusement ma voix est couverte par celle de Conf-Hydro de Droite, qui chante étonnament juste par rapport à son haleine de cocktail Ricard-absinthe.

Conf-Hydro de Droite, qui prend le relais pour clôturer sa prestation égrenée :

« Merci pour ce week-end, qui fut très inspirant pour mes prochaines interventions en entreprise. Je vais mettre de l’eau dans des anus de chevaux et des vagins de juments, j’y brancherai mon hydraulophone, et je laisserai exprimer leurs fluctuations mystiques internes. Nous reconnecterons le monde du Travail avec la nature ! »

La soirée proprement dite peut démarrer. Les déguisements sont politiquement corrects et en accord avec le thème du chocolat : lapin de pâques, Willy Wonka, soutien-gorge en capsule plastique de Kinder Surprise, … Il n’y a que moi qui suis à côté de la plaque. Je danse le french cancan avec mon tutu pour me donner une contenance. Collègue BarryWhite se cache les yeux.

On mange, on danse, on boit, on rigole. Compagne Clownette nous montre la « danse des mains » : deux personnes face à face mettent leur mains en haut, à gauche ou à droite, en rythme mais sans se concerter. Lorsqu’elles ont leur mains dans la même direction, elles tapent dedans au tour suivant. C’est amusant, le tapage de mains mutuel donne l’impression d’une chorégraphie construite et élaborée, alors que c’est du random avec une seule règle très simple.

Colléguette Chapelet se sert une bière à la tireuse, sans la faire mousser. Compagne Rigolote, toujours égale à elle-même, s’exclame : « Oh, tu le fais trop bien ! C’est génial ! ».

Colléguette Chapelet s’appelle ainsi suite à l’une de ses présentations sur les valeurs de Shapley. C’est un vrai truc dans le monde de l’intelligence artificielle ou autre. Mais quand on l’entend prononcer sans le voir écrit, on croit que c’est un chapelet. En vrai, elle est ni religieuse, ni fan de saucisses.

Compagne Rigolote discute avec Collègue BarryWhite. Elle trouve qu’il n’a pas une tête à s’appeler comme ça. C’est exact, il a la voix à s’appeler comme ça, mais pas la tête. Compagne Rigolote, toujours égale à son égalité avec elle-même, propose de l’appeler « Bibi » parce que ça lui va mieux.

Ça me fait penser à la chanson « Initials B.B. » de Serge Gainsbourg. Collègue BarryWhite part noyer son chagrin dans du Coca-Cola sans alcool.

Extrait du clip de Therion ayant repris « Initials B.B. ». Cliquez sur l’image pour le voir, c’est de très bon goût.

On continue de manger-danser-boire. Étrangement, beaucoup de gens vont se coucher alors qu’il n’est même pas minuit. Collègue Blasé et Conf-Hydro de Droite sont parti·e·s en même temps, mais on ne peut rien en présupposer.

Les jeunes de la boîte (entreprise) veulent aller en boîte (de nuit) et tentent de racoler du monde. Ça me semble risqué et je vois pas l’intérêt de se déplacer à un endroit où l’alcool est payant, alors qu’on a du miam-miam et du glou-glou gratuit sur place. En plus faudrait que j’enlève mon tutu. Finalement, personne ne va en boîte.

On n’est plus que 4 : Stagiaire SuperCSS, Colléguette Chapelet, Semi-Chef Lula (qu’est pas un jeune) et moi (pas jeune non plus). On se pose à une table de la salle commune et on commence une belote. Je joue comme un pied à la belote.

Compagne Clownette, qui dort dans la pièce à côté, nous demande de faire moins de bruit.

Sans dec’, jure ! Il est super pas tard, elle nous a imposé des chansons pour enfants et de la bien-pensance, et après ça on n’aurait pas le droit de foutre le bordel ? Ça me rappelle quand j’étais petit. Je faisais du bruit le dimanche matin, ça réveillait toute ma famille et je me faisais engueuler. Ce que je raconte n’a aucun intérêt ni aucun rapport, mais zut.

On se translate dans une salle voisine plus underground. Semi-Chef Lula sort fumer des clopes. Comme je suis avec des jeunes, l’activité s’oriente naturellement vers une pyramide. Pas le jeu télévisé, le jeu à boire d’étudiants. Je suis nostalgiquement heureux.

Après deux pyramides dans le gosier, je sors et discute avec Semi-Chef Lula, qui s’était plus ou moins assoupi dehors. On évoque d’anciens souvenirs : comment j’ai été extrait de ConcreteWorld.🌍 pour intégrer le projet POILS_PUBIENS, comment on faisait n’importe quoi avec Collègue DocteurMaboul, comment Chef NightWish était un stéréotype de chef. Je suis re nostalgiquement heureux, d’une nostalgie plus proche.

Je dis au revoir aux gens qui restent et vais me coucher. C’était la dernière fois que je voyais Semi-Chef Lula en tant qu’employé du projet POILS_PUBIENS. Il n’a pas pu venir à mon pot de départ. Ça me fait penser qu’il faut que je lui téléphone pour échanger des nouvelles.

Du haut de cette pyramide, 40 siècles de jeux à boire nous contemplent.

Journée du dimanche

Réveil. Douche. Pas de mal de crâne, ouf.

Les gens qui se sont couchés tôt sont frais et fin motivés pour une promenade dans les bois. Wouhou, ça aurait vachement valu le coup de pas boire la veille pour aller dans les bois maintenant. Lolilol. Je décline poliment l’invitation. D’autres personnes préparent une voiture pour repartir. Je m’y incruste.

On dit au revoir aux gens qui sont réveillés, on va au bungalow de MégaChef Forgeron et Compagne Rigolote (je connais le chemin pour m’y rendre), on leur dit au revoir et merci pour l’organisation. On va voir les chevaux·juments et on leur dit de transmettre notre au-revoir à Conf-Hydro de Droite, qui n’est pas encore levée. On s’entasse dans la voiture et on part. Le trajet n’est pas très long, personne ne vomit sur la route. Je suis gentiment déposé devant chez moi et retrouve Compagne Coccinelle-Verte en plein tatanage de gortons malpolis dans Gems of War.

Épilogue : Collègue BarryWhite me racontera plus tard qu’il est allé faire la balade et que cela fut malaisant. Collègue[s] Blougryne et Compagne Clownette faisaient les farfadets en courant partout et en serrant des arbres dans leurs bras. Le pauvre, je le plains.

ils aiment aussi détourer leurs images à la cradingue.

Autre épilogue : quelques jours plus tard, alors que nous faisions une réunion quelconque, Collègue[s] Blougryne nous signale·nt que c’est la journée mondiale de l’Afrique. Comme je suis très drôle, je suggèwe que nous pouwions pawler avec l’accent afwicain duwant la wéunion, afin d’honower cette jouwnée. On me répond que non. Collègue[s] Blougryne me dit·s·ent avec sympathie que ma blague est du niveau de Conf-Hydro. Sous-entendu : en plus d’être de droite, elle est colonialiste et il·s ne l’aime·nt pas.

C’est un sentiment que je peux comprendre. Par contre c’est pas très cohérent avec le fait que lui·eux et Compagne Clownette ont discuté à bâtons rompus avec elle le vendredi soir. Mais qui suis-je pour juger ? Ni africain, ni musicien et à priori même pas de droite.

Voilà, c’était un super événement corporate. Encore merci à MégaChef Forgeron de l’avoir organisé et encore merci à Conf-Hydro de Droite pour ses interventions inspirantes !

À pas-bientôt pour un prochain article corporate. Celui là était assez volumineux, je vais donc me permettre un mini-article pour le mois prochain, et puis je dois avancer Squarity.

T’as cru que je mettrais une africaine avec des gros boobs ? Eh non !

LD54 et road-map terminée de Squarity

Voici (avec du retard évidemment), le classement de Unlimited Space, le jeu créé à l’occasion du Ludum Dare 54.

TL;DR : Je suis RIGOLO !!

J’ai concouru dans le groupe « Compo », dont l’édition 54 compta 489 entrées.

Voici mes classements dans les différentes catégories :

  • Overall: 329
  • Fun: 338
  • Innovation: 219
  • Theme: 346
  • Graphics: 306
  • Humor: 93
  • Mood: 258

On va pas se mentir, c’est pas génial. Même par rapport à mes participations précédentes.

Mais je suis classé 93ème dans la catégorie humour. Donc, même si je ne suis pas quelqu’un de très talentueux, même si Squarity ne permet pas de créer des jeux vidéos inspirants et époustouflants, eh bien je suis rigolo.

Pour les gens qui n’auraient pas encore testé le jeu, voilà le lien pour jouer et le lien sur le site du Ludum Dare.

En termes d’articles de blog corporate

Le prochain sera assez conséquent et narrera un événement de ConcreteWorld.🌍. Comme vous avez bien suivi tout ce que j’écris, vous avez vu qu’il me reste aussi un article de rétrospective (le numéro 6/6). Je veux aussi-aussi faire le récit de mon pot de départ personnel. Ensuite, nous pourrons attaquer les événements corporate de Toyrrid···. Il y en a déjà eu, j’ai pris du retard par rapport à ce que je veux raconter, tout est normal.

Sur un autre sujet: les skyblogs ont disparu depuis quelques mois déjà. Zut. Hashtag-nostalgie.

Moment historique pour Squarity

Ça faisait plus d’un an que je créais les gif animés illustrant différentes parties de la road-map de Squarity, et ça faisait plus de deux ans que je bossais sur cette même road-map. Tout ce bazar, qui a pris bien plus de temps que la quantité supplémentaire de temps que j’ai prévu en plus du temps que j’avais prévu au départ est terminé !!!

C’est publié, vous pouvez : allez-y donc voir la roadmap.

Pour preuve, voici les deux dernières: celle de la catégorie « contenu » et celle de la catégorie « auto-formation ».

Cliquez sur l’image ci-dessus pour avoir la version non animée, vous permettant d’admirer les petits détails.

Cliquez sur l’image ci-dessus pour faire exploser votre tête.

Cliquez sur l’image ci-dessus pour voir sa source sur twitter. Tout le monde dit du mal de twitter qu’est devenu du caca à cause d’Elon Mucus. C’est vrai. Mais il faut reconnaître qu’on y trouve encore de belles images pour rêver. (La dame de droite s’appelle Sadie).

Oups, les deux dernières images sont là pour fêter Noël. Rien à voir avec Squarity. Vous avez probablement reconnu Llindaa23, déjà présentée dans un précédent article.

Quand je traine sur les comptes TikTok de femmes rondes, au milieu des commentaires de vénération et de ceux des gros relous, apparaît assez souvent un énigmatique «Linda ?». Je n’ai pas trouvé la ref (comme disent les jeunes de maintenant). Est-ce par rapport à cette Linda là ? Aucune idée. N’hésitez pas à m’éclairer dans les commentaires !

Essai transformé !

Cet article a pour sujet l’équipe de France de rugby, et la manière dont elle est parvenue avec brio à transformer beaucoup d’essais durant toute la coupe du monde.

Abtnuisrtebqnusritbenrsiut.qnrsuit.qn. !!!!

C’est aussi pour dire que j’ai validé ma période d’essai dans la nouvelle crémerie où je travaille. Il est d’ailleurs temps de vous révéler son nom :

Toyrrid···

Notez les 3 points de suspension médians, symbolisant une potentialité à la fois sensuelle et inclusive.

Citation de son spectacle « Mother Fucker »

Depuis mon embauche (on dit « onboarding », aye maytey !) jusqu’à la validation, le chemin aura été long et un peu incertain. C’est la première fois que ça m’arrive. Même à Zarma.corp, la pire boîte dans laquelle j’ai travaillé, ça n’avait pas été aussi compliqué. Voici une liste des embûches et petits malheurs rencontrés.

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Le nom de mon chef est erroné dans le tronchoscope public. Dans les premiers jours, quelqu’un me parle de « Chef Bidule », je lui réponds que je ne sais pas qui c’est et que je ne l’ai pas encore rencontré. Chef Bidule est le gars avec qui j’ai passé plein de temps et qui m’avait déjà montré plein de choses, sauf que je croyais qu’il s’appelait « Chef Machin ». Je ne suis pas du tout passé pour un gros tagazou.

Alors que je fais le kakou à fusionner ou splitter des gens dans mes récits corporates, me voilà pris à mon propre piège. J’ai cru en l’existence de deux personnes distinctes alors que c’était la même. Pour célébrer cette espièglerie, cette personne s’appellera « Chef Double-Nom ».

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Avant que j’arrive, on me demande le type d’ordinateur que je veux, tout en me précisant que les devs utilisent Linux et les graphistes des Macs. J’en déduis que l’environnement de travail est anti-Windows. Je n’ai pas la prétention d’être un ardent défenseur du Logiciel Libre, mais je ne veux pas devenir l’unique crétin sous Windows qui embêtera tout le monde, qui nécessitera des maintenances spécifiques, etc. Je choisi Linux avec la confiance d’être entouré de personnes qui savent s’en servir, au cas où j’aurais un problème.

Il a fallu une demi-journée et la sollicitation de plusieurs collègues pour réussir à connecter un deuxième écran à ma babasse. Entre temps, j’ai appris que ça avait été la galère pour mettre Linux dessus, car il était pré-installé avec Windows. D’ailleurs la plupart des gens de la boîte sont sous Windows. Finalement, j’ais quand même bien embêté du monde.

Si vous rencontrez le même problème, cliquez sur le bouton des applications (à peu près cette icône : 𝍖), puis « Software Updater » même si vous n’updatez rien, puis Settings, puis Additional drivers. Là vous avez une giganto-liste de drivers NVIDIA. Choisissez : « Using NVIDIA Server Driver metapackage from nvidia-driver-470-server (proprietary)« . Il y en a peut-être des mieux, mais je m’en tamponne. Celui-là fonctionne et j’en ai suffisamment essayé avant de le trouver pour en avoir ma claquade.

Cela dit, je suis quand même content d’être passé à Linux. Ça change très peu de chose au quotidien, mais ça me permet de prendre un air supérieur auprès des hoberaux de second ordre.

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Pendant ce temps, l’un des principaux actionnaires se suicide, juste comme ça. Il laisse derrière lui un mystérieux post d’adieu sur Facebook, énonçant : « zefklopppppppppppppppppppppppppppp« . Les gars des chiffres et des lettres sont dessus.

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Période d’essai de 4 mois, renouvelée pour 4 mois supplémentaires. Le prétexte étant que je n’avais pas encore vu tous les aspects du tra-travail et c’est pas sûr que tout allait me plaire. Je ne sais pas si c’est la vraie raison ou si c’est celle donnée par défaut, dans le but de systématiquement renouveler.

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Plan de lourdage massif d’une petite dizaine de personnes, parce que pô de soussous dans la cai-caisse. La sélection des lourdées était fondée sur « nationalité américaine plutôt que française, car gens plus facile à lourder et salaires plus haut ». J’en suis fort aise, mais un français en période d’essai est facile à lourder aussi. J’ai un peu flippé.

Suite à ce lourdage, des étages ont pu être enlevés à la pyramide hiérarchique. Mon chef est maintenant Méga-Chef Oink (parce que y’avait des otaries dans sa vidéo de présentation). Chef Double-Nom est donc requalifié en Collègue Double-Nom. On n’est plus à ça près dans le flou concernant le nommage de cette personne.

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Inscription compliquée à la mutuelle d’entreprise, car semi-informatique (oui, ça existe). C’est pas un formulaire en ligne, ni un formulaire papier à envoyer par la poste. C’est un fichier .pdf à remplir comme tu peux et à envoyer par mail.

Avec mon tout nouveau PC sous Linux, je n’avais pas eu le temps de trouver un éditeur pdf digne de ce nom. J’avais un outil à l’arrache pas pratique ne pouvant faire que des annotations. Perdu dans cette non-pratiquitude, j’ai oublié de cocher une case à la con. Ça a pris 15 jours à la mutuelle pour s’apercevoir que ça ne collait pas. Sans mes relances auprès de Collègue Whisky qui transmetto-relançait à la mutuelle, ça aurait pris plus.

Au passage, durant la semaine où j’étais sans emploi, je n’avais pas de mutuelle du tout. J’ai cherché des moyens de combler le trou, je n’y suis jamais arrivé. Toutes les mutuelles que j’allais voir me proposait des engagements sur 6 mois ou autre stupidités. Je suis la seule personne au monde à avoir eu ce problème ? Les gens qui changent de crémerie ne prennent aucune vacances-chômage ? Ou alors si, mais en restant enfermés dans un cocon en mousse pour être sûr que rien ne va leur arriver ?

On sponsorise de la lingerie (mais le nom est mal écrit)

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Quelques moments magiques où j’ai choqué et vexé des gens sans faire exprès, que j’ai (à priori) réglé en présentant mes excuses. Ça ne me dérange pas de présenter des excuses, je suis suffisamment flambi et j’arrive à (donner l’impression d’)être suffisamment sincère quand je le fais. Je vous raconterai toute l’histoire en détail, ça vaut son pesant d’arachides allergènes.

Ça m’a juste inquiété de réaliser comme c’était facile de passer pour un super-psychopyromane carbonisant les fragiles personnalités de ses collègues et bifflant leur âme tout en crécellant un rire sardonique et cruel.

La formation « comment gérer les harcèlements au travail » que nous avons eu n’a pas vraiment aidé à résorber cette inquiétude. Ce que j’en ai retenu :

  • Lors d’un conflit avec une autre personne, commencez par considérer que le·a connarsse, c’est vous et pas l’autre. (Inclusivité à l’arrache sur le mot connard/connasse et venez pas m’emmerder).
  • Ramenez pas vos histoires personnelles dans lesquelles vous avez été victime, lorsqu’une personne vient vous expliquer qu’elle s’est sentie choquée et mal à l’aise à cause d’un de vos actes. C’est pas le moment. Là c’est le moment d’écouter et d’essayer de comprendre. C’est le moment où c’est vous le·a connarsse.
  • Quand vous présentez vos excuses d’avoir été un·e connarsse, attendez-vous à l’éventualité qu’elles ne soient pas acceptées. Si vous dites juste « excusez-moi », ça vaut rien. Vous devez expliquer pourquoi vous avez fait votre connerie et en quoi vous la regrettez. Mais sans ramenez vos histoires personnelles parce que c’est pas le moment parce que là c’est le moment où c’est vous le·a connarsse.
  • Essayez de vous souvenir où vous avez rangé vos animaux en peluche, ça peut aider.

Si on ne lit pas jusqu’à la fin, ça fait « ‘Employee Réchèr’ has completed the course: Workplace Harassment and Bullying ». C’est à dire un certificat attestant que j’ai suivi un cours de harcèlement et de violentage sur le lieu de travail. Rigolo non ?

*)

Heureusement, tout s’est bien terminé pour moi. J’ai compris que j’étais considéré comme un vrai employé lorsqu’on m’a demandé une photo de ma gueule pour le tronchoscope public. Je l’ai donnée avec plaisir et suis maintenant officiellement tronchoscopisé.

Il y eut des gens embauchés après moi, dont la gueule a été officiellement tronchoscopisée avant moi. Ces personnes avaient peut-être une période d’essai de deux semaines seulement.

Le tronchoscope mis à jour. Saurez-vous me trouver ?

Mais z’au fait …

qu’y fait-on donc dans cette nouvelle crémerie ?

La société Toyrrid··· a pour sacerdoce d’offrir du plaisir jusque dans les zones du monde les plus faiblement connectées.

Nous générons des univers parallèles dans lesquels résident des espèces vivantes et intelligentes qui codent des univers fictifs, dans lesquels se trouvent des intelligences artificielles. Nous récupérons ces IA et leur faisons coder des univers fictifs, mais dans notre univers à nous. Pour finir, nous capturons les espèces vivantes virtuelles de ces univers fictifs et les revendons comme sex-toy esclaves dans l’univers réel, sur support CD-ROM.

C’est des espèces vivantes virtuelles. On n’a pas dit qu’elles seraient forcément humaines.

Ludum Dare 54 : Unlimited Space

De retour après plus d’un an de Ludumabstinence !

Le thème était « Limited Space ». Et comme je suis quelqu’un de rigolo, mon jeu s’appelle Unlimited Space.

V’là le lien du jeu sur le site du Ludum Dare : https://ldjam.com/events/ludum-dare/54/unlimited-space

Si vous avez un compte, soyez gentil de me lâcher des p’tites étoiles, un p’tit commentaire ou des p’tits cœurs sur mes p’tits commentaires. Si vous n’avez pas de compte, soyez gentil d’en créer un p’tit.

Manuel du jeu

Vous conduisez un taxi spatial. Prenez des extra-terrestres, des robots et des robottes, emmenez-les à leur destination et gagnez suffisamment d’argent pour prendre votre retraite sur une jolie planète bleue.

Utiliser le bouton d’action « 1 » pour afficher des infos dans la fenêtre de log :

  • votre argent, indiqué par l’emoji de cartable « 💼 ».
  • vos coordonnées actuelles, indiquées par l’emoji d’alien « 👽 ».
  • les coordonnées de votre objectif.

Par exemple, si vous avez ceci dans le log :

👽 🇽 🇾: (-14, 1)
❇️💚 🇽 🇾: (26, 44)

Ça veut dire que vous êtes aux coordonnées (-14, 1) et que vous devez aller aux coordonnées (26, 44), vers le bas et la droite.

L’axe des Y est orienté vers le bas, c’est le plus logique par rapport au sens de lecture des textes en alphabet latin. Oui c’est à vous que je parle, matheux·ses stupides et cartographes borné·e·s, qui orientez l’axe des Y vers le haut sans aucune raison valable.

Un objectif peut être soit une personne à récupérer, soit la destination de la personne que vous transportez actuellement.

Si vous n’avez pas d’objectif, placez-vous sur des radars. Certains indiquent des coordonnées de gens à récupérer.

Le bouton d’action « 2 » affiche les personnes que vous connaissez et vous permet de sélectionner celle de votre choix.

Lorsque votre argent affiche une couronne, vous pouvez prendre votre retraite. Allez aux coordonnées (0, 0) et c’est gagné !

Toutes les espèces vivantes de cet univers utilisent le langage intergalactique universel des emojis. Vous ne comprendrez peut-être pas tout. Faites au mieux.

Références et intensions créatives

Ce titre est flou, osef.

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J’ai voulu un espace de jeu illimité, mais cohérent. Les étoiles, planètes et radars sont placés au hasard, mais si vous revenez sur vos pas, vous retrouvez les mêmes aux mêmes endroits. Pour ajouter de la variété, ça change entre deux parties.

J’ai fait en sorte de ne pas avoir besoin d’enregistrer leurs positions. Je les regénère à chaque fois, avec de « l’aléatoire prévisible ».

En théorie, vous pouvez donc vous déplacez dans la même direction jusqu’à l’infini, dans un univers cohérent. En pratique, ça va péter parce que l’une de vos coordonnées augmente (ou diminue) en continu, ce qui remplira votre RAM. Mais ça prendrait trèèèès longtemps avant d’en arriver là, car vous remplissez la RAM avec un seul nombre, et non pas une liste dont la taille augmenterait.

J’ai été inspiré par cet article, d’un gars qui a appliqué le même principe, avec beaucoup plus d’objets et en 3D.

*)

Au début de la conception du jeu, j’ai assez vite pensé à l’immense Captain Blood, un jeu très étrange fait par des français dans les années 1980. Pour résumer ce chef d’œuvre en une (longue) phrase : vous voyagez dans l’univers à la recherche de vos clones, vous rencontrez des créatures bizarres avec qui vous discutez via une « interface de dialogue inter-planétaires » et il y a des effets spéciaux super pour l’époque.

C’est en référence à cette interface captainbloodienne que tous les textes dans le log sont exclusivement constitués de signes de ponctuation, de nombres et d’emojis. Pas d’alphabet. Vous parlez avec des extra-terrestres, débrouillez-vous.

Cliquez sur cette image pour découvrir une tentative de fan game : Bloodian Chronicles

*)

Chaque extra-terrestre se définit par 5 caractéristiques :

  • Son nom, visible dès le début, car il apparaît dans la liste du bouton « 2 ».
  • Son apparence, que vous voyez lorsque vous passez à côté.
  • Ses dialogues, que vous découvrez avant et pendant son transport.
  • Sa localisation (coordonnées de départ et d’arrivée).
  • La quantité d’argent que vous recevrez en le transportant.

Il y a 4 archétypes d’extra-terrestre :

  • Les sympathiques de couleur verte, qui sont assez proches de l’origine (0, 0), qui parlent avec des sourires et des emojis verts, mais qui ne payent pas très bien.
  • Les robot·te·s, dont le point de départ est plutôt en haut à gauche et le point d’arrivée en bas à droite. Ils/Elles parlent avec des emojis mécaniques et payent un peu mieux.
  • Les aliens jaunes fumant des cigares. Il faut aller les chercher assez loin. Ce sont des riches qui payent très bien, ce qui est assez drôle parce que leurs trajets sont très courts. Leurs dialogues sont essentiellement centrés sur l’argent.
  • Les imbéciles de couleur bleue, qu’il faut chercher loin et déposer loin aussi. Lorsque vous les transportez, vous vous ferez insulter tout le long du trajet et vous aurez un paiement de misère.

Ouaiche, t’as vu lecteurtrice ? Language inclusif sur le terme « robot·e » alors que c’est même pas nécessaire car les robots sont pas censés être genrés. Qu’est-ce que je me marre !

La plupart des extra-terrestres correspondent exactement à leur archétype. Ce que personne n’a remarqué, c’est que je me suis amusé à les mélanger de temps en temps.

25% des extra-terrestres sont des mélanges de deux archétypes. Lorsque c’est le cas, le nom, l’apparence et les dialogues utilisent forcément ces deux archétypes à la fois. Par exemple, vous aurez une personne ayant un nom et une apparence d’alien jaune, mais qui parle comme un·e robot·te. Vous pouvez donc repérer ce multi-archétypisme avant de faire le choix d’embarquer l’extra-terrestre dans votre soucoupe volante. Vous ne savez pas lequel des deux archétypes définit le paiement. C’est un risque à prendre, ou pas.

8,33% des extra-terrestres sont des mélanges aléatoires de tous les archétypes. Vous pourriez rencontrer une personne avec une apparence de robot·te, un nom d’alien jaune, des dialogues verts, les coordonnées et la paye d’une saloperie imbécile bleue.

J’ai décidé de mélanger les archétypes pour la bien-pensance, le combat contre les préjugés, blablabla. Quand vous voyez un nom étranger sur un CV, ou une personne ayant une couleur de peau non-adéquate à sa catégorie socio-professionnelle, pensez à Unlimited Space. (Puis jetez le CV à la poubelle et dites à ce babtou qu’il n’est pas crédible en professeur de kung-fu).

« Votre CV indique que vous venez de la planète Xgrbzzt. Comment avez vous vécu l’insécurité et les trafics de là-bas ? »

L’avis des gens

Durant le Ludum Dare, il faut tester les jeux des autres pour augmenter son karma, ce qui fait remonter son propre jeu en haut de la liste pour que lui-même soit testé.

Actuellement, 14 personnes l’ont testé, il m’en faudrait 20 pour être sûr d’apparaître dans le classement. On va y arriver, mais si vous pouviez m’aider, ce serait vraiment sympa.

Petit résumé des retours jusque là obtenus :

  • Y’en a qui comprennent pas comment jouer. RTFM, je peux pas faire mieux.
  • Les dialogues en emojis sont bien appréciés.
  • Le fait que j’ai créé mon propre moteur de jeu a également été salué.
  • Ce serait beaucoup plus pratique que les coordonnées et l’argent soient affichés directement dans l’écran de jeu, pour ne pas avoir besoin d’appuyer sur le bouton « 1 » à chaque fois.
  • Ce serait plus sympa d’avoir un déplacement progressif de la soucoupe volante, pixel par pixel, ainsi qu’un scrolling progressif.

La version embryonnaire actuelle de Squarity ne permet pas d’afficher du texte dans l’aire de jeu, c’est pour ça que j’ai tout foutu en vrac dans le log.

Ce n’est pas non plus possible d’afficher des déplacement pixels par pixels. Squarity est conçu pour gérer uniquement des jeux en 2D case par case. C’est un choix contraignant, mais qui simplifie beaucoup de choses (y compris le code python définissant les jeux) et qui permet malgré tout une liberté de création non négligeable.

Cela dit, ce serait quand même sympa de gérer des animations d’objets se déplaçant progressivement d’une case à l’autre, plutôt que d’un seul coup paf comme ça. C’est ce que fait DROD, ça aide à mieux comprendre les mouvements des monstres à chaque tour.

Donc si je résume les retours négatifs :

« Réchèr, arrête de glander et améliore Squarity pour qu’on puisse faire autre chose que des jeux assemblés en vrac avec des bouts de ficelle que ça les rend plus difficile à comprendre. »

C’est noté. Je finis juste les 3 toutes petites images de roadmap et je m’y mets. Oui ça va encore prendre 6 mois avant que je m’y mette vraiment. Oui c’est terriblement frustrant, surtout pour moi. Mais on va y arriver !

Bip-tut·te ! Je-travaille. Tubudu-budu-bip·pe !

Règle 34 !

Tout article de ce blog doit comporter une image ou une photo d’une femme aux formes généreuses. J’ai trouvé un jeu vidéo hentai. Je savais même pas que ça existait. C’est un RPG console old-school dans un univers futuriste, comme il en existe beaucoup, mais l’héroïne fait des choses cochonnes dans une palanquée de positions totalement improbables. Intéressant. Et ça s’accorde presque avec la coloration « space opera » de cet article.

J’ai pas regardé la vidéo en entier, car ça reste du porno-japonais-nimporte-quoi. Mais ça aurait pu être vraiment pire, il n’y a pas de tentacle porn.

3 ans de (glandage avec) Squarity

Voici le rituel du récapitulatif d’anniversaire de Squarity ! Yeah.

Qu’avons-nous accompli cette année ?

  • 5 gif animées pour la road-map. Elles sont sur le site, j’ai fait la mise à jour hier.
  • Le passage de Vue 2 à Vue 3. Ça n’apporte pas de nouvelles fonctionnalités, mais ça permet de ne pas rester bloqué sur une vieille version du framework qui ne sera bientôt plus maintenue.
  • Quelques petit jeux, mais rien de significatif.
Démo de quelques (hypothétiques) effets visuels

Quelle est mon excuse pour avoir (encore) pas foutu grand-chose ?

  • J’ai changé de crémerie. Le rythme de Travail n’a pas trop changé (c’est même un peu mieux maintenant avec cette histoire de jours fériés américain + français). Mais je passe beaucoup de temps à écrire mes articles de rétrospective de ma précédente incarnation professionnelle. Il m’en reste un moyen et un gros à écrire, ensuite ça devrait être ok.
  • J’étais un petit peu stressé durant ma période d’essai. Je vous détaillerai ça dans un très prochain article.
  • Le challenge « TUR-ROX-ROACH » que j’ai réalisé pour la THCON (avec le jeu Drod) a mobilisé tout mon temps libre de création, durant environ deux mois.
  • J’ai dû faire des feux dans ma cheminée pendant une bonne partie de l’automne parce que mon chauffage avait pété. Ce détail de ma vie n’a que peu d’intérêt, mais mine de rien ça prend du temps : surveiller que le feu ne s’éteigne pas, nettoyer les cendres, rentrer du bois, etc.
  • Je me suis stupidement fait chronophager par un tas de jeux vidéos plus ou moins intéressants. C’est comme ça depuis que je possède un ordinateur, je n’ai pas de solution à ce problème.
Ce panneau est censé me représenter, mais en vrai, je fume pas. Imaginez que je tienne une revue porno BBW à la place.

Qu’est-ce qui est prévu pour la suite ?

  • Il me reste 3 gifs à faire, en espérant que ça aille assez vite. Je voulais en faire plus. En effet, la road-map comporte des petits carrés avec des écrans gris, supposés afficher d’autres gifs. Je les reporte à plus tard, sinon je vais complètement m’enliser.
  • Pas de challenge pour la prochaine THCON. J’ai eu très peu de retour concernant le précédent, encore moins que les pré-précédents. J’aime beaucoup créer ces challenges de hacking à partir d’anciens jeux vidéos, mais il faut savoir faire des choix. Je vais me contenter de publier ceux que j’ai déjà fait, en les mettant sur un site à part.
  • Re-participer à des Ludum Dare. Cette méthode de création de jeux a le gros avantage d’être limitée à un week-end, et elle apporte un minimum de visibilité au projet Squarity. (« projet » est un bien grand mot) (« visibilité » aussi).
  • Améliorer le point d’entrée du site. L’idée serait que les personnes découvrant Squarity se sentent mieux « accueillies ». Actuellement, on tombe sur un jeu qui n’en est pas vraiment un, accompagné d’un dialogue douteux avec un nain, des éléments d’interface de partout. Ça donne pas envie.
  • Ajouter quelques fonctionnalités au moteur (en particulier les clics de souris) et créer une librairie python de base qui facilitera le développement des jeux.
Des portes d’entrée avec des nains

Merci !

Merci à toutes les personnes qui passent régulièrement pour voir comment le projet évolue (sur ce blog, sur le Discord officiel de Squarity, ou sur le Mastodon tout-aussi officiel). J’ai ajouté des remerciements individuels dans le Discord, allez-y voir si vous avez envie.

Voilà. On avance.

Une librairie carrée (mais pas en python)
Je voulais une photo de femmes avec des seins carrés, mais ça n’existe pas. Alors voilà des fruits.

Retrospective de 6 ans à ConcreteWorld – épisode 2.5/3 – encore des collègues

Ouais !! Super !!

Collègue[s] Blougryne

Blougryne-expert

Il était super fort dans plein de trucs, y compris le python. En très peu de temps, il est passé du poste de « Consultant-Esclave sur un machin ponctuel » à « Gourou Technique de plein de composants du projet POILS_PUBIENS ». Quand il a été embauché, il a directement eu un salaire stratosphérique que même Chef Peyotl en a été interloqué.

J’aurais dû être heureux de travailler à ses côtés, parce qu’il m’apprenait des choses en python. Quand on est sûr de ses propres compétences, on ne craint pas l’éventuelle ombre que pourrait faire sur soi-même des gens plus compétents.

Mais cette démarche saine de non-crainte de la compétence d’autrui ne marche pas avec moi et mon égo métastasé. Collègue[s] Blougryne me faisait peur à être meilleur que moi et voilà.

Parfois, il me signalait un truc à améliorer. Je répondais : « oui, je m’en occupe dès que je peux ». Il me proposait alors : « faisons-le maintenant, tant qu’on est à en discuter ». Est-ce qu’il me proposait ça parce qu’il avait vaguement repéré que j’étais un glandu et que je mettrais une demi-journée à le faire, ou est-ce qu’il était réellement sincère dans sa démarche ? Je ne sais pas. Le fait est que ça se finissait en une mini-session de peer-programming.

Je suis pas fan du peer-programming, sans doute parce que j’applique mal la méthode. Pour moi, ça consiste à regarder quelqu’un d’autre faire le boulot sans avoir le droit de bidouiller des trucs à côté, parce qu’il faut pouvoir réagir et dialoguer. En gros : les inconvénients du glandage sans les avantages.

Et sinon, rien à voir : Chef PiouPiou-Géant l’appelait « Collègue ZeCure ». Parce qu’il ressemblait à Robert Smith. La classe.

Non, ce n’est pas Tokio Hotel

Blougryne-hippie

En plus d’être fort techniquement, Collègue[s] Blougryne vivait en communion avec la nature, dans une grande ferme écologiquement validée qu’il retapait lui-même exclusivement avec du bois. Il était capable de subsister à ses besoins uniquement grâce à son verger-potager, dont il traitait bien entendu chaque plante avec un profond respect.

Un fois, il m’a raconté qu’il faisait de la soupe d’ail. Je me suis exclamé : « ouh, ça doit arracher la gueule ». C’était pas pour manger, mais pour tuer les parasites de son pêcher. Le mec, pour soigner les trucs qu’il fait pousser, il fait pousser d’autres trucs. Un méta-hippie.

C’était aussi un hippie de la culture, bien sûr. Il connaissait et soutenait des artistes indépendants, il lisait des vrais articles de journaux et regardait des émissions sur Arte. Il ne manquait pas de nous transmettre des urls de culturifiage, dans le but de nous gentr-hippifier.

Pour couronner le tout, il a méta-fusionné les deux aspects de sa personnalité. Son expertise technique englobant, entre autre, l’ingéniérie du son, ça lui permettait d’installer et de gérer le matos des concerts culturo-indépendants de ses amis hippies.

Et aussi : il assemblait de l’électronique, jouait aux derniers jeux vidéos en date et pratiquait un peu de sport. Un type vraiment effrayant.

Blougryne-Blougryne

Saperlipopette, je manque à tous mes devoirs ! Je n’ai pas expliqué pourquoi il s’appelle Blougryne !

Nous utilisions ElasticSearch, mais ça déconnait. Alors Collègue[s] Blougryne l’a remplacé par Ignite, qu’il a doté d’un modèle de déploiement « blue/green ».

La structure de la base de données était dupliquée : green pour la production, blue pour le développement (ou vice-versa), ce qui nous permettait de changer des trucs sans risquer de péter la prod’. Les transitions se passaient en douceur, du green vers le blue, ou versa-vice. Une petite couche de code permettait d’abstractionner les deux structures, de façon à ce que le reste du projet n’ait pas à s’en soucier.

On n’avait pas encore de clients, donc pas de réelle prod’. À chaque fois qu’on voulait changer un truc, on se disait : « profitons-en et faisons-le sur les deux couleurs, tant que c’est possible ». On se retrouvait à tout coder en double dans la couche d’abstraction, qui n’était pas si fine que ça. C’est inévitable : une structure de données a des impacts sur l’ensemble du bazar qui l’utilise. Je m’en étais déjà rendu compte lors de mon stage « base de données Access » en 4ème année à l’UTBM.

Pour ajouter à la confusion, les données de tests étaient, selon arrivage, parfois sur blue, parfois sur green (ou varci-fesse).

Malgré tout, on ne s’en sortait pas si mal. Certains composants du projet commençaient vaguement à avoir un but dans leur vie. Mais c’est sévèrement parti en capilotade lorsque trop de données arrivaient trop vite en temps réel.

Finalement, on a décidé de vendre notre âme à Amazon et de tout foutre dans AWS. Éthiquement, ça m’a touché une gonade sans faire bouger l’autre, car je n’ai pas d’âme quand il s’agit du fabuleux monde de le Travail.

On a dû refaire beaucoup de composants, mais il faut reconnaître que nous progressions bien plus vite avec AWS et nos [non-]âmes enfermées à l’intérieur. C’est vers ce moment là que j’ai changé de crémerie. Les dernières nouvelles que j’ai eu c’est que ça recapilotadait au moment de tester avec un gros tas de données arrivant trop vite en temps réel.

Faut pas faire de temps réel. L’informatique est pas faite pour ça. On devrait se remettre à échanger des informations avec des disquettes. C’était tellement cool. #nostalgie.

[s] !!! (ou peut-être ·s)

Collègue[s] Blougryne faisait des énormes fautes de français : accord, confusion est/et, confusion er/é/ais et Jean Passe. Voilà un vilain préjugé squattant mon cerveau et que je dois réfréner : je crois qu’une personne qui fait des fautes de français code forcément mal. Parce que l’activité d’écriture de texte et l’activité de codage sont toutes deux liées à la notion de langage. Si tes idées sont mal organisées dans ta tête au point de confondre un verbe à l’infinitif et un participe passé, alors tes idées sont trop mal organisées pour que tu puisses programmer correctement une fonction. Oui, c’est méchant et élitiste, oui je suis un enfoiré de grammar nazi et je mérite le pilori. En plus, je fais moi-même des fautes un peux partou.

Rien à voir, mais ça me fait penser à ces crétins de profs qui disaient qu’il fallait être bon en maths pour être bon en programmation. Je ne suis pas d’accord. C’est plus important d’être bon dans ta langue maternelle, et si possible dans d’autres langues.

Si t’es mauvais en maths, tu vas juste faire des syntax errors à la pelle car il te manque la rigueur nécessaire pour écrire un code valide. Si t’es mauvais en français, tu vas écrire du code qui marche, mais alambiqué, mal structuré, impossible à maintenir et qui plantera par surprise lorsque tu ne t’y attendras pas.

Or donc, Collègue[s] Blougryne est super fort en python et dans plein d’autres domaines, tout en ayant une culture débordante, tout en faisant pousser ses fruits, tout en jouant à des jeux vidéos, alors qu’il ne sait pas écrire correctement. Je ne vois qu’une seule explication possible :

Ce sont plusieurs personnes.

Collègue Blougryne-expert-technique et Collègue Blougryne-hippie-culture sont enfermés chez eux et se consacrent exclusivement à leurs activités respectives. Collègue Blougryne-relations-humaines leur demande des résumés d’activités, puis il intervient sur le chat boîtal et rencontre les autres gens en vrai. C’est lui qui fait les fautes. Il y a peut-être même encore d’autres Blougrynes pour les activités annexes.

C’est l’inverse de Collègue Eurod’/Drache-Code/Je-Sais-Tout, qui était une seule personne que j’ai découpée en plusieurs. Ici, ce sont plusieurs personnes que je fusionne en une seule.

Voilà pourquoi cette·ces personne[s] se nomme[nt] « Collègue[s] Blougryne », avec un ‘S’ entre crochets.

Il me reste une dernière question à régler, et pour le coup, c’est peut-être moi qui fais une faute de français. Dois-je écrire « Collègue[s] » avec des crochets, ou bien « Collègue·s » avec un point médian ? Donnez-moi votre avis en commentaire.

Alors que tou·s·tes les femmes/hommes/autres s’écharpent au sujet de l’écriture inclusive féminine/masculin/autre, n’y a-t-il donc que moi pour s’interroger sur l’écriture inclusive pluriels/singulière ? Lorsque vous rencontrez une personne, vous ne devriez pas présager du fait qu’elle soit une seule. Elles pourraient être plusieurs.

Semi-Chef Capibara

Origines (géographiques et professionnelles)

Le plus-que-remplaçant de Collègue Docteur Maboul (c’était pas très difficile de faire le « plus »). Il a été co-opté par Collègue[s] Blougryne, qui, en plus de tout le reste, a·ont des potes super-experts dans des super-domaines.

En apprenant que Semi-Chef Capibara était originaire de Géorgie du sud, je me suis dit : « hey ! Un américain, c’est la classe ». On m’a alors précisé que ce n’était pas cette Géorgie là. Je me suis alors dit : « hoy ! Un gars des pays de l’est, la classe aussi ». Non plus. La Géorgie du sud ce sont de petites îles complètement paumées, à l’est des îles paumées des Malouines, elles-mêmes à l’est de l’Amérique du sud.

Il s’appelle ainsi car il a deux de ces animaux chez lui. Les capibaras sont des sortes de cochons d’inde géants qui font des sifflements bizarres pendant les réunions Zoom. À ma connaissance, ils ne sont pas originaires de Géorgie du sud.

Il bossait à plein temps au CNES avant de venir à 0.6 temps sur le projet POILS_PUBIENS. Je l’ai déjà dit de nombreuses fois : ce type de changement professionnel m’est totalement incompréhensible.

Comment obtient-on un poste dans un organisme tout foufou du secteur public tel que le CNES ? Il faut bûcher des concours azimutés pendant 10 ans ? Hacker la France pour avoir les sujets à l’avance ? Corrompre des hauts dignitaires ? Danser tout nu devant les arrières-petits-enfants de Pierre-et-Marie-Curie ?

Je l’ignore, mais ce que je n’ignore pas de le savoir, c’est que si un jour j’ai un poste comme ça, je boulonne mon cul à ma chaise de bureau et j’enroule mon fil de clavier autour de ma teub’ pour être sûr de jamais le quitter. Un poste à vie où tu peux glander, avec plus de jours de vacances que les autres, et où tu fais des trucs intéressants de scientifiques lorsque tu as vraiment envie de bosser ! Alors oui, c’est sûrement un salaire poucrave, mais bordel, à partir du moment où tu gagnes suffisamment pour pas crever de faim, fuck le grisbi et vive le temps libre !

Chef Capibara a fait fi de tout ça et s’est dit : « oh tiens, si j’allais travailler comme esclave dans une start-up virtuelle, juste pour voir ce que ça fait ? ». De la pure folie desespérée.

Trucs à propos du travail (et de moquette)

Or donc, c’est devenu mon chef, après dégradation de Semi-Chef Lula. Psychologiquement, je pense qu’il m’avait bien cerné, car il encensait mes réalisations, afin de flatter mon énorme égo. Parfois même, cette envie de recevoir du flattage supplantait mon envie de glander, et je faisais du Travail avec ferveur et abnégation.

Une fois, il avait besoin d’une liste de tous les incidents de réalité connus depuis le Big Bang, qualifiés selon la typologie Tsoukalos. C’était un peu compliqué à faire avec nos moyens et connaissances de l’époque. On lui a répondu qu’il aurait ça dans une semaine. Est-ce que tu sais ce qu’il a fait, lecteurtrice ? Est-ce qu’il a trouvé d’autres choses à faire en attendant qu’on lui produise cette liste ? Eh bien non ! Il s’est mis en vacances pendant une semaine, pour faire des travaux dans sa baraque, dont repeindre la clôture. Le gars s’est pris pour Tom Sawyer !

Une semaine plus tard, la liste était toujours pas prête. Je sais plus si ça devait être à moi de la faire, quoiqu’il en soit, j’avais rien foutu dans ce sens. Est-ce que tu sais ce qu’il a fait, lecteurtrice ? Est-ce qu’il a proposé son aide pour l’élaboration de cette liste, quand bien même ce n’était pas son domaine d’expertise ? Eh bien non ! Il a annoncé qu’il prévoyait de se remettre en vacances tout en ajoutant : « Wesh ! Si la liste est re pas prête à mon re-retour, je chie sur la moquette ! ». Bien entendu, Collègue[s] Blougryne a·ont soutenu son·leur copain en renchérissant : « tu seras pas le seul ». C’est facile pour lui·eux de dire ça, il est jamais seul puisqu’il est plusieurs personnes.

J’aurais aimé répondre « c’est pas grave si tu chies sur la moquette, tu pourras la repeindre durant ta nouvelle semaine de vacances ». Je ne l’ai pas fait car ça n’aurait pas été cohérent. En effet, il avait prévu de chier sur la moquette APRÈS ses vacances.

Finalement, il s’est ravisé et ne s’est pas remis en vacances. On a fini par produire cette liste. Tout est rentré dans l’ordre. La moquette va bien.

À une époque de mon incarnation professionelle, quelques vagues indices m’avaient fait comprendre que je n’étais pas très bien payé par rapport au travail que j’éjaculais, ce malgré l’augmentation épique que Semi-Chef Lula avait réussi à m’obtenir avec brio.

Ça m’a été très utile, pour lutter contre la petite voix dans ma tête qui me dit régulièrement : « Tu devrais terminer cette tâche du Travail dès ce soir, même si c’est en dehors des heures normales. Tu as promis sa complétion. En plus tu as glandé une partie de l’après-midi pour étoffer ta collection de vidéos pornographiques de femmes rondes. Allez, finis ton dîner et remets-toi à bosser, vilain petit schtroumpf paresseux ».

À cette petite voix, je rétorquais par une contre-petite-voix : « Non, pas au salaire où je suis payé ». Ça me déculpabilisait et je pouvais passer ma soirée à avancer sur mes projets persos, ou sur ma collection de vous-voyez-de-quoi-je-parle.

C’est comme ça que j’ai pu passer quelques semaines à créer le challenge de hacking « TUR-ROX-👁 », alors que tout le monde croyait que je m’auto-formais sur les fonctions d’inférence cosmologiques, à l’aide des œuvres complètes des Bogdanov que l’on m’avait donné à lire. Plus de détail au sujet de ce challenge dans cet article et dans celui-là.

Vint ensuite le jour de mon entretien annuel. J’aime bien ces moments là : on discute, on fixe des objectifs dont on sait très bien qu’ils changeront après. Le seul truc chiant c’est le fichier Excel à pré-remplir, mais sinon ça va.

Es-ce que tu sais ce que Semi-Chef Capibara a fait, pendant cet entretien annuel, lecteurtrice ? Non, tu sais pas ce qu’il a fait ? Je vais te le dire, lecteurtrice ! Parce qu’il a fait un truc totalement sorti de nul part ! Et quand est-ce que je vais te le dire, lecteurtrice ? Mais pas plus tard que maintenant, là, tout de suite ! Dès qu’on sera passé au paragraphe suivant ! Accroche-toi à ta flore intestinale, lecteurtrice, parce que quand tu vas découvrir ce qu’il a fait, lecteurtrice, ça va tarpin t’azimuter grave au sol du calfouette, lecteurtrice !

Il a augmenté mon salaire, sans que je lui ai demandé !

C’est vraiment gentil de sa part, je l’ai grandement remercié. En plus, ça m’a rassuré, car ça me donnait la confirmation que mes moments de glandouillerie ne se voyaient pas trop. Sauf que je ne pouvais plus activer la contre-petite-voix qui me disait « pas au salaire où je suis payé ». J’ai été obligé de Travailler assidûment et sans glandouiller. Argh !!

Le cadeau d’adieu

Lorsque j’ai annoncé mon départ, MégaChef Forgeron contacta Semi-Chef Capibara et lui tint à peu près ce langage : « Palsambleu ! Une missive m’apprend céans que Travailleur Réchèr va s’inféoder et quitter nos terres. Il serait de bon aloi que nous lui soumettassions une contre-proposition accompagnée de moultes pièces d’or. Qu’en pensez vous mon bon Contre-maître Capibara ? ».

Celui-ci répondit quelque chose que je considère comme un très beau cadeau d’adieu, pour de vrai, sans ironie. Il a dit que ce n’était même pas la peine d’essayer, car je changeais de crémerie pour faire quelque chose qui me plaît beaucoup plus, mais pas pour les brouzoufs (même si j’ai négocié des brouzoufs au passage). J’étais vraiment heureux de voir que Semi-Chef Capibara avait compris ça, c’était la preuve qu’on avait établi un mini-lien entre nos deux personnalités.

Ça me fait penser qu’il faut que je vous raconte ce que je fais dans la nouvelle crémerie où je Travaille maintenant. Ça viendra en son temps.

MégaChef Forgeron

Le remplaçant de Chef NightWish. Nous avons donc un MégaChef qui remplace un Chef. Je n’ai pas d’explications, à part que les titres de noblesse des gens sont flous.

Ses loisirs

Il s’appelle ainsi car sa passion est de faire des trucs en métal, à tel point qu’il a pu passer dans l’émission « Le Meilleur Forgeron ». Il a participé à la saison 10 et s’est franchement bien débrouillé. Il a tenu jusqu’au 32ème de finale. Dans sa petite séquence de présentation de candidat, il expliquait qu’il était un papa poule et qu’il n’avait pas honte de le dire. Hé, tu serais pas en train de te prendre pour un rebelle que tu n’es pas ? Dire qu’on est un papa poule, c’est super à la mode depuis quelques années déjà, alors y’a plus aucune honte à ça. (Mais sinon je trouve super cool que tu sois un papa poule. Cot cot !)

Les épisodes passaient assez tard, je m’endormais devant la téloche à chaque fois. Ensuite, je me réveillais vers une heure du matin pour faire des trucs plus intéressants.

Il nous a donné quelques détails sur les dessous de l’émission. En particulier la fois où Doug Marcaida a pété les lunettes de David Baker suite à un coup de khépesh mal ajusté, même que ça a failli se régler par un duel au kindjal. Trop marrant. Et aussi, l’épreuve de malade où il a dû forger une claymore vorpale. C’était tellement difficile qu’en posant l’arme devant le jury, il a chialé comme un gosse. Ça peut se comprendre.

Son monosourcil de Schrödinger

Il était doté d’un seul sourcil, gros et très épais. La légende prétend que ça fait de lui un loup-garou. On ne va pas polémiquer sur le sujet.

Ce monosourcil était très perturbant : durant les réunions Zoom, je le voyais s’agiter ! Le reste de son visage ne bougeait pas, mais le monosourcil oscillait de haut en bas sur un ou deux pixels. J’avais du mal à me concentrer sur la teneur réelle de la réunion.

Il est possible que la noirceur abyssale de ce monosourcil faisait déconner la fonctionnalité de floutage du décor de fond. Zoom ne parvient pas à déterminer si c’est un objet au premier plan ou à l’arrière-plan, alors dans le doute, il le fait osciller.

Voici une gif animée de démonstration, utilisant le célèbre monosourcil d’Emmanuel Chain, que j’ai noirci pour la circonstance. (Ce n’est que trop tard que j’ai découvert le monosourcil bien plus impressionnant de Sophia Hadjipanteli, or j’avais la flemme de recréer une autre gif).

Les fois où je rencontrais MégaChef Forgeron en vrai, j’évitais de le dévisager. J’essaye, autant que faire se peut, d’être plus ou moins acceptable socialement, ce qui a pour malheureuse conséquence que je ne suis pas en mesure de vous dire si ses sourcils tremblent dans le monde réel.

Pour ajouter à l’incertitude Schrödingerienne, lors d’un événement corporate quelconque, il nous a fait une petite démonstration de forgeage (que je vous raconterais plus tard). J’ai vu ses mains trembler légèrement pendant qu’il travaillait le métal. Je pense qu’il a peut-être un tout petit début de maladie de Parkinson.

Ses sourcils tremblent-ils pour de vrai, à cause de son hypothétique Parkinson, ou bien est-ce seulement Zoom qui déconne ? Le mystère reste entier.

Son papa-poulisme

Lorsque Collègue BlackJack a pris ses jours de congés paternité pour son je-ne-sais-plus-combientième enfant, MégaChef Forgeron s’est permis la remarque : « saviez-vous, jeunes gens, qu’à la naissance de mes filles, j’avais pris zéro jours de congés ? ».

D’accord. Grand bien te fasse, tu es un bon soldat corporate et c’est ton droit. En revanche, c’est pas du tout compatible avec le fait de clamer à la téloche que tu es un papa poule et que « tu n’as pas honte de le dire ». Alors, pouet pouet.

Sur un autre sujet qu’a rien à voir, MégaChef Forgeron a passé un certain temps à faire fabriquer des autocollants « projet POILS_PUBIENS » qu’on devait placer sur toutes nos machines et tout notre matériel. On s’est un peu moqué de lui tellement il insistait là-dessus. Maintenant que j’y pense, à aucun moment je ne m’en suis collé un sur la fesse. Deviendrais-je adulte ? Non, quand même pas.

Quelques collègue·tte·s random pour finir

Colléguette Plateforme

Une personne qui semblait avoir des problèmes de visualisation des mots. L’un des projets de ConcreteWorld.🌍 était de mettre en place une « plate-forme montpelliéraine » (j’ignore pourquoi, osef). Ça veut dire une plate-forme située à Montpellier.

Lors d’un événement marketing, elle en parlait en prononçant « plate-forme Montpellier-Rennes ». Ça veut dire une plate-forme située à la fois à Montpellier et à Rennes. Je connais pas ma géographie, alors je suis allé vérifier sur une carte. Techniquement, c’est pas très réaliste.

J’ai utilisé un décor du jeu de plate-forme « Baby Jo ». Vous l’aviez reconnu, évidemment.

À noter que les courbes de Colléguette Plateforme étaient tout à fait sympas et qu’elle n’avait pas de plates formes.

Collègue Clavier

J’ai écrit et relu de la documentation avec lui, lors de séances de « peer redacting » (même si ce terme n’existe pas). C’était horrible : il relit un début de paragraphe, ça lui donne une idée d’un détail à ajouter, il l’écrit immédiatement là où se trouve son curseur, puis il continue de lire et s’aperçoit que ça correspond exactement au détail qu’il vient d’ajouter !

C’étaient les pertes de temps les plus bizarres que j’ai jamais vécues. J’avais envie de lui arracher son clavier des mains et de le frapper avec en hurlant : « Tu as déjà écrit cette phrase ! On passe à autre chose ! Schnell ! ».

On portait des costumes à motif de watermark, car c’était la mode.

Et aussi, pour souhaiter le bonjour à une colléguette, il disait pas « salut ». Il disait « Saaaaaluuuuuhuhuhuuuusscchhllrrrpppxxxx », avec une voix de pervers. C’était bizarre.

J’ai poney et je voudrais avancer mes images pour la roadmap de Squarity. À plus !

Pour la route : petite photo de Colléguette Courbe-Formes Mon-PEL-hier-aine.

Toute ressemblance avec Jexkaa Wolves serait purement pure.